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Critique de Souri7


Souri7
04 décembre 2017
Sixième enquête de William Monk.🎩


Geneviève Stonefield requiert les services de détective de William Monk afin de prouver le décès de son mari, Angus. Celui-ci aurait été assassiné par son frère jumeau, Caleb auquel Angus apportait une aide financière régulière. L'enquête menée par l'inspecteur semble corroborer les craintes de l'épouse. Ne reste plus qu'à arrêter le meurtrier afin de le traduire en justice et permettre à l'épouse d'obtenir justice pour ses enfants et elle.
De son côté, Hester Latterly se retrouve confrontée à une épidémie de Typhoïde dans les bas quartiers de Londres : Limehouse. Ses contacts avec la population locale pourraient aider William dans sa traque. Son intérêt pour l'inspecteur n'est pas seulement amical... et voir William attirer par une certaine Drusilla Wyndham lui fera un drôle d'effet.
Toutefois, les apparences sont trompeuses... et William risque de l'apprendre rapidement...


Voici l'exemple parfait expliquant le bonheur éprouvé à lire une oeuvre d'Anne Perry ! Dans cette nouvelle enquête policière, le lecteur est comblé avec, d'une part une intrigue palpitante et incroyablement bien pensée et agencée par l'auteure ; une évolution des personnages des plus intéressante ; et, pour terminer, un cadre historique et social de l'Angleterre victorienne des plus passionnant. Bref, on apprend tout en se distrayant ! Quel régal.🤗


Avec les séries policières à personnage récurrent, la crainte est souvent de voir les intrigues répétées. Ici, Anne Perry démontre son talent avec une intrigue complètement basique au départ (la disparition et la mort d'Angus perpétré par son frère jumeau Angus) et nous offre une enquête excitante où le lecteur est constamment surpris. le tout dure jusqu'au final qui est... SPLENDIDE D'INGÉNIOSITÉ ! C'est à se demander si Anne Perry à l'esprit tordu !


Comme toujours, le plaisir avec les livres d'Anne Perry n'est pas seulement dans le récit, mais réside également dans la sphère historique qui nous est présentée. Certes, l'aspect historique est moins académique qu'un livre d'histoire... mais il n'en reste pas moins qu'il apporte tout son charme à son oeuvre.
Dans ce roman, La marque de Caïn, Anne Perry nous relate de manière poignante l'abandon des quartiers pauvres de Londres, soumis aux épidémies en raison de l'absence d'un système d'évacuation des eaux usées. Les autorités compétentes de l'époque refusent d'investir puisqu'ils ne sont pas concernés et considèrent que la population de ses bas-fonds est de toute manière condamnée à mourir... alors si ce n'est pas une épidémie, ce sera de faim ou de froid. À quoi bon dépenser des sous ?
L'autre donnée historique concerne comme souvent dans l'oeuvre d'Anne Perry, la place des femmes dans cette société victorienne. Ici, nous découvrons qu'une femme ne peut prétendre aux biens de son époux tant que celui-ci n'est pas déclaré mort. Ainsi, une femme et ses enfants peuvent aisément se retrouver à la rue.


Enfin, quel plaisir de suivre l'évolution de notre trio de personnages. Entre un Monk menacé dans son honneur, une Hester toujours aussi vindicative et un peu jalouse ... et un Oliver Rathbone amoureux, mais silencieux... Il y a de quoi prendre plaisir. Seul gros bémol cependant : l'intrigue concernant Monk et Drusilla est malheureusement trop vite expédiée. Elle aurait mérité plus de place dans le récit et un développement plus poussé. La méthode employée par Hester est machiavélique et j'aurais aimé que cela soit plus présent.


Pour résumer, les enquêtes de William Monk sont une valeur sûre pour les amateurs de romans policiers victoriens. La marque de Caïn est une véritable pépite machiavéliquement bien écrite et dont l'intrigue ne pourra que vous régalez.
Bonne lecture. Quant à moi, vivement la prochaine enquête !!😄
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