AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bazart


A quoi reconnait-on un bon vieux polar à l'ancienne ? Il nous faut un détective privé au bord de la faillite, déprimé et encore amoureux de son ex-femme, une enquête tortueuse dans un milieu hostile, pleins de secrets enfouis et bien sure une, voir deux femmes fatales.

Le livre de Stef Penney est donc un bon vieux polar, l'action se déroule en Angleterre dans les années 80, au siècle dernier, vous savez l'époque ou l'on pouvait fumer dans les restaurants, ce que les protagonistes ne manquent pas de faire à longueur de temps.

Parce qu'il est moitié gitan par son père, Ray Lowell, détective privé encombré d'un passé douloureux est sollicité par un patriarche tzigane pour enquêter sur une disparition vieille de six ans. Notre détective va à la rencontre de la famille Janko sur laquelle plane une malédiction séculaire, une maladie étrange transmise par les femmes mais qui ne touche que les hommes du clan. Omerta, secrets de famille, superstitions, peur de l'autre, voila l'univers auquel Ray Lowell va être confronté. Un ado en manque de père et une gogo danseuse pour handicapés seront ses alliés.

Polar à l'ancienne parce que le rythme est lent, mais lent dans le bon sens du terme car comme Raymond Chandler ou David Goodis, Stef Penney prend le temps de dérouler habilement son intrigue, de décrire les us et coutumes des gitans d'Angleterre : le peuple des invisibles et leurs difficultés à conserver leurs traditions dans un monde en perpétuel mouvement.

On aurait aimé voir ce roman adapter au cinéma par Truffaut, « tirez sur le pianiste » était tiré d'un roman de Goodis et l'ado rebelle pourrait être le petit frère d'Antoine Doinel le héros des « 400 coups » mais en 2013 pour adapter « le peuple des invisibles » il n'y aurait probablement qu'un Pedro Almodovar qui puisse tenter le coup.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}