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Critique de Bazart


Zoom sur Frédéric Paulin en ce vendredi matin toujours confiné. A 48 ans, et après avoir changé de vie et tombé dans l'écriture voilà une quinzaine d'années, ce grand nom du polar récompensé par le prix des lecteurs Quais du polar – 20 Minutes, a changé de braquet il y a trois ans avec une formidable trilogie, qui marche dans les pas de James Ellroy .
Son roman," La Guerre est une ruse", disponible désormais en poche chez Folio ( juste avant que les librairies ne ferment) constitue le premier volet d'une trilogie replonge les lecteurs dans la « sale guerre » que l'Algérie a livrée au terrorisme islamiste au début des années 1990.
Frédéric Paulin nous offre une fresque d'une densité remarquable sur l'Algérie du début des années 90 quand le monde bascula dans le terrorisme et l'intégrisme.
Assurément politique - pour Paulin comme il l'a dit dans une longue interview à Libération, le roman noir doit être engagé et ne pas parler d'histoires de sérial killer, ce premier volet tient pas mal roman d'espionnage, dressant le portrait d'une Algérie meurtrie et rongée de l'intérieur.

Dans un style très documenté, factuel, à l'os, Paulin plonge ses lecteurs dans ce qu'on appelé " la sale guerre", celle que l'Algérie et son gouvernement plus que contestable livrait au terrorisme islamiste il y a désormais trente ans et qui selon Paulin aura amené les tragiques attentats des décennies postérieures, de celle du 11 septembre 2001 à celle du 13 novembre 2015.

"Les flics, les historiens, les journalistes et tous ceux qui écrivent l'histoire officielle retiendront que le 11 juillet 1995 la folie algérienne a traversé ‘‘la mer blanche du milieu''

Paulin, loin des livres d'histoire où les héros sont glorifiés préfèrent parler des politiciens, magistrats ou de policiers plus corrompus encore que les criminels .

L'auteur au physique de baroudeur ( et aux faux airs du chanteur un peu oublié Dominique Dalcan) livre une vision assez sombre des histoires nationales, en restant dans le domaine de la fiction , mais toujours très proche de la réalité des faits, Paulin s'appuyant sur une base documentaire particulièrement solide.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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