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Franck Steffan (Collaborateur)
EAN : 9782213636863
249 pages
Fayard (14/01/2009)
3.55/5   58 notes
Résumé :
Alors que l’on s’apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l’évolution fondée par Darwin dans L’Origine des espèces, ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s’emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l’évolution.

Il montre qu’il existe une raison du plus faible : tout au long de l’histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu’à l’h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J M Pelt qu'on ne présente plus, nous livre ici une analyse intéressante sur l'évolution des espèces sous différente forme. il en vient à la conclusion que les espèces qui ont évolués vers le "gigantisme" ont finit par disparaître, soit à cause d'éléments extérieurs dont elles ont été victimes, soit du fait de leur inadaptabilités, infirmités qui seraient venues justement de leurs tailles et poids. Il est un fait, a chaque fois que la terre a connu de grands bouleversements, ces derniers ont été suivis par une éradication des espèces, et notamment des plus imposantes. le petit serait donc plus à même de survivre dans un monde connaissant de grandes modifications, sa forme sa capacité d'adaptation serait plus adaptée. J M Pelt précise bien également qu'il n'est pas question de tirer un jugement moral des exemples qu'il prend, et de poursuivre :" le fort ou celui qui se croit tel peut s'affaiblir, le faible se renforcer. aucun statut n'est jamais définitivement acquis, c'est ce que les Bouddhistes appellent judicieusement, l'impermanence des choses." Sortons du cadre biologique..
Si le grand, le gigantisme finit par se scléroser, en tout cas se révèle incapable de s'adapter à un changement brutal ou durable, ne peut on pas transposer ce "défaut" à notre propre société et à son obsession de vouloir des structures toujours plus grandes pour former des blocs économiques soit disant de plus en plus puissants, mais dépendant tellement des uns des autres, qu'ils en deviennent ingouvernables....Ne serions nous pas de futurs Dinosaures?
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Troisième volet d'une étude sur le comportement social des animaux mais aussi des plantes, des champignons et des bactéries, il s'intéresse au couple force faiblesse. Les deux premiers portaient l'un sur l'agressivité et l'autre sur la solidarité.
Jean-Marie Pelt est un botaniste et un croyant bien connu, il a écrit de nombreux livres sur la faune et surtout la flore.
Partant des tout premiers êtres vivants sur terre, les bactéries il montre que la nature n'est pas toujours le lieu de la loi du plus fort. Par exemple des végétaux s'entraident et échangent la nourriture grâce aux champignons.
S'appuyant sur l'histoire et sur divers textes y compris la Bible il démontre que c'est parfois le faible qui remporte la victoire. Et finit par s'interroger sur le devenir des sociétés humaines si elles continuent d'appliquer la loi du plus fort.
Se réfère aussi à des textes du paléontologue Stephen Jay Gould.
Ouvrage à la fois instructif et divertissant. Point de départ pour des réflexions personnelles.

Lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015
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Je m'étais tant régalé avec "Plantes en péril" que j'étais venu partager mon enthousiasme ici.
Je me faisais donc une joie de revenir vers Jean-Marie Pelt, la déception fut pour le moins abrupte, quel désenchantement !!!

Jadis JM Pelt m'avait passionné en me contant la vie des plantes, il m'avait captivé par son discours écologique.

Avec " La raison du plus faible" rien ne va plus !
Il m'ennuie quand il fait de la philosophie à la mode de Coelho.
Il m'atterre lorsqu'il vient me tartiner avec des lieu-communs sur l'économie et la politique.
Il m'horripile quand il enfile la robe du bon missionnaire en citant la bible à tour de bras.

