Gros pavé de 760 pages !
Co scénariste de
Claude Lelouch pendant des années, elle connaît beaucoup de succès dès son premier roman et c'est encore pire pour le deuxième,
Changer l'eau des fleurs (on remarque le titre original)
Trois a également connu un grand succès. Je ne connaissais pas du tout, ni son nom ni ces titres. Je me sens totalement ignorante du monde littéraire ! 😛
Couverture :
trois personnes, une fille et deux garçons, courent et sautent dans les vagues d'un bord de mer. La photo a un filtre qui rend l'image bleutée, et le titre,
Trois, se détache avec un jaune bien fluo.
C'est parti pour lire 82 pages (la page 76 coupe un chapitre en deux) mais d'abord j'ai faim ! pause sandwich avant de me lancer. Je ne sais pas du tout de quoi ça va parler mais je crains le pire, un triangle amoureux, des scènes de bord de mer avec des personnes stéréotypées ?
chapitre 1, ça commence mal, j'aurais été dans une librairie j'aurais reposé le livre. L'autrice essaie de nous embarquer dans une connivence générationnelle en évoquant des décors, des musiques et surtout des odeurs que nous aurions (que nous avons !) en commun. Ca me laisse un goût de synthétique, de déjà vu, de fabriqué en plusieurs exemplaires. La narratrice est fascinée depuis l'enfance par un groupe d'amis “inséparables” dont on comprend qu'elle ne fait pas partie. Bien sûr c'est quelque chose qui me parle et qui convoque des souvenirs à peu près similaires de mon adolescence, à peu près car ça n'a pas duré trente ans et surtout j'ai déjà digéré et analysé tout ça et franchement, trente ans plus tard, ça m'ennuie.
Bon, petite pause d'exaspération. Chapitre 2, on fait un retour en arrière dans la fin des années 80, Nina 10 ans annonce OKLM à un de ses copains qu'elle a ses règles, l'instit parle de procrastination… Vraiment ?
Ah, chapitre 3 ça repart en enquête policière, sur la disparition d'une meuf qui avait disparu en 1997 et là , à l'occasion d'une vidange d'un espace aquatique (comme c'est original) on trouve sa voiture…
Chapitre 4, on en apprend davantage sur l'instituteur tyrannique du CM2. L'un des
trois va devenir son bouc émissaire.
Au moins ce qui est pratique c'est que : 1 chapitre, 1 information.
Chapitre 5, c'est la photo de classe qui permet d'évoquer à nouveau le trio, de mieux les présenter dans leur contexte social et familial (évidemment les 3 milieux de l'époque, ouvrier, cadre et “baba cool”)
Je suis à peu près à la moitié de ma lecture et je peux affirmer qu'il s'agit d'une écriture “par fiches”. L'autrice multiplie les références aux années 90, quitte à ce que ça soit peu plausible (un des gamins porte un blouson en cuir à la rentrée en 6è en septembre, et je me souviens bien de ce genre de blouson qu'on avait tous, bien lourd bien épais, pas du tout adapté alors qu'on est encore en été !) J'ai l'impression de lire une liste de références reliées à des chapitres contenant très peu d'information et mis dans le désordre pour donner une impression de fil conducteur au travers des époques - mais c'est vraiment très fabriqué, “cousu de fil blanc” (on voit le fil !)
Bon, fin des 10%, et rien de bien concret… 80 pages pour suivre 3 gamins en passant d'une époque à une autre, 1987 et 2017. Enfin non en 2017 on ne parle que de Nina, mais les autres n'ont pas l'air morts pour autant, juste ils ne se parlent plus, on comprend qu'il s'est “passé quelque chose” qui ne semble même pas être la disparition de cette fille dont on retrouve la voiture au fond d'un lac en 2017. Et honnêtement, 45 minutes de lecture pour tourner en rond dans les années 80-90, je préfèrerais un vrai documentaire. Il me faudrait 7h30 pour venir à bout de ce pensum, alors ça sera sans moi.
Les avis des gens : mou, bof, ennui, banal ; on n'en sait pas plus sur certains personnages à la fin ; thèmes en vogue (homosexualité, transexualité -note de moi : thèmes non abordés dans les 10% donc qui doivent tomber du ciel…) mal abordés, “”Au début
Trois m'a surpris et ennuyé..(je parle des 200 premières pages) Puis très rapidement, j'ai plongé dans ce Roman ou les personnages m'ont troublé et je n'arrivais plus à me détacher des mots et des émotions émanant du texte.””
→ Il faut imaginer que l'ennui des 200 premières pages c'est environ 2h de lecture… Perso j'ai pas le temps, trop de livres à lire pour m'ennuyer pendant 200 pages. Apparemment le personnage dont on ne sait rien à la fin c'est… [color=white] Etienne, l'un des
Trois ! [/color]
Les gens ont aimé l'histoire d'amitié, c'est la même fascination qu'on a tous pour les bandes de potes qui se connaissent depuis la maternelle ou qui se retrouvent au même lieu de vacances tous les étés ; et la nostalgie des années 90, qui est vraiment le point fort du livre selon moi si on a envie de se replonger dans ces années là dans un roman (ce n'est pas mon cas mais je comprends que ça puisse faire cet effet là). le roman est long parce qu'il mise sur ces thématiques amitié et nostalgie, et dans ce cas, oui, la longueur est un bon point. Il n'est juste vraiment pas fait pour moi.