Alex Cross, tome 12 : La Lame du boucher

Le Boucher voyait rouge, et c’était généralement mauvais signe pour la population mondiale.

Je m’agenouillai devant l’autel pour m’en remettre aux sombres pouvoirs des douceâtres effluves d’encens et des scènes de la nativité et de la crucifixion que j’avais si souvent contemplées. Pour moi, l’aspect le plus saisissant de ces belles églises est qu’elles ont été conçues par des hommes inspirés par leur foi en quelque chose de plus grand, de plus important qu’eux-mêmes.

Je sais à quel point la vie peut être fragile et qu’on ne s’y fait jamais, mais c’est très différent lorsqu’on est touché personnellement et qu’on risque de perdre un être qui nous est cher.

« Je vous dirai bien d’aller en enfer, mais c’est là que je bosse et je ne tiens pas à voir vos gueules tous les jours. »

Elle savait écouter. C'est souvent à ça qu'on reconnaît les gens bien. Enfin, je crois.

Il faut qu'on en finisse.
Ici, et maintenant.
L'un de nous va mourir.
L'autre va s'en sortir.

– C'est le type qui était censé me tué, Jerry ! Tu l'a payé pour qu'il m'assassine, espèce de merde ! Tu es
vraiment une pourriture, et tu n'as pas de couilles. Alors je lui ai versé encore plus pour qu'il te supprime, toi. Ce monsieur est ce qu'on pourrait appeler un tueur bis.

Il lui avait dit de ne pas nous parler, et elle lui a obéi. Je crois que l'explication est là. Si elle a été tuée, John, c'est peut-être à cause de nous.

Mena Sunderland avait accepté de nous revoir. Elle était même allée jusqu'à esquisser une description de son agresseur.

Dans plus de 90 % des cas, les victimes se souvenaient plus facilement de larmes que de l'agresseur.