Je veillerai à être plus sélectif si je me décide à revenir vers lui.
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La loi du plus fort est toujours la meilleure.
Nous avons grandi avec cette idée basique dans la tête. Il suffit d'ouvrir les yeux autour de soi et de regarder le monde des hommes sous toutes ses coutures pour s'en convaincre. Là où cela devient plus problématique, c'est de prétendre que la nature elle-même est régie sur cette loi de la jungle où le plus costaud l'emporte tout le temps.
Certes, il peut l'emporter dans un premier temps. Mais rarement sur le long terme.
Jean Marie Pelt, écologiste convaincu et convainquant, a eu l'idée au début du siècle de publier trois petits livres consacrés à cette nature qu'on ne sait plus observer, mais que l'on croit comprendre. le premier de ces petits recueils était consacré à cette loi de la jungle censée gouverner le monde, mais en réalité il y soulignait avec force exemples toutes les impasses où mène une compétition effrénée. le troisième volume évoquait le principe fondamental de l'organisation de la vie : la coopération. Ce second opus vante les mérites des plus faibles, des plus petits.
Pour reprendre la métaphore De La Fontaine, le frêle roseau plie mais le robuste chêne casse. Pendant 180 pages, Pelt va nous donner une foule d'exemples où les plus faibles s'en sortent mieux que les plus puissants. On pense à Schumacher et son incontournable « small is beautiful » (qui m'avait tout de même un peu déçu au passage, donnant l'impression de passer à côté de son sujet) : pour preuve les grands empires ont tous périclité. « Quand une chose devient trop grande, ça ne fonctionne pas ».
Faisons tout de même la part des choses. La mutualisation est profitable ; ainsi l'union Européenne a permis qu'aucune guerre, aucun conflit ne la saccage depuis plus de 70 ans. Par comparaison, les 70 années précédentes (1870/1940) virent 3 guerres particulièrement atroces entacher le sol national et mettre le feu aux frontières.
Les dinosaures n'ont pas survécu au cataclysme général suite à la percussion de l'astéroïde il y a 65 millions d'années.
L'exemple de notre libéralisme à outrance n'a pas échappé à notre auteur. L'infernale gourmandise démesurée consommatrice d'énergie, de biens, de vies, nous emmène vers un clash tout aussi meurtrier pour les puissants à priori. En l'occurrence, l'espèce dominante : nous.
Ce cri d'alarme, Jean Marie Pelt l'illustre par maints exemples précis et bien choisis. Cela rend la lecture de ce petit traité si passionnante. On y apprend quantité de choses sur le monde qui nous entoure et nous fait parfois sourire aux métaphores employées.
La nature est merveilleuse, la vie l'emporte toujours et la raison du plus faible est souvent la meilleure.
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Jean-Marie Pelt, professeur de biologie végétale et de pharmacologie, dans un essai abondant en anecdotes, nous présente une nature solidaire et généreuse, riche de réciprocité et d'échanges. Alors que dans la loi de la jungle, le plus fort domine et écrase les autres, l'auteur étaye par ses nombreux exemples l'idée que celui qui a pu survivre aux grands cataclysmes de l'humanité, est au contraire le plus faible et le plus simple, car il a su s'adapter et développer des liens avec son environnement. Son "vagabondage dans le monde des herbes" ou son "immersion dans le monde fabuleux des bactéries" est tout bonnement passionnant !
En deuxième partie, Jean-Marie Pelt nous invite à sortir de la logique de la compétitivité animant notre société, pour entrer, à l'image de la nature, dans une démarche altruiste et engagée. Les personnes paraissant plus insignifiantes, ont à y prendre leur place, à l'instar de Robert Schuman, Père de l'Europe, homme effacé et peu connu.
Un ouvrage qui se lit sans déplaisir, et qui, bien qu'un peu superficiel, suscite par un regard contemplatif sur la nature qui nous entoure, l'envie de s'engager, chacun à se mesure, pour un mieux-vivre ensemble.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il existe sur la planète environ 220000 espèces d'herbes, contre 50000 espèces d'arbres, ces derniers le plus souvent tropicaux. Les écologistes rendent hommage à cette riche biodiversité et percent de mieux en mieux les secrets des multiples interrelations entre espèces animales et végétales, formant les écosystèmes. De leur point de vue - et on ne peut qu'approuver -, chaque espèce, chaque individu joue sa partition dans la grande symphonie de la nature. Mais le point de vue du poète, auquel il n'est pas interdit non plus de se ranger, le conduira à admirer la surabondance et la gratuité de la vie qui offre, à travers ses multiples visages, un hymne merveilleux à la beauté.
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"Small is beautiful" disait Schumacher, l'un des pères de l'écologie. Il est étonnant de constater comment, lors des grandes extinctions, lorsque beaucoup d'espèces disparaissent en même temps, l'humilité et la modestie semblent être des armes imparables pour la survie.
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Par un étrange paradoxe, il peut advenir que des agressions humaines brutales favorisent le développement de certaines espèces. Les habitants des champs de bataille de la
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Les bactéries n'ont jamais eu besoin de nous, mais nous ne serions pas là sans elles. Dans ce processus, qui est le plus fort? Nous qui sommes juchés en équilibre instable au faîte de la grande pyramide de la Vie, ou celles qui, solidement et durablement implantées à ses racines, nous portent... et nous supportent?
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...admirer la surabondance et la gratuité de la vie, qui offre, à travers ses multiples visages, un hymne merveilleux à la beauté.
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Videos de Jean-Marie Pelt (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Pelt
Rencontre avec Jean-Marie Pelt à l'occasion de la sortie de son livre "L"évolution vue par un botaniste".
Dans la catégorie : Evolution des espècesVoir plus
>Sciences de la vie, biologie>Microbiologie>Evolution des espèces (45)
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