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Critique de hervethro


La loi du plus fort est toujours la meilleure.
Nous avons grandi avec cette idée basique dans la tête. Il suffit d'ouvrir les yeux autour de soi et de regarder le monde des hommes sous toutes ses coutures pour s'en convaincre. Là où cela devient plus problématique, c'est de prétendre que la nature elle-même est régie sur cette loi de la jungle où le plus costaud l'emporte tout le temps.
Certes, il peut l'emporter dans un premier temps. Mais rarement sur le long terme.
Jean Marie Pelt, écologiste convaincu et convainquant, a eu l'idée au début du siècle de publier trois petits livres consacrés à cette nature qu'on ne sait plus observer, mais que l'on croit comprendre. le premier de ces petits recueils était consacré à cette loi de la jungle censée gouverner le monde, mais en réalité il y soulignait avec force exemples toutes les impasses où mène une compétition effrénée. le troisième volume évoquait le principe fondamental de l'organisation de la vie : la coopération. Ce second opus vante les mérites des plus faibles, des plus petits.
Pour reprendre la métaphore De La Fontaine, le frêle roseau plie mais le robuste chêne casse. Pendant 180 pages, Pelt va nous donner une foule d'exemples où les plus faibles s'en sortent mieux que les plus puissants. On pense à Schumacher et son incontournable « small is beautiful » (qui m'avait tout de même un peu déçu au passage, donnant l'impression de passer à côté de son sujet) : pour preuve les grands empires ont tous périclité. « Quand une chose devient trop grande, ça ne fonctionne pas ».
Faisons tout de même la part des choses. La mutualisation est profitable ; ainsi l'union Européenne a permis qu'aucune guerre, aucun conflit ne la saccage depuis plus de 70 ans. Par comparaison, les 70 années précédentes (1870/1940) virent 3 guerres particulièrement atroces entacher le sol national et mettre le feu aux frontières.
Les dinosaures n'ont pas survécu au cataclysme général suite à la percussion de l'astéroïde il y a 65 millions d'années.
L'exemple de notre libéralisme à outrance n'a pas échappé à notre auteur. L'infernale gourmandise démesurée consommatrice d'énergie, de biens, de vies, nous emmène vers un clash tout aussi meurtrier pour les puissants à priori. En l'occurrence, l'espèce dominante : nous.
Ce cri d'alarme, Jean Marie Pelt l'illustre par maints exemples précis et bien choisis. Cela rend la lecture de ce petit traité si passionnante. On y apprend quantité de choses sur le monde qui nous entoure et nous fait parfois sourire aux métaphores employées.
La nature est merveilleuse, la vie l'emporte toujours et la raison du plus faible est souvent la meilleure.
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