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Critique de Marti94


Il y a des auteurs qui exercent sur moi un pouvoir d'envoutement par l'écriture et je dois dire que Georges Perec est un de mes préférés. C'est sans doute parce qu'il appartient à l'Oulipo (ouvroir de littérature potentielle).
C'est un écrivain qui sait décrire ce que tout le monde a sous les yeux mais ne voit pas à force d'habitudes. Il excelle pour observer et décrire des choses simples et je l'apprécie pour cela.
"Un homme qui dort" est un livre passionnant entièrement écrit à la seconde personne du singulier. Il nous plonge dans la vie d'un jeune étudiant à Paris qui perd le sens de sa vie. Seul dans une petite chambre de bonne rue Saint-Honoré, il ne va pas passer son examen. Il va se détacher petit à petit de la réalité et rester seul avec sa solitude. Il passe son temps à regarder les failles du plafond, à faire des réussites aux cartes ou à relire des livres qu'il a déjà lu. Il est comme en survie, détaché de tout et Perec se demande si c'est ça la liberté.
Cette situation a un écho particulier aujourd'hui avec le confinement qui fait débat sur la santé mentale des étudiants d'autant plus que cette solitude s'avèrera bien inutile parce que l'indifférence ne le rendra pas différent. J'ajouterai qu'"Un homme qui dort" a été publié en 1967 et à l'époque, le personnage du roman, qui vit avec une bourse, n'a ni la télévision ni le téléphone.
Le seul lien qu'il a avec le monde extérieur ce sont ses longues balades dans Paris particulièrement bien décrite par Georges Perec. D'ailleurs, il en a fait un film réalisé par Bernard Queysanne, qui a reçu le Prix Jean Vigo en 1974.


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