Dans le berceau de l'ennemi

Dans le berceau de l'ennemi est un très bon roman qui traite d'un sujet épineux et méconnu : les Lebensborn...

Cyrla, une jeune fille polonaise à demi-juive, est envoyée par son père aux Pays-Bas pour échapper aux mesures antisémites qui s'intensifient dans son pays natal. Elle vit à Schiedam avec son oncle et sa tante ainsi que sa volubile cousine Anneke. En 1940, cette dernière se retrouve enceinte d'un soldat allemand qui refuse, d'après elle, de reconnaître l'enfant. Succombant à un avortement râté, elle décède. Au même moment, Cyrla est dénoncée comme juive et n'est plus en sécurité... Sa tante a alors une idée qui va bouleverser leur destin à tous...

Un roman intéressant, bien écrit et très documenté qui traite de ce thème encore tabou et méconnu que sont les foyers de Lebensborn (des centres de procréations et de naissances en vue de fournir à l'Allemagne nazie une génération nouvelle d'Aryens "purs")...

C'est un livre que j'ai déjà lu en 2009 juste après sa parution et que je viens de ressortir de l’étagère pour une 2ème lecture...
Cette histoire poignante m'avait assez marqué et pourtant je savais que c'était une « romance… » Je découvrais ce qu’était vraiment un " lébensborn " ! Oui : effarant !… Comme quoi je n'avais pas assez lu sur le nazisme.
En ciblant mes lectures sur cette dernière guerre 39-45, je me suis plongée dans un bon nombre de récits, de témoignages véridiques mais aussi d’histoires plus romancées toujours appuyées sur des faits réels. Combien de fois ai-je fermé les pages car mes yeux tout embués de larmes ne pouvaient plus lire ?

Pour la petite histoire, j'avais repéré ce livre à sa sortie. Une fois que je l'ai eu, je suis allée jusqu'à un quart de cette lecture sans jamais savoir me replonger dedans, ce qui fait qu'il a traîné pendant quelques mois sur ma table de chevet. Et là, prise d'une envie d'en finir avec ce livre qui prenait la poussière, je me suis forcée... que pour quelques pages seulement parce que le reste a été une plaisant à lire, j'ai été adsorbée par ce roman.
On a là une jolie romance sur fond historique. le thème abordé change de ce que j'ai pu voir jusqu'ici. Je connaissais l'existence des Lebensborn (notamment avec le livre Les cendres froides de Valentin Musso), ce roman nous donne une version plus personnelle de ce genre d'endroit, j'y ai notamment découvert des faits que je n'imaginais même pas.
De manière générale, pour moi l'histoire était toute ficelée, je voyais la fin venir à 10 kilomètres (ce pourquoi j'ai mis ma lecture en pause) sauf que j'avais tord, l'histoire a pris une tournure à laquelle je ne m'attendais pas même si ce n'est pas transcendant, on est d'accord. Néanmoins, j'ai été conquise par le dénouement de ce roman.
J'ai aussi apprécié les relations entre les personnages, ces histoires qui se nouent, qui se dénouent, qui se superposent.
Même si je n'ai pas réussi à m'attacher à l'héroïne principale, j'ai quand même vu l'évolution du personnage, on la voit grandir, mûrir d'une certaine manière.
Je garderai un bon souvenir de cette lecture et la recommanderai sans hésitation.

C'est un roman qui était dans ma pile à lire depuis pas mal de temps déjà, impossible de ne pas acheter un roman qui traite de la seconde guerre mondiale, j'aime trop lire cette période. J'ai profité de la pause estivale du blog, pour le lire.

Ce que j'apprécie dans mes lectures de cette période, c'est entre autres, de parfaire un peu ma connaissance de cette guerre. Ici, c'est tout un pan de l'histoire de la guerre côté allemand que j'ai pu découvrir, avec la création de ces « Lebensborn ». Ce sont des lieux qui accueillent des jeunes femmes et jeunes filles aussi, enceintes d'allemand et qui confient leurs bébés aux allemands pour la suprématie de ce peuple. Tout un pan de l'histoire que je ne connaissais, et qui nous prouve encore qu'au delà d'une guerre, c'est toute une société qui a subit tant de contraintes et d'adaptation de vie.

