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Critique de Phoenicia


Anne Perry se renouvelle de plus en plus avec sa série Thomas Pitt.

Pitt fraîchement réintégré à Bow Street est de nouveau chassé et placé dans les rangs de la Special Branch, pour son plus grand désenchantement. Nul doute que le Cercle Intérieur y est pour quelque chose...

Autant la plupart des premiers tomes de cette série peuvent se lire dans un désordre complet, autant je déconseille de commencer la série par les derniers tomes. D'un, parce que ce ne sont pas mes préférés. Pression des maisons d'édition pour respecter un calendrier de sortie? L'hypothèse est plausible car j'y trouve des failles, des faiblesses que je ne trouvais pas avant. En effet, les déductions de Pitt sont de plus en plus spontanées, à la limite de l'incroyable... On sent qu'Anne Perry essaye de gagner du temps. En comparaison, il y a des répétitions et des lenteurs. L'une des richesses de ces aventures est la part donnée aux personnages secondaires. Tellman, Narraway, Vespasia, la famille de Charlotte, Gracie et à présent Cornwallis et Isadora Underhill (que j'aime beaucoup), cela fait pléthore de personnages et donc forcément donne un sentiment de ralenti dans l'enquête. Une épée à double tranchant. Enfin, on sent que pour garder un certain mystère, l'action paraît quelques fois peu crédibles. Narraway envoie Pitt sur des pistes sans lui dire de quoi il s'agit, c'est à Pitt de le découvrir. Un peu capillotracté.

La deuxième raison pour laquelle je déconseille de commencer la lecture de la série par ce titre est la présence du Cercle Intérieur, présent depuis certains tomes, qui donnent une tonalité de complot complètement nouvelle à l'aventure mais qui peut laisser perplexe si l'on commence par cela. On trouve une nouvelle ambiance : Pitt bousculée, tension autour de sa famille, petites victoires et défaites publiques, bras de fer de longue haleine : Anne Pitt se renouvelle. Pour convenir à cette tonalité, Pitt ne peut donc plus être inspecteur. Il lui faut un nouvel écrin, plus dans l'ombre : la Special Branch. La transition se fait de manière complètement crédible dans le sens où Pitt n'en a aucune envie, lui qui est un enquêteur renommée. Un changement d'orientation qui teinte ainsi les récits d'une ambiance politique. On s'éloigne des crimes domestiques dans les quartiers huppés pour rejoindre les crimes dans les hautes sphères, masqués, avec des complots à dévoiler, encore que...

Là encore, on reste dans cette époque victorienne : duel Conservateur / Libéral, émergence du parti Travailliste ou encore l'action des spirites. Anne Perry nous plonge dans un Londres victorien en nous servant toujours une ou plusieurs de ces facettes dans chacun de ses tomes.
Aussi, même s'il ce n'est pas mon préféré, même s'il y a des changements qui peuvent être positifs, certains aspects restent les mêmes et sont toujours aussi plaisants, nous donnant envie de découvrir la suite.
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