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Critique de Totophe17


Jacques vit dans un village où le boucher, qui est aussi le maire, a inventé une nouvelle formule de pâté à base de chats. Mais personne ne le sait et tout le monde veut manger de ce succulent mets que Charon, le boucher, fabrique avec parcimonie.

Jacques vit au milieu d'un père routier, violent quand il rentre à la maison et d'une mère, un peu volage qui accueille d'autres hommes pendant l'absence du sien.

Jacques va découvrir le terrible secret du maire boucher et va chercher à l'asticoter. le père de jacques a la bonne idée de mettre jacques en apprentissage chez le boucher. Mais celui-ci va tendre un piège à Jacques car il a compris que le garçon avait percé son secret. le destin de Jacques va basculer au cours de cette bagarre qui sera fatal au boucher.

L'engrenage de la fatalité étant en route, en rentrant chez lui, Jacques ne supportera pas de prendre une nouvelle raclée de son père, le repoussera et causera sa mort.

Pendant 5 ans Jacques va vivre dans uns institution, un foyer pour les inéducables, pour les violents, pour ceux qu'il faut faire rentrer dans le moule pour protéger la société. Il va s'avérer être un véritable leader et se fera des mais qui le suivront ensuite à sa sortie.

Pelaez et Porcel nous raconte la vie de Jacques ou font raconter sa vie à Jacques. C'est l'histoire d'un jeune élevé dans la violence et le mensonge qui ne devra compter que sur lui-même pour essayer de s'en sortir. Très vite, jacques saura trouver des failles chez les autres et les faire chanter ou trouver des arrangements avec eux. Les auteurs nous décrivent la vie dans ces institutions ou maison de redressement qui souvent parvenaient au contraire de leur mission initiale : au lieu d'agneaux c'était parfois des loups qui ressortaient.

Nous sommes dans une situation banale d'accès à la délinquance : violence au sein du foyer familial, violence chez le jeune qui entraîne un placement dans un centre, constitution d'une nouvelle famille avec les jeunes rencontrés au centre, petite délinquance à la sortie, montée en puissance au sein du milieu, jusqu'à la grande délinquance avec toujours en arrière plan, la violence extrême avec les meurtres pour arriver à ses objectifs.

Les auteurs nous décrivent un jacques assez paradoxal et bourré de contradictions : violent mais très attaché à sa soeur qu'il veut protéger, fidèle en amitié et haineux envers ceux qui s'opposent à lui.

Jacques a cru accéder à une forme de bonheur, à une forme de petit paradis alors que sa vie n'était qu'une lente descente aux enfers. Il est monté très vite à une forme de sommet mais a été rattrapé per le destin.

J'ai complétement adhéré au scénario de Pelaez, aux dialogues proposés et aux insertions des réflexions ou de la narration de Jacques. J'ai trouvé le graphisme de Porcel adapté à la situation par sa composition et par la mise en couleurs choisie, comme si on feuilletait un vieil album photos. J'ai retrouvé dans le dessin l'atmosphère que l'on peut trouver dans des films des années 50, 60.

Les visages des personnages, en particulier, celui de Jacques, sont impressionnants. Celui de Jacques varie entre l'ange et le démon.

Même si le récit est violent, il est prenant et la fin est surprenante.

J'ai beaucoup apprécié cette BD et j'ai retrouvé l'atmosphère que Pelaez avait créé dans "L'écluse". Cette Bd m'a fait pensé à un livre de Henry Loeven bruck "Nous rêvions juste de liberté"".
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