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Philippe Pelaez (Autre)Francis Porcel (Autre)
EAN : 9782818975633
56 pages
Bamboo Edition (10/06/2020)
3.86/5   54 notes
Résumé :
Jacques et Lily surprennent Charon, le boucher-maire, dans le bois en train de capturer des chats, matière première de ses fameux pâtés que tout le monde s’arrache. Lorsque Charon s’aperçoit que sa recette est éventée, il décide tout simplement d’éliminer les enfants qui pourraient trahir son secret. Jacques se défend et tue le boucher. En rentrant chez lui, le garçon s’interpose entre son père ivre et sa petite sœur et tue le tyran. Devenu meurtrier pour sa survie,... >Voir plus
Que lire après Dans mon village on mangeait des chatsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Tout commence avec Charon, le boucher qui tue des chats pour en faire des pâtés qu'il vend au prix du foie gras. Jacques, un adolescent, le surprend et un terrible accident suivra.
Le soir-même, en rentrant chez lui, Jacques découvre que son père à une fois de plus frappé sa mère et là encore, il décide que ça suffit.
Toute la vie de Jacques sera placée sous le signe de la violence et cet engrenage fera sa fierté jusqu'à ce que l'engrenage s'emballe et signe sa perte.
Cette bande dessinée est sombre, tant par les couleurs employées que par les propos mais j'ai beaucoup aimé suivre le destin très particulier de ce garçon.
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Ce qui attire au premier coup d'oeil quand on se retrouve devant cette bande dessinée, c'est tout d'abord sa couverture, sombre et pesante à souhait qui contraste avec le titre qui nous fait sourire « Dans mon village, on mangeait des chats ». Résultat, direction la quatrième de couv' pour découvrir qu'il s'agit de l'histoire d'un parcours initiatique d'un jeune garçon dans le crime organisé. Cet album avait donc toute sa place dans ma bibliothèque.
Nous ferons donc connaissance avec Jacques Pujol, un ado issu d'une famille pas tout à fait comme les autres, même si les faits divers nous en présentent régulièrement des du même acabit. Son père, routier ne rentre que pour boire et tantôt violenter sa femme, tantôt ses enfants. Sa mère ne possède nullement la fibre maternelle et préfère donner de l'affection à différents hommes en l'absence de son mari plutôt que vers ses enfants. Seule Lily, sa petite soeur apporte un peu d'humanité dans ce foyer.
Un soir où ils font le mur, Jacques et Lily, tombe sur le père Charon, boucher et maire de leur village du sud-ouest, réputé pour ses pâtés pour lesquels les clients n'hésitent pas à faire des kilomètres et dépenser des fortunes en train de chasser des chats. Jacques fera vite le rapprochement et voit là une opportunité pour essayer d'améliorer sa condition.
De ce moment, Jacques trace sa voie vers un destin qui lui fera franchir les étapes de sa transformation de caïd en chef de gang bientôt à la tête d'une petite entreprise criminelle d'envergure. Son histoire nous rend attachant ce personnage pourtant détestable.
Philippe PELAEZ, nous déroule un récit aux petits oignons, très visuel, on pourrait se croire dans un film de Belmondo. Chaque évènement marquant dans la vie de Jacques est décrit tel une évidence. Il subit, n'a jamais vraiment le choix, quand à chaque fois à quelques minutes à dire ou quelques centimètres près, on se dit que l'histoire aurait pu être tout autre.
Pour donner encore plus de profondeur et de noirceur à ce scénario génial, Francis PORCEL, joue avec les dessins et surtout les couleurs qui créent une ambiance pesante.
Si comme moi, vous aimez le noir, vous allez adorer « Dans mon village, on mangeait des chats ».

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Jacques vit dans un village où le boucher, qui est aussi le maire, a inventé une nouvelle formule de pâté à base de chats. Mais personne ne le sait et tout le monde veut manger de ce succulent mets que Charon, le boucher, fabrique avec parcimonie.

Jacques vit au milieu d'un père routier, violent quand il rentre à la maison et d'une mère, un peu volage qui accueille d'autres hommes pendant l'absence du sien.

