AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Jipi


Une quête initiatique, érudite et fastidieuse de l'encyclopédie nouvelle lumière de l'esprit d'une ville en mode pré révolutionnaire irrémédiablement absorbée par sa misère que quelques modistes, salons, chapeliers et restaurants luxueux des beaux quartiers ont de plus en plus de mal à dissimuler.

Vingt-huit volumes traqués sur un site pluvieux, aristocrate et putassier, beau parleur ou ordurier, analphabète et libertin vivant ses abondances ou sa disette dans les parfums ou les urines de leurs hôtels particuliers ou de leurs immeubles au bord de l'effondrement les dernières heures d'un pays en bout de courses sur le point d'être recyclé.

Vingt-huit volumes destinés à être rapatriés puis étudiés par de nouveaux sens avides de ressentis méconnus dont le but est d'évangéliser une contrée austère sous l'emprise de son roi, de sa religion, de ses corridas, de ses chignons et de la castagnette.

Je reconnais avoir versé une petite larme lors des adieux avec l'abbé Bringas prédicateur affamé et crasseux symbole d'un peuple abandonné ne fonctionnant plus que par l'ivresse et la rapine.

Un sympathique compagnon de route malgré son opportunisme emporté ou grognon, survolté ou résigné le tout n'étant que les conséquences de sa guerre éternelle contre la faim.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}