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William Monk tome 6 sur 24

Elisabeth Kern (Traducteur)
EAN : 9782264029591
444 pages
10-18 (03/05/2001)
3.75/5   122 notes
Résumé :
Londres, années 1850. William Monk détective privé, ex-inspecteur de police, est sollicité par Geneviève Stonefield pour retrouver son mari Angus, un agent de change au cabinet prospère.
Elle est persuadée que son mari a été assassiné par Caleb, son frère jumeau, un être violent vivant dans les bas-fonds en marge de la société, et dont le nom effraie les miséreux du quartier dans lequel Monk commence son enquête. Les pistes s'effritent une à une. Les bouches ... >Voir plus
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Sixième enquête de William Monk.🎩


Geneviève Stonefield requiert les services de détective de William Monk afin de prouver le décès de son mari, Angus. Celui-ci aurait été assassiné par son frère jumeau, Caleb auquel Angus apportait une aide financière régulière. L'enquête menée par l'inspecteur semble corroborer les craintes de l'épouse. Ne reste plus qu'à arrêter le meurtrier afin de le traduire en justice et permettre à l'épouse d'obtenir justice pour ses enfants et elle.
De son côté, Hester Latterly se retrouve confrontée à une épidémie de Typhoïde dans les bas quartiers de Londres : Limehouse. Ses contacts avec la population locale pourraient aider William dans sa traque. Son intérêt pour l'inspecteur n'est pas seulement amical... et voir William attirer par une certaine Drusilla Wyndham lui fera un drôle d'effet.
Toutefois, les apparences sont trompeuses... et William risque de l'apprendre rapidement...


Voici l'exemple parfait expliquant le bonheur éprouvé à lire une oeuvre d'Anne Perry ! Dans cette nouvelle enquête policière, le lecteur est comblé avec, d'une part une intrigue palpitante et incroyablement bien pensée et agencée par l'auteure ; une évolution des personnages des plus intéressante ; et, pour terminer, un cadre historique et social de l'Angleterre victorienne des plus passionnant. Bref, on apprend tout en se distrayant ! Quel régal.🤗


Avec les séries policières à personnage récurrent, la crainte est souvent de voir les intrigues répétées. Ici, Anne Perry démontre son talent avec une intrigue complètement basique au départ (la disparition et la mort d'Angus perpétré par son frère jumeau Angus) et nous offre une enquête excitante où le lecteur est constamment surpris. le tout dure jusqu'au final qui est... SPLENDIDE D'INGÉNIOSITÉ ! C'est à se demander si Anne Perry à l'esprit tordu !


Comme toujours, le plaisir avec les livres d'Anne Perry n'est pas seulement dans le récit, mais réside également dans la sphère historique qui nous est présentée. Certes, l'aspect historique est moins académique qu'un livre d'histoire... mais il n'en reste pas moins qu'il apporte tout son charme à son oeuvre.
Dans ce roman, La marque de Caïn, Anne Perry nous relate de manière poignante l'abandon des quartiers pauvres de Londres, soumis aux épidémies en raison de l'absence d'un système d'évacuation des eaux usées. Les autorités compétentes de l'époque refusent d'investir puisqu'ils ne sont pas concernés et considèrent que la population de ses bas-fonds est de toute manière condamnée à mourir... alors si ce n'est pas une épidémie, ce sera de faim ou de froid. À quoi bon dépenser des sous ?
L'autre donnée historique concerne comme souvent dans l'oeuvre d'Anne Perry, la place des femmes dans cette société victorienne. Ici, nous découvrons qu'une femme ne peut prétendre aux biens de son époux tant que celui-ci n'est pas déclaré mort. Ainsi, une femme et ses enfants peuvent aisément se retrouver à la rue.


Enfin, quel plaisir de suivre l'évolution de notre trio de personnages. Entre un Monk menacé dans son honneur, une Hester toujours aussi vindicative et un peu jalouse ... et un Oliver Rathbone amoureux, mais silencieux... Il y a de quoi prendre plaisir. Seul gros bémol cependant : l'intrigue concernant Monk et Drusilla est malheureusement trop vite expédiée. Elle aurait mérité plus de place dans le récit et un développement plus poussé. La méthode employée par Hester est machiavélique et j'aurais aimé que cela soit plus présent.