Jacques va découvrir le terrible secret du maire boucher et va chercher à l'asticoter. le père de jacques a la bonne idée de mettre jacques en apprentissage chez le boucher. Mais celui-ci va tendre un piège à Jacques car il a compris que le garçon avait percé son secret. le destin de Jacques va basculer au cours de cette bagarre qui sera fatal au boucher.

L'engrenage de la fatalité étant en route, en rentrant chez lui, Jacques ne supportera pas de prendre une nouvelle raclée de son père, le repoussera et causera sa mort.

Pendant 5 ans Jacques va vivre dans uns institution, un foyer pour les inéducables, pour les violents, pour ceux qu'il faut faire rentrer dans le moule pour protéger la société. Il va s'avérer être un véritable leader et se fera des mais qui le suivront ensuite à sa sortie.

Pelaez et Porcel nous raconte la vie de Jacques ou font raconter sa vie à Jacques. C'est l'histoire d'un jeune élevé dans la violence et le mensonge qui ne devra compter que sur lui-même pour essayer de s'en sortir. Très vite, jacques saura trouver des failles chez les autres et les faire chanter ou trouver des arrangements avec eux. Les auteurs nous décrivent la vie dans ces institutions ou maison de redressement qui souvent parvenaient au contraire de leur mission initiale : au lieu d'agneaux c'était parfois des loups qui ressortaient.

Nous sommes dans une situation banale d'accès à la délinquance : violence au sein du foyer familial, violence chez le jeune qui entraîne un placement dans un centre, constitution d'une nouvelle famille avec les jeunes rencontrés au centre, petite délinquance à la sortie, montée en puissance au sein du milieu, jusqu'à la grande délinquance avec toujours en arrière plan, la violence extrême avec les meurtres pour arriver à ses objectifs.

Les auteurs nous décrivent un jacques assez paradoxal et bourré de contradictions : violent mais très attaché à sa soeur qu'il veut protéger, fidèle en amitié et haineux envers ceux qui s'opposent à lui.

Jacques a cru accéder à une forme de bonheur, à une forme de petit paradis alors que sa vie n'était qu'une lente descente aux enfers. Il est monté très vite à une forme de sommet mais a été rattrapé per le destin.

J'ai complétement adhéré au scénario de Pelaez, aux dialogues proposés et aux insertions des réflexions ou de la narration de Jacques. J'ai trouvé le graphisme de Porcel adapté à la situation par sa composition et par la mise en couleurs choisie, comme si on feuilletait un vieil album photos. J'ai retrouvé dans le dessin l'atmosphère que l'on peut trouver dans des films des années 50, 60.

Les visages des personnages, en particulier, celui de Jacques, sont impressionnants. Celui de Jacques varie entre l'ange et le démon.

Même si le récit est violent, il est prenant et la fin est surprenante.

J'ai beaucoup apprécié cette BD et j'ai retrouvé l'atmosphère que Pelaez avait créé dans "L'écluse". Cette Bd m'a fait pensé à un livre de Henry Loeven bruck "Nous rêvions juste de liberté"".
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Le nouvel album de Philippe Pelaez au scénario ( Un peu de tarte aux épinards, Puisqu'il faut des hommes) et de Francis Porcel ( Les files bergèeres, Les Mentors) au dessin nous raconte la génèse d'un jeune garcon qui tombe dans la délinquance et le crime organisé.

En surprenant le boucher de son village en train de tuer des chats pour en faire du paté, Jacques va commencer à devenir meurtrier un peu en son corps défendant et continuera à tuer notamment son père, violent et tyran

Le voila plongé dans une spirale de violence, racontant un quotidien très glauque et sombre d'une France très populaire des années 70. Cet album raconte l'évolution d'un garçon né sous une mauvaise étoile qui va entrer dans une spirale de violences impossible à juguler. Une narration assez originale- le narrateur s'exprime souvent directement au lecteur, donnant une dimension très cinéma, à la Martin Scorsese au récit- et des illustrations sombres mais percuantes font de cette histoire d'un enfant né sous une mauvaise étoile un récit édifiant et captivant à recommander !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les lecteurs qui aiment les chats devront s'abstenir de lire cette BD, c'est ainsi à moins d'être un peu sadomaso. En effet, votre chat préféré sera pourchassé par le maire d'un village qui est également charcutier de profession. Pour remplacer le foie gras, il proposera au même prix un pâté à l'ancienne vendu rubis sur ongle à une clientèle d'épicerie fine peu crédule.

