Alexandra David-Neel : Les Chemins de Lhassa

Les choses sont comme le sable fin qu'on s'efforce de serrer sans sa main, comme l'eau qu'on veut saisir entre les doigts ... tout coule, tout passe, tout fuit.

S’il acceptait l’argent, il perdait le mérite d’avoir servi un lama de Lhassa. Il a préféré conserver le mérite.

Un bouillon, voilà ce qu'il lui fallait.
Nous avions conservé les vieux morceaux de cuir de mes bottes. L'étanchéité des semelles était assurée avec de la graisse animale frottée. J'espérais, en les faisant bouillir, obtenir un breuvage calorifique.

La pensée occidentale allait à l'encontre de la vie

Par amour pour toi je traverserai des océans, je grimperai l'Himalaya, je me battrai contre des lions et des crocodiles. Alors à demain... S'il ne pleut pas.

... jusqu'à sa mort, le 8 septembre 1969, moins de deux mois avant ses 101 ans. Quelque temps plus tôt, l'infatigable aventurière avait fait une demande de renouvellement de son passeport.

Durant toute son adolescence elle côtoie un ami de son père, le géographe Élisée Reclus, qui l'amène à s'intéresser aux idées anarchistes et féministes.

Et pendant que je veillais sur mon "fils", je réalisai qu'on était le 24 décembre. Noël 1923...
"Joyeux Noël, mon enfant"
Un vieux chant que ma mère fredonnait pour m'endormir me revient en mémoire...
"Les anges dans nos campagnes ont entonné l'hymne des cieux..
Et l'écho de nos montagnes redit ce chant mélodieux..."
J'entendis comme un tintement...
(...)
Etait-ce un effet dû à la faim et la fatigue ? Un instant j'ai même cru qu'il pourrait s'agir du Père Noël...

Le protocole voulait qu'on s'agenouille devant le Dalaï-lama, mais il était hors de question pour moi de me rabaisser de la sorte [...] je ne m'incline que devant les idées et la philosophie.

Diable, s’il m’avait fallu attendre d’obtenir une quelconque autorisation pour faire ce que j’avais envie de faire, je n’aurais jamais rien réalisé de toute ma vie.