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T'es prêt Emir ?
Oui Goran et toi ?
Oui moi aussi !
Goran prit sa trompette , Emir ses poules et tous les deux se lancèrent dans ce qu'ils font de mieux , le bordel réjouissant , lâcher de poules sur fond de cuivres endiablés.
Vous l'avez l'image ? Et bien , vous avez le cadre de ce roman tonitruant, déjanté, très drôle et traduisant sous l'humour la vie en Bosnie après la guerre de 1992.
Notre héroïne , dont l' occupation favorite consiste à mater inspecteur Barnaby , est envoyée par sa mère représenter la famille aux obsèques de la tante Stana, victime d'un bout de poulet au calibre inadapté à son larynx.
C'est le cousin Stojan et sa golf II qui l'amène vers un moment hors du temps...

Très drôle donc , sans être trop dans le comique burlesque , désopilant, et bien critique comme il faut sur l'état de la Bosnie où le meilleur moyen de réussir semble la corruption.
l n'y a pas que la Bosnie qui charge ! L'étude sociologique des personnages , leur avidité, leur égoïsme ne s'applique malheureusement pas qu'aux locaux.
Une très belle découverte.
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Elle espère être rentrée de l'enterrement de tante Stana avant le début de sa série policière préférée. Elle croit naïvement que tout va se dérouler selon un programme bien établi, mais c'est bien méconnaître sa famille.

Sladjana Nina Perković nous offre une histoire rocambolesque, un road trip à travers la Bosnie complètement déjanté. Des personnages truculents, des situations invraisemblables, une bonne dose d'humour noir, un premier roman jubilatoire. Un portrait extravagant d'une famille bosniaque où il n'y en a pas un pour rattraper l'autre : tous sont fêlés ! Mais c'est aussi pour l'auteure dans cette farce de dénoncer les travers d'un pays ; le manque d'infrastructures, la bureaucratie, la corruption généralisée, le poids des traditions et notamment celui de la religion, le patriarcat et l'alcoolisme endémique.
Un moment de détente qui fait du bien.
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Les premiers chapitres sont une pure merveille. La narratrice, qui rêve d'être japonaise pour goûter à la réclusion volontaire en chambre à bingewatcher "Derrick" sous la couette, doit représenter ses parents à l'enterrement d'une tante tombée sur un os psychopathe qui lui resta en travers de la glotte. Il faut dire qu'elle vit en Bosnie, et qu'en Bosnie la famille c'est sacré: ce qui justifie qu'elle affronte la mort dans la Golf de son cousin, après qu'il lui a interdit de mettre une ceinture de sécurité que seule une intolérable suspicion quant à ses talents de chauffeur motiverait (et qui entraînerait sans nul doute une brouille inexpiable aussi définitive que celle qui oblige la mère de la narratrice à rester chez elle en ce jour, pour ne pas rencontrer la tante Milena qui lui reprocha dans les années 90 d'avoir trop forcé sur le vinaigre dans l'assaisonnement de la salade).
Bref, voilà le lecteur jeté in medias res au beau milieu d'un drame existentiel: comment peut-on être croate?, dans un pays dont le fossé du titre est la métaphore la moins féroce.
Mais l'arrivée au village, atroce trou paumé où se tient l'enterrement, a eu rapidement raison de mon enthousiasme initial. Sladjana Nina Perković tient une seule note, l'hystérie, et passée l'arrivée de la narratrice catapultée depuis sa couette jusqu'au cercueil de la tante Stana, elle se bat les flancs pour alimenter la machine à produire du déjanté. Donc il se met à pleuvoir, ce qui ruine la permanente de l'une et le manteau de vison de l'autre; une troisième perd l'équilibre, un quatrième tombe dans la fosse ouverte et tout cela finit à grands coups de pelle assenés sur la tombe fraîchement refermée. Évidemment le repas qui suit est trop épicé et tout le monde se pochtronne à la rakija aux herbes maison.
Haha.
Je dois dire que mon intérêt pour l'histoire a été relancé quelques pages avant sa conclusion, lorsque le récit quitte la farce paysanne pour s'aventurer dans le fantastique quasi-horrifique: les deux jeunes cousines se retrouvent sous la garde d'une (fausse) popesse et (vraie?) sorcière qui cuisine des soupes suspectes et pisse au milieu de son salon en jetant des regards de braise.
Mais l'histoire, comme la narratrice qui se retrouve le cul dans le fossé, fait faux bond et se termine abruptement, nous plantant là, aussi raides que l'oncle Radomir fiché la tête la première dans la boue du cimetière.
La moralité de cette incursion dans les lettres croates a heureusement été tirée par l'autrice elle-même, ce qui lui vaut circonstances atténuantes mais non absolution:« Si ceci était, par exemple, une histoire d'Hemingway, son héros aurait dès le deuxième paragraphe tiré sur les fascistes, abattu des ponts et empêché la progression des blindés ennemis. Au passage, ses remarques spirituelles auraient fusé de tous côtés, et une infirmière serait tombée amoureuse de lui et tombée enceinte au premier regard. Bien entendu, ça aurait été une femme tellement adorable et attentionnée qu'elle serait morte en couches avec son enfant, juste pour le sauver d'une vie de famille léthargique, et le héros d'Hemingway serait déjà en route vers de nouvelles aventures. Mais je ne suis pas Hemingway. [...J Je préférerais sincèrement m'arrêter ici. Je ne sais pas du tout ce qui me fait croire que ça pourrait être une histoire digne d'attention. Mais je vais continuer, et ce pour une seule et unique raison. Je veux clouer le bec de ma mère. Je la vois déjà soupirer, secouer la tête et agiter la main. Elle constate quelque chose du genre « incapable de finir ce qu'elle a commencé ». Je continuerai à raconter juste pour lui prouver qu'elle a tort. Je vous prie par avance de bien vouloir m'excuser, vous êtes une victime collatérale de cette histoire catastrophique. »
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Quand nous rencontrons la narratrice, elle est dans le fossé. Comment ? Pourquoi ? C'est ce que nous découvrirons dans ce qu'elle nous raconte ensuite, revenant sur les mésaventures qui l'ont menée là, alors qu'elle se rendait simplement à l'enterrement de la tante Stana pour représenter la famille, en remplacement de sa mère, brouillée avec sa soeur, et qui ne veut surtout pas la croiser.

