Le Women Murder Club, tome 14 : 14e péché mortel

C’est toujours le moment le plus délicat : quand on ne sait pas exactement ce qu’on va trouver, si les balles ne vont pas se mettre à pleuvoir ou des otages être utilisés comme boucliers.

Je sais que ça peut paraître un peu dingue, voire carrément suicidaire de vouloir débusquer une tueuse psychopathe dans le seul but d’écrire un article, mais j’étais devenue complètement accro, et je me disais que le couple Fish-Morales pouvait donner lieu à une saga comme un journaliste n’en écrit qu’une seule au cours de sa carrière. Cette enquête m’a amenée à comprendre qu’on n’obtient pas toujours les réponses qu’on attend. Mais celles qu’on obtient sont souvent éloquentes.

Il y a des jours où le métier de flic est exaltant, où l’on se dit qu’on fait quelque chose de vraiment utile, et d’autres où l’on s’ennuie à en perdre la raison.

Après avoir frôlé la mort, on change. Je sais que ce que tu as vécu t’a profondément marquée. Tu es encore sous le choc d’être passée si près de la mort, et pour quelqu’un de ton âge, c’est tout à fait normal. Tu auras un autre ressenti dans six mois, je te le garantis.

La Defense League m’a fait une proposition d’embauche. C’est une association à but non lucratif avec une excellente réputation. Rassure-toi, je ne perdrai pas en salaire. Mais je défendrai des gens qui ne peuvent pas se payer les services d’un bon avocat. Ils ont déjà un dossier à me confier.

Depuis quelque temps, sa conscience la turlupinait. Elle se rendait compte qu’au tribunal, les riches étaient beaucoup mieux défendus que les pauvres. C’était presque tous les jours qu’un type représenté lors de son procès par un jeune avocat surchargé de travail et dépassé par les événements, sortait de prison après vingt années passées derrière les barreaux parce qu’une analyse ADN était venue l’innocenter.

Il a dit que c'étaient des flics qui avaient fait le coup.