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3.65/5 (sur 323 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sablé-sur-Sarthe , le 05/05/1938
Mort(e) à : Argenteuil , le 25/07/2019
Biographie :

Pierre Péan est un journaliste d'investigation et essayiste français.

Il étudie le droit, section sciences économiques, à Angers. Puis il continue ses études à Sciences Po et parvient à éviter le service national en Algérie. Il effectue celui-ci, au titre de la coopération, de 1962 à 1964 au Gabon, où il débute dans des cabinets ministériels avant de se lancer dans le journalisme.

Après 1968, il devient journaliste, tout d'abord pour l'Agence France-Presse, puis pour l'hebdomadaire généraliste "L'Express" en 1970 et enfin pour l'hebdomadaire économique "Le Nouvel Économiste". Il traite alors plus particulièrement les questions concernant l'énergie.

Pierre Péan s'est fait connaître avec ses enquêtes fouillées au long cours, qu'il publiait à raison d'un livre tous les un ou deux ans depuis 1975.

En 1979, il sort dans "Le Canard enchaîné" sa première grande affaire. Il s'agit de diamants que l'empereur Bokassa de Centrafrique aurait offerts au président français Valéry Giscard d'Estaing.

En 1983, il publie "Affaires africaines", sur les relations entre la France et le Gabon. Il reviendra sur les sujets africains avec le génocide rwandais (dans "Noires fureurs, blancs menteurs" en 2005), où certains de ses propos sur les Tutsis feront polémique.

Il conduit en mars 1989 une liste politique alternative composée de militants écologistes ou encore d'extrême gauche contre le maire socialiste de Bouffémont. Son essai biographique sur Jacques Foccart, "L'Homme de l'ombre" (1990), lui a valu un procès, qu'il a gagné.

Il réalise son coup de maître en 1994 avec "Une jeunesse française : François Mitterrand 1934-1947", qui a été son best-seller. Il est le premier ouvrage qui étudie aussi précisément le parcours du futur président de la République pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ses ouvrages lui ont valu de vives réponses de la part de certaines personnes visées, et des commentaires élogieux dans une partie de la presse. En février 2009, la publication d'un livre d'enquête critique sur Bernard Kouchner, "Le Monde selon K.", déclenche une polémique nationale.

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Bibliographie de Pierre Péan   (41)Voir plus

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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/gregor-pean-la-seconde-vie-d-eva-braun-53160.html Voilà le premier livre de Gregor Péan. Et pourtant cet auteur a déjà une dizaine de titres à son actif. Comment donc ? Jusqu'à présent, c'est effectivement sous le nom de Jean Gregor que Gregor Péan était connu en librairie. Au décès de son père, le journaliste et enquêteur Pierre Péan, et ayant écrit lui-même un roman intitulé « le dernier livre de Jean Gregor », ce dernier a estimé qu'il était temps de reprendre sa véritable identité. Parmi ses précédents titres, « Transports en commun », « L'ami De Bono », « Femme seule devant sa glace » ou « L'ombre en soi », Gregor Péan témoigne d'un fort talent littéraire. Dans ses histoires, les personnages simples viennent se cogner aux mutations de la société, les silences font parfois plus de bruit que les longs discours, l'écriture audacieuse et franche ne laisse pas indifférent. Avec son nouveau roman « La seconde vie d'Eva Braun », Gregor Pean confirme cette aisance à aborder des thématiques inattendues avec un style qui lui est propre. Comme une uchronie, l'auteur invente donc un autre destin à la maîtresse d'Hitler. Et si celle-ci n'était pas morte dans le bunker du Führer en avril 1945, et si elle avait été exfiltrée et emprisonnée en Union soviétique, où une interprète la questionnait selon les bons vouloirs de Staline. Que serait-elle devenue ? Aurait-elle pris conscience du monstre qu'était celui dont elle partagea la vie ? Sur cette question, Gregor Péan construit un roman fascinant et dérangeant, à l'image de cette photo colorisée qui habille la couverture du livre. Eva Braun n'était-elle qu'une gentille idiote, telle que la Grande histoire l'a toujours présentée ? Ouvrant son récit comme une farce et imposant une gravité au fil des chapitres, Gregor Péan interpelle le lecteur, au propre comme au figuré, nous invitant à réfléchir sur les notions d'humanité et de culpabilité. Dans cette seconde vie, face aux outrages que subit Eva Braun dans sa geôle stalinienne, la rendant fragile, il nous pousse à nous attacher à elle. Mais peut-on et doit-on avoir de la compassion pour la femme du monstre ? Ce roman est fort, violent, déroutant, formidablement écrit. C'est un coup de coeur. « La seconde vie d'Eva Braun » est publié chez Robert Laffont.

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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation

