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Critique de ATOS


« L'autre loi fondamentale pour l'histoire des bagnes de Guyane est celle dite de la « relégation » du 27 mai 1885.
Une des lois les plus scélérates de la Troisième République, elle décidait l'envoi à Cayenne des récidivistes, des coupables de petits délits «  qui, dans quelque ordre que ce soit et dans un intervalle de dix ans, auront encouru deux condamnations à l'emprisonnement... »
C'était se débarrasser, pour la Métropole, des gens sans-aveux, sans-logis, des petits voleurs, des « paumés » sans domicile fixe. » Odile Krakovitch ( Revue d'histoire du XIXe siècle, 1985.).

« Au total près de 2 000 femmes furent envoyées au bagne. Il fallut attendre 1907 pour que soit voté l'arrêt définitif de l'envoi des convois féminins en Guyane, le dernier eut lieu le an 1904. »

Leur histoire est peu connue. Les dossiers d'archives les concernant sont extrêmement minces.
Deux ans d'investigation furent nécessaires à l'auteure pour reconstituer leur enfer.

Elle furent embarquées par des gendarmes, surveillées par des religieuses, et reléguées au Bagne.

La République espérait faire coup double : « épuration sociale » et «  repeuplement colonial ».

Ces reléguées étaient « destinées » par mariage aux bagnards qui, ayant purgés leur peine, se retrouvaient sous le système du « doublage », à savoir l'obligation de résidence après avoir purgé leur peine.

Aucune d'entre elles n'a jamais pu faire le voyage de retour.

Marie Barbête fut la dernière bagnarde. Albert Londres l'a rencontré en 1923.

Astrid Shriqui Garain
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