De cette narratrice, nous ne connaîtrons que peu de choses personnelles, sinon qu'elle vivote depuis la fin de la guerre en Yougoslavie, dans sa Bosnie natale, toujours chez sa mère, bousculée par elle pour qu'elle se secoue un peu les puces, plutôt en vain... Alors cette obligation familiale ne la rend pas jouasse, les conditions dans lesquelles elle va se produire non plus, et encore, elle n'en connaît pas les conséquences !

A travers cette narratrice, paradoxalement rapprochée de nous par l'utilisation de la première personne, mais en même temps universalisée par le flou entretenu autour de son individualité, qui en fait d'elle comme une jeune bosniaque type, nous est décrite sans fard la Bosnie après guerre, dans ses non-dits, qui transpirent dans chaque geste, chaque parole, dans sa culture, qu'elle tente de conserver, dans son désir de recommencer à avancer, malgré les aléas de la vie et d'une société corrompue, qui prennent d'ailleurs un tour tragi-comique au fil du récit.

Car ce roman nous décrit en fait la Bosnie par l'intermédiaire d'un ton pince-sans-rire, très mordant, qui fait preuve de beaucoup de dérision, un ton que j'ai déjà pu lire chez nombre d'auteur.e.s des Balkans, comme si cela faisait, finalement, partie de leur vision du monde, du moins de la façon dont elles ou ils souhaitent transmettre leur vision du monde et de ce qui les entoure. Ainsi, le grotesque prend vite le pas sur le sérieux, le picaresque sur le récit d'apprentissage, la vie déjantée sur la mort burlesque, la gaieté et la fraîcheur sur la solennité attendue, finalement très rapidement déjouée, avec brio, par l'autrice.

