L'Epervier, tome 4 : Captives à bord

L'Épervier prend enfin la mer, s'élance sur les flots de l'Atlantique. Depuis le début de cette série BD, ce corsaire et son équipage étaient pris à terre, à Brest, emprisonnés et pourchassés. Là, la situation s'est inversée et c'est à leur tour de se lancer à poursuite de leurs opposants, monsieur de Villeneuve et monseigneur de la Motte, qui tiennent captive la comtesse de Kermellec et qui sont sur la trace d'un trésor. Malheureusement, le chemin est rempli d'embûches. En effet, des disparitions et des meurtres inexpliqués se produisent en mer. C'est bien, ça ajoute de l'action à une traversée qui se serait avéré plutôt ennuyeuse. Toutefois, j'ai moins aimé que les difficultés rencontrées tirent leur origine d'une énième histoire, vague conséquence du passé de l'Épervier. Est-ce que le monde entier doit converger pour tenter de nuire à cet homme qui a déjà suffisamment de rivaux? Pour tout le reste, je suis preneur. J'aime bien l'idée de ce trésor enfoui en Amérique du Sud. Il me tarde surtout de découvrir réellement la Guyane que les aventuriers accostent à la fin de l'album. Je dois admettre que cette contrée m'est très inconnue. Je peux la situer sur une carte, j'ai une vague idée de son climat mais c'est à peu près tout. C'est un des éléments que j'adore des bandes dessinées : elles font voyager le lecteur et, surtout, permettent de remplir d'images la tête des gens. Et, quand le dessinateur est aussi doué que Patrice Pellerin, quoi demander de mieux. Après bien des planches sur des océans tempétueux (mers et ciel dans tes teintes de bleu), l'arrivée à Cayenne, avec son estuaire aux eaux brunâtres et sa végétation d'un vert presque fluorescent, est dépaysante et saisissante.

Cap sur la Guyane !

Après une courte escale à La Rochelle, voici notre valeureux capitaine, le chevalier de Kermeur, à la poursuite de la Méduse, son propre bateau "emprunté" par ses ennemis de la Motte et Villeneuve.

Si l'intrigue principale n'avance guère, on se régalera néanmoins des images de bateau en pleine mer. C'est le moment ou jamais de profiter des dessins si précis de Pellerin de ces navires du XVIII e siècle.
Et puis qui a dit qu'il ne se passait rien quand une quinzaine de femmes se trouvent à bord, quand une partie de l'équipage se met à disparaître mystérieusement, quand soudain la houle se lève et la tempête surgit ?

On quitte Brest et le Finistère pour s'embarquer dans une traversée de l'océan, direction Cayenne, avec escales à la Rochelle et aux Canaries. Dans cet épisode, Patrice Pellerin se concentre sur la navigation au XVIIIe siècle, les reproductions de navires d'époque sont encore réalisée scrupuleusement, avec magnificence, dynamisme, et réalisme, du grand Art. L'intrigue se déroule presque exclusivement en mer, avec des meurtres mystérieux sur le bateau, attaque de pirates, et divers accidents de navigation. Kermeur, sur la Pomone, poursuit Lamotte et Villeneuve sur la Méduse, son bateau. Un épisode trait d'union dans cette série, entre deux terres, la Bretagne et la Guyanne, et qui donne envie de découvrir la suite.

La méduse et son équipage sont partis sont son capitaine. Par la force, de la Motte et de Villeneuve ont réquisitionné ce magnifique bateau pour leur chasse au trésor. Yann est furieux, est désormais il n'a qu'une seule idée en tête : poursuivre ses ennemis et récupérer la Méduse.

Après toutes ses aventures à terre, sur le sol de Bretagne, voici notre Epervier qui prend enfin la mer pour notre plus grand plaisir. Une course poursuite qui ne sera pas de tout repos. Pour ne pas ennuyer le lecteur, Monsieur Pellerin n'oublie pas de semer quelques embuches et quelques morts sur le pont de la Pomone.
Tempêtes et même une brève bataille marine, c'est excellent de voir le talent de Pellerin pour faire bouger ses gros navires anciens. La reconstitution fidèle est exemplaire. Un vrai plaisir!

Seconde lecture : 1er janv 2021.