Evidemment, cette rencontre avec ce curieux boucher va marquer à vie le petit Jacques qui a déjà une enfance bien difficile avec un père violent et une mère absente. le jeune garçon va goûter à la violence qui le fera sombrer dans un univers assez glauque dans le contexte des années 70 des gangs et des malfrats faisant fortune.

Ce polar est finalement découpé en trois parties dont les deux premières sont assez intéressantes mais la dernière un peu moins. C'est un parcours assez atypique qui va transformer un innocent petit garçon en criminel. Evidemment, cela ne se terminera pas par un happy-end de rigueur.

Au final, c'est un bon polar dans un registre grandeur et décadence.
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critiques presse (6)
BoDoi
26 août 2020
En collant de si près à Jacques, et en n’offrant aucun contrepoint à sa voix, les auteurs font preuve d’une forme de complaisance envers lui et ses actes parfois atroces. Comme si la dénonciation de l’échec de la politique de gestion de la délinquance juvénile se diluait dans le portrait d’une personnalité fascinante et sulfureuse… Dommage.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
01 juillet 2020
Dans mon village, on mangeait des chats est une BD frappante. Le récit taillé au couteau de Pelaez et le dessin tranché de Porcel sont deux très bonnes raisons de découvrir la vie de Jacques. Une BD qui a toute sa place dans la Série Noire.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
25 juin 2020
Grâce à son trait semi-réaliste et sa mise en couleurs impeccable qui campe bien les époques, Francis Porcel a trouvé le juste équilibre pour animer l’évocation du parcours de Jacques.L’artiste nous offre un travail efficace, parfois violent, assurément dynamique, avec des personnages qui bénéficient d’une personnalité bien marquée et des décors particulièrement bien léchés.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Auracan
18 juin 2020
Francis Porcel adapte son dessin à la rudesse de l'histoire [...] Pour le reste, l'efficacité est prioritaire et il n'en faut pas plus pour servir un album qui se lit comme un roman noir, évoquant parfois Daeninckx, parfois Vautrin... Les amateurs apprécieront.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
17 juin 2020
Grandeur et décadence d'un caïd de campagne : "Dans mon village on mangeait des chats" pourrait n'être que l'énième récit générique de la vie d'un truand. Pourtant, celui-ci fait mouche. Le secret ? Une narration percutante... et du pâté de chat !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
02 juin 2020
Loin de miser sur l'esthétisme, Francis Porcel (Bouffon, Chevalier Brayard, Les folies Bergère) préfère donner du caractère et de l'impact à cette intrigue douce-amère. Ce dessinateur a toujours juste dans sa mise en couleurs, compose avec des tons naturels qui renforcent le côté terroir et installent des ambiances appropriées.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Que reste-t-il quand on vous a tout pris ? Les souvenirs ? Non, il reste l'absence, cet enfer éternel, comme dirait l'autre. Les souvenirs ne sont que les vestiges d'un moment perdu, une simple illusion de l'esprit.
Un jour, un docteur a donné la vue à un aveugle de naissance. L'aveugle s'est suicidé ... Trop de couleurs, trop de beauté, il n'a pas supporté.
Ma cécité à moi était tout autre. J'étais devenu aveugle de la vie.

(page 55)
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- Parce qu'au fond, le vrai pouvoir, c'est ça. Le fric, la situation, c'est kif-kif bourricot, tout ça... Tu peux tout faire avec le fric. Faire ce que tu veux, t'inventer un passé... Même devenir maire !
(p. 17)
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Oui, quelqu'un le tenait par les roubignolles... mais il m'avait laissé un peu de place pour que je m'y accroche, moi aussi...

[p27]
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C’était de bons moments tout ça… ces moments auxquels on ne prête guère attention ou si peu, et qui vous brûlent le ventre quand on sait qu'ils ne reviendront plus.
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Les gens sont prêts à acheter de la merde, si elle est bien emballée !

(page 16)
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