C'est en Hollande que débute l'histoire, la guerre a déjà commencé, le monde subit déjà l'invasion allemande. Tous les pays les uns après les autres subissent les lois de Nuremberg, contraignant les juifs à perdre leurs droits, d'exercer, d'être et de vivre au fil du temps qui passe. L'héroïne de cette histoire, Cyrla a dix-neuf ans et elle vit chez un oncle, auprès de sa tante et de sa cousine, Anneke, et ce depuis quelques temps maintenant. Elle est à moitié juive, mais ça, c'est quelque chose qui ne s'ébruite pas et ce, d'autant plus avec l'inquiétude grandissante de ces lois contre les juifs qui finissent par être actées aussi en Hollande. Cyrla a vécu quelques belles années en compagnie de sa cousine, de leur ami Isaak, juif lui aussi. C'est le temps pour eux des premiers amours, des premiers émois et nous allons découvrir ainsi ce que chacun d'eux vit, alors que la guerre se rapproche petit à petit. C'est la direction que prennent les amours de Anneke, qui détermineront un peu l'avenir prochain de Cyrla, car sa cousine va se retrouver enceinte d'un soldat allemand et qu'il va l'abandonner. Son père prévoit alors de l'envoyer dans un lieu où elle pourra vivre sa grossesse sans porter la honte sur leur famille. Anneke, qui vit déjà une énorme déception amoureuse, finira par succomber suite à un avortement raté, c'est ainsi que la vie de Cyrla prendra un sacré virage.

En effet les deux cousines se ressemblent, et Cyrla va bénéficier de l'identité de sa cousine, pour ne pas subir le glas de sa nationalité juive et être ainsi à l'abris. Elle prendra donc sa place dans cette institution après être elle aussi tomber enceinte, mais de l'homme qu'elle aime depuis plusieurs années et qui n'est autre qu'Isaak. Cyrla est une jeune femme, dont la jeunesse engendre une certaine naïveté, elle s'imagine bien qu'Isaak viendra la délivrer de ce lieu et qu'ensemble, ils vivront heureux avec leur enfant à venir. Mais elle a toutefois la tête sur les épaules, et la guerre vous fait voir les choses telles qu'elles sont plus abruptement, elle se posera bien des questions sur les rapports qu'elle a entretenu avec lui et sur cet avenir qu'elle aura.

Nous allons donc oeuvrer autour d'un certain nombre de personnages, assez restreint mais qui joueront tous un rôle déterminant dans l'histoire de Cyrla. L'un d'entre eux, n'est autre que le fameux soldat qui avait mis sa cousine enceinte, Karl, qui va refaire surface alors que Cyrla ne s'y attendait pas du tout. Cela lui causera bien des angoisses, à l'idée qu'il ne la dénonce, et le fait de devoir revoir cet homme qui a tant fait souffrir sa cousine, à cause de qui elle est morte, occasionnera colère et ressentiments dont elle aura du mal à se défaire. Leur histoire débutera donc dans les murs de ces lieux, et si Karl cherchera par tous les moyens à l'aider, elle aura toujours cet instinct de garder ses distances et de ne pas lui faire totalement confiance. Elle n'oublie pas qu'elle est juive et qu'il est allemand ! Mais Karl est un personnage qui a su me séduire, j'ai beaucoup apprécié son attitude tout au long de ce récit, attentive, protecteur et à l'écoute et ce malgré les réactions de la jeune femme.

C'est donc au coeur d'un Lebensborn que nous suivrons Cyrla, devenue Anneke, avec toujours en elle, cette peur d'être dévoilée. Nous découvrirons ainsi la vie de toutes ces jeunes femmes qui vivent un temps dans ces lieux, la façon dont elles sont tombées enceintes, la décision qu'elles ont prises : adoption, mariage… Mais ce sont aussi les travers et les horreurs d'un système nazi, mené ici par Himmel en personne, qui avec cette perspective de fondée la nouvelle nation allemande nazie, appliquera des critères très précis aux bébés qui seront aptes ou pas à devenir un citoyen allemand. Les conditions de vie ont beau être « idéale » en tant de guerre, toutes ces femmes n'en restent pas moins des pions dans une machine de conquête du monde.