Pour résumer, les enquêtes de William Monk sont une valeur sûre pour les amateurs de romans policiers victoriens. La marque de Caïn est une véritable pépite machiavéliquement bien écrite et dont l'intrigue ne pourra que vous régalez.
Bonne lecture. Quant à moi, vivement la prochaine enquête !!😄
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Le détective Monk va une fois de plus être confronté à une affaire compliquée.
Une femme lui demande de l'aider à retrouver son mari, ou au moins son corps, car elle est persuadée qu'il a été assassiné par son frère jumeau, qui le déteste.
Ce dernier est un homme violent , vivant en marge de la société et il voue une haine profonde à son frère qui a quant à lui réussi à avoir un métier, une belle demeure, une femme aimante et des enfants.
Les faits de déroulent à Londres en 1850, alors qu'une épidémie de typhoïde est en train de faire des ravages dans les quartiers pauvres de la ville.
J'ai bien aimé les passages où on découvre les connaissances médicales de l'époque et comment on soignait les malades avec peu de moyen et dans des conditions d'hygiène abominables.
L'intrigue est prenante mais la fin est abrupte et totalement incohérente et pas crédible du tout malheureusement.
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Décidément Anne Perry ne me déçoit jamais! Aussitôt ouvert, aussitôt fini tellement c'est dur de se sortir la tête du roman. L'auteure nous emmène une fois de plus dans le Londres victorien et particulièrement dans le quartier mal famé de Limehouse.
On retrouve avec plaisir notre trio et les éléments qui font que la recette prend à chaque fois. Monk et son enquête, ainsi que ses problèmes de mémoire, Hester et son rôle d'infirmière qui semble ici prendre à coeur le fait d'arrêter une épidémie de typhoïde dans les bas quartiers et Rathbone qui nous apparaît à la fin pour le système judiciaire.
L'enquête principale intrigue. Dès le titre, on devine qu'il est question d'un fratricide. Et si durant le roman, on se doute par instant de trucs louches, par-ci, par-là, on est quand même loin de la surprise que nous fait l'auteure en fin de roman. Mais bon, il est vrai qu'avec Anne Perry, surprise garantie!
Une toute petite enquête annexe reste en cours... à voir si c'est parce que l'auteure se la réserve pour son prochain roman!

Challenge Déductions élémentaires
Challenge Les détectives littéraires
Challenge Mauvais genres
Challenge Pyramide
Challenge le tour du scrabble en 80 jours
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Pour une nouvelle enquête, le détective William Monk reçoit la visite de Mrs. Genevieve Stonefield. Elle vient de la part du sergent Evan.
Depuis trois jours, Angus Stonefield, homme d'affaires et président d'une société boursière, a disparu. Sa femme soupçonne son beau-frère Caleb, frère jumeau d'Angus, de l'avoir assassiné. Les relations entre les deux hommes étaient ambiguës, faites de haine, de violence, et d'une affection viscérale qu'ils ne pouvaient contrôler.
Angus est doux, bon mari depuis quatorze ans et bon père de cinq enfants, honnête, intelligent, altruiste, distingué. Son frère est son inverse ; brutal, dangereux, homme des bas-fonds, paria de la société.
Monk, avant de penser au meurtre, songe à d'autres hypothèses, dettes, problèmes financiers, adultère. Il quadrille ses investigations, de la demeure Stonefield à celle du baron Ravensbrook, tuteur des jumaux, en passant par le quartier misérable sur la rive nord de la Tamise, Limehouse, où réside Caleb.

Dans l'East End, des cas de typhoïde commence à se propager. Hester et Lady Callandra assistent le Dr. Beck dans l'aménagement d'un entrepôt, offert par Enid Ravensbrook.
Les paillasses à même le sol sont vite étrennées et l'hôpital de fortune reçoit toute la population déshéritée des quartiers populaires.
Hester n'a plus le temps de penser, elle accomplit les gestes dévoués à ses malades comme elle le faisait à Scutari, s'abandonnant corps et âme.

Lorsque l'enquête de Monk s'étire à Limehouse, il a la surprise d'y rencontrer ses amies. Il ne progresse pas dans son enquête et le corps d'Angus n'a pas été retrouvé. Quand il se confie à Lady Callandra, celle-ci lui confirme la réputation de Caleb et lui recommande de faire très attention.
Contrarié de ne pas avoir un fantôme d'indice, furieux de voir Hester au coeur de l'épidémie, il retourne chez lui désappointé, sujet à l'introspection. Toujours victime de son amnésie, il s'interroge sur le vide de sa vie, et l'homme guère aimable qu'il devait être. Son objectif premier, retrouver Caleb. Lui seul peut témoigner…

L'enchevêtrement de l'histoire amènera Monk, Hester et l'avocat Rathbone dans une sixième aventure commune.