Une excellente découverte, comme souvent avec les éditions Zulma, que je remercie de m'avoir permis de lire ce premier roman de Sladjana Nina Perkovic, en lien avec une Masse Critique Babelio.
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Ce roman se déroule en Bosnie, dans un milieu populaire encore meurtri par la guerre civile. Mandatée par ses parents pour assister à la sépulture d'une vieille tante et surtout pour éviter une spoliation de l'héritage, la jeune narratrice monte dans la voiture de son cousin pour un voyage dantesque. Sur place, en pleine campagne et sous un déluge de pluie, elle est entraînée dans un tourbillon de folie où tous les acteurs font leur possible pour perturber la cérémonie.
Si la première partie est consacrée à la préparation et au déroulement de la sépulture, la seconde traite de la tentative de suicide du veuf qu'il convient d'empêcher pour préserver la valeur de l'héritage.
Animée par une galerie de personnages loufoques et traversée d'amusantes histoires, cette hilarante farce littéraire bosnienne stigmatise les désordres d'une société bureaucratique incapable de gérer le quotidien de ses administrés. L'auteur y fustige aussi bien l'administration locale que la corruption des forces de l'ordre ou l'anarchie qui prévaut dans les hôpitaux ou les cimetières bosniaques.
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Il y a quelque chose de très slave dans l'enchaînement des situations de Dans le fossé de Sladjana Nina Perkovic. La référence ultime en la matière pourrait être le Kusturica de la grande époque, très à l'aise pour installer un foutoir inextricable, agrémenté de personnages hauts en couleur. le premier roman de l'autrice bosnienne est de cette veine là, même sans images, car son style très visuel s'impose à nos yeux ébahis, notamment dans plusieurs scènes totalement dingues dont celles, inénarrables, du cimetière. La jeune narratrice, globalement passive et atterrée par ce qu'elle voit, dans le capharnaüm ambiant, semble être la seule personne équilibrée de cet aréopage délirant mais il ne faut peut-être pas vraiment s'y fier. Quoi qu'il en soit, dans cette chronique familiale loufoque transparaît en arrière-plan un portrait acide du fonctionnement chaotique de la société bosnienne d'après-guerre, dans un pays où les routes de campagne sont défoncées, où l'alcool sert de médicament à la dépression et où l'avenir semble pour désespérément bouché pour le commun des citoyens, à moins d'appartenir à une caste de privilégiés. Gorgé d'humour noir et méchant, Dans le fossé avance à un rythme rapide où l'on ne s'étonne plus de rien, y compris de l'atmosphère horrifique qui règne dans les toutes dernières pages du livre. de temps à autre, Sladjana Nina Perkovic s'adresse directement au lecteur comme pour s'excuser du côté dérisoire de son intrigue et des errements de ses pitoyables personnages. Tout est parfaitement en place pour nous divertir comme le faisait en son temps, dans une manière pas si dissemblable, Arto Paasilinna. La seule chose que la romancière rate, sans doute, est son dénouement, qui ne ressemble à rien. Mais dans un récit volontairement sans queue ni tête, quoique maîtrisé, en fin de compte, la conclusion pouvait-elle être rationnelle et raisonnable ?
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Si vous en avez marre des livres qui se passent aux Etats-Unis, si vous aimez les personnages loufoques et que vous avez envie de vous marrer, c'est le moment d'ouvrir le premier roman de SLADJANA NINA PERKOVIĆ traduit du serbo-croate par Chloé Billon.



Le pitch de Dans le fossé


Si seulement elle était née ailleurs, aux États-Unis ou en Scandinavie ! Elle aurait envoyé balader sa mère… Mais dans les Balkans, on n'échappe pas à sa famille. Résultat des courses, la voilà embarquée dans la vieille Golf déglinguée du cousin Stojan pour assister aux funérailles de tante Stana. Sauf que rien ne se passe comme prévu, entre tonton Loir accroché à sa bouteille d'eau-de-vie, la Popesse, fausse dévote au regard diabolique, et Mileva qui tire à boulets rouges sur tous les convives… Ils n'ont qu'une idée en tête : récupérer une part du magot pour se sortir de leur bourbier.

Ce qu'on a aimé :

C'est drôle, percutant, absurde
A travers cet enterrement familial pour le moins loufoque, l'autrice nous montre la vie en Bosnie-Herzégovine
Les personnages sont tous un peu barges à différents degrés
Sous cet angle burlesque, l'autrice dit beaucoup de choses sur son pays, ses contradictions, sa situation administrative, politique

Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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L'autrice enchaîne les événements comiques, proches du grotesque, avec des descriptions très visuelles et des apostrophes réussies de la narratrice au lectorat. de nombreux détails finissent par brosser un tableau désabusé de la Bosnie actuelle : infrastructures délabrées et services publics exsangues, police corrompue, chômage, marché noir…
L'apathie de la narratrice, qui rêve de pouvoir rester sous sa couette à regarder des séries policières évoque sans aucun doute une génération désenchantée, sans perspective d'avenir dans son pays et qui ne parvient littéralement pas à se faire entendre. Je n'ai toutefois pas compris le « délire paranoïaque » de la narratrice à la fin du roman et j'ai tendance à le mettre sur le compte de difficultés pour l'autrice à conclure son histoire.
En résumé, cette écrivaine me semble prometteuse, mais ce (premier) roman m'a laissée sur ma faim. Je m'attendais à davantage de rythme et j'aurais aimé des portraits plus fouillés des différents membres de la famille.
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La narratrice, jeune femme bosniaque plutôt effacée, est sommée par sa mère de se rendre à l'enterrement de sa tante, morte subitement. A contrecoeur, elle se rend à cet enterrement aux nombreuses péripéties.