A son tour Yann doit doit voler un bateau, La Pomone, pour se lancer à la poursuite du sien volé par de la Motte et Villeneuve. Direction La Guyane. 8Même sur la mer, les choses ne se passent pas dans la tranquillité espérée. Trahisons, assassinats se multiplient.
D�ord « Captives à bord », dans ce bateau que Yann utilise pour la chasse, quelques femmes à bord auxquelles vient s𠆚jouter Marion. Mais un bateau est exclusivement un monde d’hommes….
Kermeur accoste à Cayenne ou il retrouve Claude Macave, un ami de longue date.
Pellerin s’y tient avec toujours beaucoup de talent pour nous faire pénétrer dans ce monde de ces immenses bateaux à voiles , des corsaires, des priates et de cette noblesses qui croyait toujours tout se permettre.
Bon je navigue vers le cinquième opus retrouver l’épervier .

Avec ce tome nous voici en pleine traversée de l'atlantique à destination de Cayenne, une vieille connaissance de L'épervier. En cours de route beaucoup d'actions et revirements avec des descriptions et dessins qui nous placent au sein de l'action sur les différents vaisseaux. Une histoire à suspenses qui se lit avec toujours autant de plaisir, on se délecte à passer en revue tous les détails, parfois minuscules des planches nous décrivant ces magnifiques vaisseaux du siècle.

Le capitaine de Kermeur poursuit par delà les mers Monsieur de la Motte et son cruel équipage. Il souhaite reprendre son navire "la Méduse". Dans la plus pure lignée des corsaires, ce marin effronté nous mène jusqu'à La Rochelle bravant avaries et attaques, il poursuit jusqu'aux Canaries, Gran Canaria, Santa Cruz de Tenerife avec toujours un temps de retard sur ses ennemis. Ce quatrième épisode se termine en Guyane et il relance l'histoire de ce breton aventureux.

Premier tome de la série qui se passe en mer.... enfin ai-je envie de dire, parce que pour ne histoire de corsaire du roi, je trouvais le récit un peu trop terrestre.
Cela rend peut-être le récit un peu plus lent, il se passe des choses, mais il faut le temps de la traverser pour passer à l'étape suivante.... un peu comme pour les marins qui poursuivent un autre bateau. Pas de localisation GPS à l'époque... tout à un autre rythme.
A suivre donc

Ca y est ! Après trois tomes passés à terre à leur tourner autour, nos valeureux marins ont enfin embarqué sur un fier navire et voguent toutes voiles dehors sur les eaux majestueuses de l'océan !

On sent que cet album est l'occasion pour Pellerin de se faire plaisir et de dessiner des bateaux, des navires et des marins sous toutes les coutures. L'intrigue principale restant quasiment au point mort, on passe le temps avec un huis clos entre les corsaires, les femmes captives à bord, et un mystère à résoudre, qui sont autant prétextes pour passer en revue les hauts et les bas de la vie en mer. Tout y est : le sentiment de liberté et le mal de mer, la beauté des paysages et la sauvagerie des éléments, la stratégie du combat naval et les avaries dont souffre le bâtiment, voire même une touche de superstition désuète.

Cependant, on reste un peu sur sa faim, en comparaison avec le festival de révélations et de rebondissements du tome 3. Un album en demi-teinte, pas inintéressant, loin de là, mais qui ne donne qu'une envie, celle de découvrir tout de suite le tome 5 !

Ce quatrième tome des aventures de l'épervier commence par une nouveauté : la narration est toujours faite à la première personne du singulier mais c'est cette fois Agnès qui est la narratrice de l'histoire, racontant son aventure en mer de son point de vue, avec notamment un arrêt mystérieux en Grande-Bretagne.
J'ai bien aimé ce premier changement qui est une rupture dans le style narratif mais également une rupture dans l'histoire car cette fois-ci elle se passe en mer et non plus à terre.
La narration reprend par la suite du point de vue de Yann qui pour sa part fait un arrêt à la Rochelle et une rencontre mystérieuse (que de mystères avec ce nouveau tome décidément !).

Il y a toujours autant de rebondissements, l'action se situe quasiment exclusivement en mer avec des disparitions et des meurtres sur le navire "emprunté" par Yann à Brest.
L'auteur réussit ainsi à greffer une deuxième histoire que je qualifierai de "sous-histoire" à celle principale, c'est bien fait et il livre là une très belle épopée maritime.
L'auteur peut ainsi décrire aux lecteurs le milieu des marins, de la vie à bord des bateaux, mais également lorsque les éléments se déchaînent.

J'ai bien aimé aussi le contraste dans les couleurs, des dominantes de rouge et de sombre pour l'équipage de la Méduse (Agnès, le Marquis de la Motte, Villeneuve) et des dominantes de bleu et vert pour Yann et son équipage.

Le titre est de surcroît judicieusement choisi, car il est aussi question des femmes dans ce tome.
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