J'ai beaucoup apprécié ma plongée dans cette période trouble, de constater un peu comment le peuple hollandais, ainsi que les allemands ont vécu un pan de leur histoire. J'en apprends toujours autant à chaque lecture et chacune d'elle est passionnante de par ces découvertes. J'ai mis toutefois pas mal de temps à me sentir bien auprès des personnages, il y a une certaine distance avec eux, que j'ai eu de mal à franchir, et j'ai été plus intéressée par le personnage masculin, que de l'héroïne alors que c'est elle que nous suivons tout du long. Après ce temps d'adaptation et l'acceptation aussi des personnalités qui nous présentées dans ce roman, j'ai passé un bon moment à découvrir ce qui allait bien pouvoir leur arriver.
Lien : http://www.livresavie.com/da..

Un très beau roman très palpitant pendant la 2nde Guerre Mondiale ! jusqu'à la fin on se demande comment va finir l'intrigue... je n'ai qu'un regret : qu'il n'y ait pas un tome 2 ! :)

Certes il y a quelques maladresses historiques. Certes certains enchaînements ou évènements m'ont parus un peu "faciles". Certes l'histoire d'amour entre Cyrla et Karl est évidente et en même temps incongrue... Pourtant, j'ai eu envie d'y croire, du début à la fin, et la plume de l'auteure ne m'a pas permise de douter longtemps.
Ce n'est pas un roman historique, c'est avant tout un roman d'amour plein d'espoir, emprunt de nostalgie et de bons sentiments. L Histoire ici n'est qu'un contexte teintant de gravité ce récit, et les Lebensborn n'y sont abordés que de manière succincte. Et il serait intéressant pour ceux qui ne connaissent pas cette part de l'Histoire, d'en faire une lecture plus approfondie avec d'autres ouvrages qui creusent le sujet et révèlent toute l'horreur de cette pratique barbare...
Ce que j'ai apprécié, c'est également d'apercevoir le côté allemand avec Karl et sa famille, avec l'infirmière Ilse, que le récit soit nuancé en ce sens, ce qui le rend d'autant plus humain et grave. Isaak m'a déplu, Anneke et son auréole m'ont laissée de marbre ; je pense que c'était des personnages qui auraient gagné à être plus creusés et travaillés... Cyrla est agaçante par son entêtement et sa grande naïveté, mais en même temps, à sa place, qu'aurions-nous cru ? Mais je dois admettre que Karl est mon personnage préféré... C'est d'ailleurs grâce à lui que tout fonctionne si bien et que l'histoire est plausible.
J'ai également apprécié de lire la vie de Cyrla aux Lebensborn, son quotidien, ses envies d'évasion, ses camarades de chambre, distantes, sombres et pourtant si attachantes. Des destins tragiques et des amitiés sincères.
En bref, une roman romance qui m'a fait passé un bon moment et que je n'ai pas trouvé mièvre, à l'inverse de beaucoup d'autres.

Challenge ABC 2019-2020

J'ai adoré ce roman, plein d'espoir, d'amour et de découvertes.
Je ne connaissais pas les Lebensborn avant de lire ce roman, et comme l'histoire de la Seconde Guerre mondiale m'intéresse énormément, j'ai été très contente de les découvrir dans ce livre.
L'écriture est fluide, l'histoire bien menée et je me suis attachée aux personnages. Un roman vraiment top que je recommande vivement !

Un ouvrage poignant qui nous relate les Lebensborn et leur mode de fonctionnement entièrement déshumanisé. Donner la vie de cette manière est terrifiant.
De tous temps les femmes ont du se battre pour exister et être respectée , mais là la femme n'est en fait qu'un utérus fait pour procréer de bons petits soldats pour peupler un pays et obéir à leur chef !!! Quelle horreur!
Les guerres sont toujours injustes et sordides, quelles qu' elles soient et quelle que soit l'époque mais l'organisation, les convictions du troisième Reich ont été particulièrement empreints de sordide et d'horreur.

le véritable centre d'interêt, à mes yeux, est la description très détaillée de la vie dans un lebensborn.

Les caprices et les entêtements illogiques de l'héroïne font qu'on ne s'attache pas à elle.

J'ai l'impression d'avoir lu un Konsalik de ma jeunesse.

