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Citations sur Anna de Noailles (6)

MON ESPRIT ANXIEUX…



Mon esprit anxieux, qui n’est jamais distrait,
Vous palpe, ombre où plus rien de l’être ne subsiste,
Éternité d’avant, éternité d’après,
Double vertige autour de la vie ! Et j’existe !
Et mes yeux exercés aux célestes secrets
S’enchâssent dans la nuit comme un astre. Est-il vrai
Que l’on meurt, ayant tout aimé ! Que je mourrai
Sans qu’un dieu fraternel à ce moment m’assiste ?
O ma vie, accident somptueux, vain et triste…
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Puisque je ne puis pas savoir

Puisque je ne puis pas savoir
Ce que tu penses, je t’écoute;
TA voix en vain peut se mouvoir,
Je poursuis mon songe et mon doute.

Tu m’étonnes en étant toi,
En ayant ton élan, ta vie;
Je me sens toujours desservie
Par ce que tu prétends ou crois.

— Mais quelquefois, dans le silence,
Je sens, comme une calme chance,
Se révéler notre unité,
Et j’entends les mots que tu penses
Et que je n’ai pas écoutés…
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Je n’ai pas écrit par raison

Je n’ai pas écrit par raison,
Ni pour fuir un destin obscur,
Mais pour séduire les saisons
Et plaire à l’ineffable azur,

Et pour posséder chaque jour,
Sans défaillance, sans remords,
Et jusqu’au moment de la mort,

Des droits infinies dans l’amour…
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La nuit, lorsque je dors

La nuit, lorsque je dors et qu’un ciel inutile
Arrondit sur le monde une vaine beauté,
Quand les hautes maisons obscures de la ville
Ont la paix des tombeaux d’où le souffle est ôté,

Il n’est plus, morts dissous, d’inique différence
Entre mon front sans âme et vos corps abolis,
Et la même suprême et morne tolérance
Apparente au néant le silence des lits!
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Quand la musique en feu

Quand la musique en feu déchaîne ses poèmes,
Quand ce noble ouragan soulève jusqu’aux cieux,
Les désirs empourprés des cœurs ambitieux,
Sachant ton humble vie, et sa faiblesse même,
Moi, toujours simplement et pauvrement je t’aime…
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Confession

Je t’aime comme on aime vivre,
À mon insu, et cependant
Avec ce sens craintinf, prudent,
Qu’ont surtout les cœurs les plus ivres!

J’ai douté de toi, mon amour,
Quelle que soit ta frénésie,
Puisqu’il faut qu’il existe un jour
Au loin, où, ni la poésie

Ni les larmes, ni la fureur,
Nicette vaillance guerrière
Qui criait au Destin : « Arrière! »
N’agiront contre ce qui meurt.

Jamais je ne fus vraiment sûre
De te voir, quand je te voyais :
Ce grand doute sur ce qui est
C’est la plus fervente blessure!

Tu sais, on ne peut exprimer
Ces instinctives épouvantes :
J’ai peur de n’être pas vivante
Dès que tu cesses de m’aimer!…
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