Moulin finissait de dîner quand le général allemand le convoqua dans son bureau. Avant l’entrevue, un officier lui signifia clairement et en français ce qu’on attendait de lui. Les autorités d’occupation exigeaient qu’il signe un "protocole" qui relatait qu’au hameau de La Taye, des femmes et des enfants avaient été violés et tués par des soldats « nègres » en pleine retraite. Par ce biais, les officiers de la Wehrmacht essayaient de se dédouaner en faisan endosser aux tirailleurs sénégalais un massacre dû en réalité à leurs propres troupes. Moulin refusa net. (…) Aussitôt les coups commencèrent à s’abattre sur lui (…) Dès lors, il se mura dans le silence. Pendant des heures, il fut obligé de rester debout (…) On le conduisit ensuite sur les lieux pour qu’il « juge sur pièces ». C’était une vision d’horreur qui s’offrait à ses yeux. Bientôt pour le confronter de plus près, un officier allemand l’obligea à se coucher sur un tronc humain qui avait été une femme (…) Finalement il se retrouva en cellule (…) Sur le sol de la cellule, il y avait du verre brisé (…) Au matin du 18 juin, alors qu’un obscur général peaufinait l’appel qui allait le rendre célèbre, un soldat allemand le découvrit couvert de sang, un plaie béante dans la gorge.(…)
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(...) à la fin de l'année 1992, on le vit ( Bernard Kouchner), un sac de riz sur l'épaule, poser à Mogadiscio devant les caméras ; j'ignorais pourtant qu'il avait répété trois fois la scène.
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Dans les colonnes de COMBAT, le journal de Frenay, Albert CAMUS publiait le 30 décembre 1944, un long éditorial où, sans le nommer, il déroulait le cas Hardy. « Et ses camarades stupéfaits étaient informés qu’il avait avoué et que c’était lui, en vérité, qui avait livré le rendez-vous à la Gestapo. Mais, dans le premier mouvement de leur colère, ils apprenaient que leur camarade avait été arrêté peu avant le rendez-vous, que sa femme, s’était peut-être trouvée aux mains de la Gestapo et que, par la torture ou le chantage, on avait obtenu qu’il parlât… » Immédiatement après, Camus, fort habilement, plaçait un peu de rhétorique résistante : si « comme tant d’autres, il était resté chez lui, s’il n’avait pas choisi le chemin le plus difficile, il serait aujourd’hui vivant et respecté »Enfin, last but not least, l’auteur de La Peste et de l’Etranger concluait par un définitif : « Non cet homme ne relève pas de notre justice. Il ne relève que de sa propre justice ! »
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Les journalistes politiques souhaitent se mettre en valeur aux yeux des hommes de pouvoir, avoir des rapports d'amitié avec eux sous prétexte d'obtenir des informations. Mais cela les rend courtisants, ils ne font plus leur métier. Ils approchent le pouvoir et en sont contents parce qu'ils se sentent importants.
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Né le 23 octobre 1913 à Bad Godesberg près de Bonn, Nikolaus Barbie dit Klaus était lointainement issu d’une famille française qui avait fui la Révolution de 1789. (…) Mobilisé en 1914, son père avait été gravement blessé au cou à Verdun avant d’être fait prisonnier par les Français. Rentré aigri, il avait sombré dans l’alcool et vouait désormais une haine implacable à la France. (…) Klaus, n’ayant plus assez de ressources pour poursuivre ses études après son bac, croisa la route des Jeunesse hitlériennes et s’y jeta à corps perdu. Considéré comme intelligent sans être brillant, il ne tarda pas cependant à être repéré par les services de renseignement du Reich (SD). (…) En 1940, Barbie était envoyé en Hollande où il traqua les Juifs et les réfugiés allemands avec tant de zèle et de bestialité qu’en octobre , il était promu au grade d’Obersturmführer (lieutenant SS) et décoré de la croix de fer de seconde classe. Muté en France au printemps 1942, il s’installa à Dijon en juin. Au début de février 1943, nommé chef de la Section IV du SD, il établit son quartier général à l’hôtel Terminus à Lyon. Bientôt sa cruauté sans précédent et l’ultra-violence de ses interrogatoires lui valurent le surnom de « Boucher de Lyon ».

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- Est-ce qu'aujourd'hui encore vous avez peur de Le Pen ?
- Oui, il faut encore et toujours combattre M. Le Pen ou ses réincarnations. Il y a là un profond danger car on joue avec les instincts humains les plus bas. L'extrémisme doit être systématiquement combattu parce qu'il est porteur d'immenses périls. Et ce n'est pas parce que Le Pen disparaîtra que le danger disparaîtra avec lui.

[excipit du livre, début 2007]
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Il n'y a pas d'élite intellectuelle dans la misère. Il y a l'élite du cœur, et elle se découvre dans tous les milieux sociaux. [p.476]
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Il [François Mitterrand] rédige [des] lignes intéressantes qui révèlent un jeune étudiant imprégné de l'ébullition d'une époque marquée par l'exacerbation des clivages politiques [nous sommes en mars 1936 et F. Mitterrand appartient aux Volontaires nationaux, mouvement de droite rallié aux Croix de feu du colonel de la Roque] [p.56]
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...deux failles de notre système.La première concerne la faculté , parfaitement légale , donnée aux entreprises de corrompre des intermédiaires pour vendre des biens ou des services.La seconde est la conséquence de l'extrême réglementation des coûts des campagnes électorales et de la vie politique en général, qui finit par contraindre nos hommes politiques à chercher des compléments financiers occultes
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Brossolette et Moulin s’affrontent.
Dans les tout premiers jours d’avril, Moulin et Brossolette se retrouvèrent dans un appartement de l’avenue des Ternes (…) la conversation prit un tour passionnel. (…) De passionnelle, la discussion ne tarda pas à devenir confuse, tant le ton était violent (…)
-Je vois clair dans votre jeu ! hurlait à présent Moulin. Vous n’avez jamais cessé de me contrer. (…) C’est vous et non moi l’ambitieux ! Mais j’ai triomphé, car je reviens de Londres où j’ai été secrètement nommé membre du Comité national ». (…) très vite, chacun ne voulant rien lâcher, le ton s’enflamma à nouveau. Hors de lui, Jean Moulin avait repris ses vociférations de plus belle (…) quand soudain arriva l’impensable : au comble de la colère, Moulin ne se maîtrisant plus, il s’était retourné et, d’un geste sec, avait baissé son pantalon et exhibé son cul à Brossolette en s’écriant : « Voilà comment je vous considère ! « L’assistance en était restée pantoise.
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