Je viens juste de terminer la lecture de DANS LE BERCEAU DE L'ENNEMI de Sara YOUNG et je m'empresse de partager avec vous mes premières impressions car il serait dommage de passer à côté de ce roman.

Alors évidemment, tout a été écrit ou presque en littérature sur la Seconde Guerre Mondiale, donc il est clair que le roman de Sara YOUNG ne révolutionne pas le genre. Ce livre aborde le sujet des Lebensborn, qui restent encore, à ce jour, une part bien sombre du IIIème REICH, mais surtout il raconte une histoire d'amour formidable et émouvante au delà des frontières et des horreurs de la guerre.

Et rien que d'évoquer cette si belle histoire d'amour, j'en ai le coeur encore tout chaviré...

Cyrla, à moitié juive par son père, a fui la POLOGNE et s'est réfugiée dans la famille de sa mère en HOLLANDE pour se soustraire à la menace nazie. Malheureusement, les allemands gagnent du terrain et le danger se rapproche; elle risque la dénonciation. Sa cousine Anneke dont elle est très proche lui ressemble étrangement si bien que les deux jeunes filles sont souvent confondues ou prises pour des jumelles. Lorsque Anneke succombe suite à un avortement, la mère de celle-ci décide de profiter de ce malheur pour faire endosser à sa nièce Cyrla l'identité de sa cousine et lui éviter une probable arrestation. Mais Anneke, qui était éprise et enceinte d'un officier de la WEHRMACHT, devait intégrer un Lebensborn. Cyrla convainc donc Isaac, jeune homme dévoué à la cause juive dont elle est secrètement amoureuse, de lui faire un enfant et de prendre la place d'Anneke au sein du Lebensborn. le plan machiavélique de Cyrla fonctionne si bien qu'elle se retrouve au coeur du mécanisme de procréation nazi et devra faire preuve d'un courage incommensurable et d'une abnégation totale de sa personne pour survivre et sauver son enfant...

Ce roman met en lumière l'horreur des Lebensborn et leur monstrueux fonctionnement. Usine à bébés pures races, ils étaient destinés à produire de futurs soldats aux caractéristiques aryennes et acquis à l'idéologie nazie. Sara YOUNG explique parfaitement l'ignominie de ces endroits et grâce au personnage de Cyrla, elle nous plonge dans l'horreur avec ces femmes enceintes triées et manipulées. Souvent en situation précaire, vivant dans la détresse ou simplement aveuglées par la doctrine nazie, ces femmes étaient enfermées ou regroupées dans des centres pour mettre au monde leur enfant et les abandonner ou les offrir au IIIème REICH. Cyrla relate son quotidien et nous fait vivre de l'intérieur cette abomination. L'auteur explique très précisément les différents aspects du Lebensborn où Cyrla a trouvé refuge. Son propos est très documenté et elle arrive à travers son personnage à faire comprendre (s'il est possible de comprendre!) la manoeuvre nazie et ses dispositifs.

Mais au milieu de ce cauchemar, Cyrla va trouver l'amour. Sara YOUNG joue complétement la partition de la romance qui vient adoucir son effroyable récit et nous émeut aux larmes. Malgré son aversion totale pour l'uniforme et au-délà des idéologies raciales, Cyrla va vivre le grand amour avec un officier nazi (je ne vous dis pas tout sinon cela nuirait à l'intérêt de votre lecture...). Cet officier saura la protéger et lui prouver qu'il est terriblement compliqué en temps de guerre d'afficher ses convictions et d'endosser l'uniforme nazi. Cette situation met en évidence l'ambivalence des jeunes hommes allemands embrigadés pour des idées qui parfois les dépassaient complètement et que souvent ils abhorraient. L'auteur insiste également sur la culpabilité de Cyrla qui pour sauver sa peau doit ignorer ou du moins occulter la mort de sa cousine adorée et prendre sa place.

Voici donc une belle histoire d'amour qui n'a pas pour décor celui des contes de fées et dans laquelle les protagonistes sont loin des stéréotypes habituels, ce qui les rend encore plus attachants et émouvants. Les codes classiques de la romance sont ici "décodés "avec intelligence et subtilité.

Sara YOUNG nous propose un récit captivant et déchirant, qui ne devrait pas vous laisser insensible et vous invitera à réfléchir sur le rôle et l'engagement de chacun en temps de guerre...



MYMY

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