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Critique de Merik


« Un homme qui dort » décrit par le menu une non existence, la tentative de négation d'une vie par un homme à qui le narrateur s'adresse directement en lui disant tu, un étudiant de 25 ans pour qui tout commence dans ce récit par le refus de se rendre à un examen. Mais d'après mes rapides soupçons (confirmés par la 4ème de couv' elle-même), le narrateur s'adresserait à lui-même, dans un monologue schizophrène et sans aucune altérité, en l'absence de dialogues cela va de soi. La boucle est donc bouclée en ce qui concerne les personnages (1+1=1), dans une 'figure de style' finalement bien sentie. Sinon, tout semble être passé au crible le long de ses 150 pages qui peuvent paraître longues : les pensées, les actions, l'environnement, le quotidien, les promenades. De détails en... détails, de gouttes d'eau qui fuitent du robinet en striures au plafond de la chambre que le héros examine, le temps semble prendre l'essor d'un élastique infatigable qui revient inlassablement à sa position de départ. Sauf à la fin, où le narrateur prend conscience de la vacuité de son entreprise, comme dans une démonstration par l'absurde.
Au final le récit me semble très réussi, perché quelque part entre exercice de style et entreprise métaphysique, dans une adéquation entre fond et forme. De là à dire que cela m'a plu, il faudrait pour cela aimer la sensation de malaise amer et glauque qu'il m'a laissé en bouche.
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