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Citations sur L'Homme que l'on croyait (13)

Ma spécialité de l'époque, ma vraie vocation, celle que je garderai jusqu'à la fin, était et reste la lecture. Je suis lecteur.
(p. 53)
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[Romain] savait que le dédoublement était impossible. En vrai romantique, il persistait dans sa tentative desespérée. Il soupçonnait que ce n'était pas lui qui était le « vrai », mais l'autre son double plus ou moins manqué. Ne pas y arriver le rendait profondément perspicace sur ce qui l'attendait. « Il suffit de crever pour cesser d'être un canular ».
(p. 204)
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Pour les hommes comme Romain, la réalité manque de talent. [...] « C'est affaire de vie ou de mort » comme répétait Romain à tout propos. Cette lutte n'est pas contre la vie. Elle est orientée uniquement contre la réalité, laquelle est une « lecture » parmi bien d'autres de la vie. Cette lecture-là déchiffre la vie comme un risque à éviter et vous conseille instamment de vous incliner tant qu'il est encore temps. Elle vous propose – avec « bon sens » – de collaborer, d'être réaliste... C'est comme cela qu'il y a les « personnes sensées » et les autres.
(p 138)
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Les écrivains passent une grande partie de leur vie à se bombarder de jugements sommaires, de méchancetés et de considérations méprisantes, souvent reprises, entretenues et envenimées par le personnel para-littéraire. romain était de ceux qui subissaient un bombardement jamais démenti.
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Romain était bien mort.
Un peu moins de cent jours auparavant, il s’était tiré une balle dans la gorge.
Depuis, la réalité avait eu quartier libre. Elle avait repris toute la place. Ajar avait disparu aussi subrepticement qu’il s’était faufilé sur la scène littéraire sept ans plus tôt. Ce fut une courte carrière, en forme d’escamotage, une superbe jonglerie qui se termina avec la Dame de Pique comme seule carte sur la table. Notre Cagliostro avait un colt à museau court dans sa manche pour fausser compagnie à cette société qu’il n’arrivait plus à faire danser au son de son « petit violon juif ».
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[Romain] donnait envie de le prendre aux épaules et de le serrer en répétant que tout va bien, que les choses ont peu d'importance, inlassablement, comme une comptine pour enfant qui ne peut s'endormir. Mais c'était impossible. Il ne demandait rien. Cela aurait été de la dernière obscénité. Il vous faisait comprendre ce qu'est la vraie solitude.
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Ajar devenait encombrant. C'est le propre de toutes les créatures de rêve. Romain n'en voulait plus. je comprenais que nous nous enfoncions dans un truc tarabiscoté et de plus en plus imprévisible. il nous semblait que nous n'avions plus aucun choix, sauf défendre ce qui était.
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Jean restait proche. Romain qui ne l'avait plus dans sa vie, la mit alors dans ses livres. Sa silhouette pathétique va hanter certains d'entre eux jusqu'en 1972 avec Europa où son personnage se confond avec celui d'une mère. Livre symptome, livre exemplaire de la manière dont Romain utilisait passionnément ses propres douleurs pour en donner une image générale.
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Tous les livres de Gary sont un insolent retour à l'expéditeur qu'il confond volontairement avec le lecteur, sachant bien, dans son intuition d' "outsider" que le lecteur est malléable et qu'il trouvera toujours de quoi alimenter son propre tourniquet.
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[Extrait de l'article de Romain Gary publié dans le journal Le Monde du 18/11/1977 après la mort d'André Malraux - Pseudo, le 3ème roman signé Emile Ajar, était paru en 1976]

« [...] Il sera sans doute toujours impossible de parler de compréhension lorsque l'on parle de condition humaine; mais Malraux est monté plus haut dans l'incompréhension que n'importe qui, et je ne vois pas quelle autre mission on peut assigner à l'art. »

(p. 267)
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