Dans ces obsèque rocambolesques, tout le monde en prend pour son grade. D'abord la famille, soucieuse de préserver les apparences, malgré de nombreuses dissentions. Puis les institutions, que cela soit la police ou les hôpitaux, qui souffrent autant de corruption que de manque de moyens. C'est un portrait au vitriole d'une société bosniaque qui se relève tant bien que mal. Je m'attendais à une satyre des relations familiales en Bosnie, j'ai découvert un roman déjanté dans lequel je me suis parfois perdu.
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Un lâcher de crayons de couleur !
Les Balkans en apogée !
Irrésistible, trépidant, malicieux, ce premier roman qui dépasse largement ses grands frères est une plongée en version 3D en Bosnie, dans ce faux-calme de l'après-guerre où les stigmates sont encore prégnants.
Mais c'est sans compter sur la jeune narratrice qui nous entraîne dans un récit déjanté, burlesque, au coeur même de sa famille, qui vaut tous les détours.
Sous ses faux airs de clown au nez rouge, s'élève une satire politique, sociale, d'un pays empreint de coutumes, d'habitus, de combines, de corruptions.
« Comment ai-je fait pour finir là où j'ai fini ? C'est très simple. Je courais. le chemin était boueux, raide et défoncé…. Et j'ai fait un vol plané d'au moins trois mètres avant d'atterrir dans ce fossé. Et c'est ainsi que commence cette histoire. »
Cette jeune femme vit chez sa mère. Elle ne sort que peu. Encore en mutation entre deux âges, elle semble plus adolescente qu'adulte. Elle regarde jusqu'à plus d'heures des séries policières sous sa couette. Quelque peu dépressive, « je n'ai plus envie de rien. »
Son amoureux est parti en Australie, abonné absent, elle a le syndrome de la coquille vide. le flou et cette amertume qui bloque immanquablement les volets de sa chambre.
Mais sa mère la brusque et la somme de se rendre à l'enterrement de sa tante Stana qui s'est étouffée avec un os de poulet. (Si, si). Elle doit partir, affronter cette famille quelque peu décalée. Sa mère pour moult raisons ne veut s'y rendre.
« Sinon, quand tu seras là-bas, ouvre grand les yeux et les oreilles. Je veux que tu fasses attention à tout. Des teignes pareilles, ils sont fichus d'essayer de nous arnaquer notre part. »
Le cousin Stojan emmène notre jeune narratrice. Et là, c'est l'expédition loufoque, risible viscéralement prometteuse de vivre une suite d'histoire à mourir de rire.
Il faut dire que cette fratrie est un phénomène. Mais n'oublions pas le tire : Dans le fossé. Entre la chute qui peut faire sourire et le symbole, il y a les degrés d'un roman signifiant.
La boue est présente dans ce récit. Comme l'imprévisible ou l'impossibilité d'accéder à cet autrement.
La cartographie de cette famille est l'idiosyncrasie sociétale et caricaturée dans une extrême justesse. le rire est pour combler l'absurde des comportements et pour contrer les blessures d'un pays qui a du mal avec ses travers.
Quid du cousin Stojan, Mimi la cousine et confidente de notre narratrice, celle qui remet d'équerre cette généalogie atypique. Tante Milena, Tonton Loir et leurs fils, le Pope et sa femme la Popesse et l'oncle Radomir, ici, c'est le vaudeville, l'as de pique, les chaises renversées, et le cercle familial dans un pastiche, voire un simulacre. Une pièce montée qui va s'écrouler sous le poids d'un scénario qui frise la folie et l'humour noir.
Sous l'espièglerie d'une plume surdouée, filmique, la gravité des malentendus, des non-dits et des frustrations. le style est d'une maîtrise hors norme. On aime savoir Sladjana Nina Perkovic prendre la main sur le récit. On est au coeur de cette famille, on observe, et on écoute : « Si ceci était, par exemple, une histoire d'Hemingway, son héros aurait dès le deuxième paragraphe tiré sur les fascistes, abattu des ponts et empêché la progression des blindés ennemis. »
« Malheureusement, cette histoire ne se déroule pas dans un coquet village anglais, mais dans nos montagnes boueuses, où les choses ne pas particulièrement logiques. »
Ce récit feu follet est puissant et révélateur d'une Bosnie tremblante et vulnérable encore.
« Dans le fossé » telle la boucle, le cercle, le commencement et la fin d'un roman comme une marelle entre ciel et terre, mirage et raison, théâtralisation et vérité, la boue telle une métaphore de rires ou de larmes. Mais ici, c'est l'optimisme qui remporte la palme et que ça fait du bien !
Traduit avec perfection du serbo-croate (Bosnie-Herzégovine) par Chloé Billon, « Dans le fossé » a reçu une Mention spéciale du Prix de littérature de l'Union européenne. Publié par les majeures Éditions Zulma.

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