Pierre Péan.L'homme, le journaliste, qui a dénoncé quantité de grosses ficelles, de combines, de coups foireux. Les diamants de Giscard, les avions renifleurs, La Francafrique, la maffia Corse et ses relations avec le pouvoir, la jeunesse de Mittérand, le Gabon, Bokassa.... j'en passe !
Un enquêteur, "journaliste d'initiative" comme il disait, qui en révélant des vérités avait failli y laisser sa peau. Et qui avait écopé de nombreux procès, gagnant la plupart d'entr'eux d'ailleurs . Un homme intègre, courageux, déterminé, idéaliste. L'étoffe des héros.
Ce sont ses mémoires, revenant sur toutes ces affaires.
Admiratif devant l'homme, impressionné par son travail, j'aimerai donner 5 étoiles à ses mémoires. Mais les livres de
Pierre Péan, ainsi que ses interviews, me font penser à ces fleuves gigantesques qui tournent, contournent, méandrent, et forment des deltas dont on ne sort plus. Des centaines de pages composés de textes de quelques pages. Comme si l'on avait pris des dizaines d'articles de maagzine et qu'on les avait placés l'un après l'autre dans un semblant d'ordre. Ou est le fil conducteur ? La structure ? La thématique ? Il faudrait, en couverture, paraphraser Magritte : "Ceci n'est pas un livre".
Dommage.