Faire l'histoire des femmes, c'est regarder le temps autrement. C'est poser toutes sortes de problèmes épistémologiques et méthodologiques, et naturellement, celui primordial des sources. En effet, des femmes, il est toujours moins question que des hommes, puisque l'histoire est d'abord récit d'une histoire publique (guerres, règnes, arts, etc.) dont les femmes sont absentes, cantonnées au privé dont, jusqu'à une date récente, on ne parle pas.
Avoir le sens de l'histoire, c'est aussi avoir celui de ses limites et de sa contingence. C'est admettre sa dépendance et sa fragilité.
Écrire l'histoire des femmes, c'est contribuer à la conscience de leur identité, mais aussi à la compréhension plus globale d'une histoire de leur absence.
Un historien, arrimé à un temps dont il est le témoin, revendique la longue durée, le grand espace. Il voudrait en déplacer les frontières, en saisir le sens.
Fondamental dans l'organisation des sociétés et des systèmes politiques, le droit est une discipline exigeante et rigoureuse, une manière de penser, un horizon d'action tant pour la défense des droits que pour leur acquisition.