Pour ce rendez-vous, le plaisir est toujours présent.
Nous retrouvons les personnages dans des registres différents et surprenants… Monk en joli coeur et Hester en faussaire… Une jeune femme séduit Monk pour des raisons que je vais taire (ne spolions pas !) et Hester, pour sauver son ami, s'improvise falsificatrice, chipie et metteuse d'embrouilles… L'auteur pimente notre histoire de quelques petits sourires bien venus dans un épisode encore tragique.
Il est difficile de parler de cette enquête sans en dévoiler l'intrigue. Je soulignerai donc les thèmes abordés. La gémellité et le duel des caractères comme Abel et Caïn, l'éducation sévère des enfants jusqu'aux sévices corporels et psychiques, l'amertume, la vengeance, la folie… le manque d'hygiène des quartiers pauvres, les maladies qui se développent, des personnes philanthropes qui se consacrent aux pauvres de l'East End…
En ce qui concerne les affres plus personnels de nos personnages principaux, Hester aime à se rappeler un fragment romantique lors de l'affaire Farraline, mais ses rapports avec Monk sont toujours de l'ordre du chat et de la souris. La virulence de leurs entrevues me charme sans jamais me lasser. Tous deux ont des caractères rigides qui se heurtent et se cherchent. Un zeste de jalousie pour l'une, un zeste de tourment pour l'autre, agrémentent leur affinité.
Je tiens à saluer un passage haletant, celui de Monk poursuivant Caleb. La lecture était tellement réelle que j'en étais essoufflée. Course sur les docks, dans les ruelles, sur les toits, cascades… j'ai adoré !

Avec mes copines de lecture, nous vous conseillons la série. Elle nous captive et nous fascine…
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Le canevas général de ce sixième épisode de la série consacrée à William Monk ressemble beaucoup aux précédents: un appel à l'aide, Monk enquête et piétine, Hester et Rathbone le dépanne, procès à l'issue incertaine suivi in extremis d'un dénouement heureux. En avançant dans ma lecture je me disais que ce scénario répétitif manquait d'originalité, d'autant plus que cette fois-ci la clé de l'énigme pointait son nez assez rapidement. L'intérêt de la série repose notamment sur le passé de Monk et sur sa relations avec Hester; or dans les deux cas on fait du sur place dans ce tome . . .

Du coté positif on en apprend un peu plus sur l'époque victorienne particulièrement les conditions sanitaires déplorables qui permettaient l'éclosion de fièvre typhoïde et sur le climat de violence généralisée prévalant dans les bas-fonds de Londres. Est-ce suffisant ? Je n'en suis plus certain et si rien ne débloque dans le prochain épisode ce sera tout pour moi malgré mon attachement aux personnages principaux.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Mon valet de pied m’a dit que vous étiez infirmière. Est-ce exact ?
Il remuait si peu les lèvres en parlant que ce fut à peine discernable, mais lorsqu’il prononça le mot « infirmière », la jeune femme perçut dans sa voix une légère inflexion qui, cette fois, trahissait son point de vue. Pour lui, sans doute, une infirmière ne pouvait être qu’une femme très fruste. Il avait à l’évidence gardé à l’esprit l’image de ces créatures malhonnêtes et toujours ivres qui n’avaient renoncé à se livrer à la prostitution, plus lucrative, qu’en raison de leur physique ingrat. La tâche de ces malheureuses se résumait à nettoyer le sol, vider les eaux usées et, à l’occasion, ramasser les pansements usagés, ou encore enrouler les bandages neufs et changer les draps. Le contact avec les malades était réservé aux médecins, tout comme les décisions, les soins aux blessés et l’administration des traitements.
Bien sûr, depuis la renommée acquise par Florence Nightingale en Crimée, une partie de la population avait compris qu’une infirmière pouvait accomplir bien plus que cela. Lord Ravensbrook, pour sa part, devait compter parmi les sceptiques. Certes, il ne se serait jamais permis de manifester à Hester une répugnance affichée, mais il considérait à n’en pas douter la jeune femme avec la même condescendance qu’il eût témoignée à Mary ou à toute autre volontaire du lazaret. Hester se crispa et serra les poings à cette pensée. Malgré son ignorance et sa saleté, Mary possédait des qualités d’humanité qui appelaient le plus éminent respect.
Elle fit un effort pour se tenir plus droite encore.
— Oui.
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[...] Pour requérir les services d’un détective privé, il fallait se trouver dans une situation difficile, connaître des tourments trop graves, ou trop embarrassants, pour solliciter les filières traditionnelles.
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Elle avança encore d'un pas, indifférente au mouvement de ses larges jupons soutenus par une gigantesque crinoline qui vinrent buter contre la table basse. Sa toilette, de bonne coupe, était élégante sans ostentation. La nouvelle venue semblait s'être vêtue à la hâte, sans prêter attention aux détails. Le corsage n'était pas tout à fait assorti à la jupe et le large ruban du chapeau ne tenait que par un gros nœud un peu lâche. Quant à l'expression de ce visage au petit nez et à la bouche volontaire, elle trahissait une considérable nervosité.
Monk ne s’étonna pas de ce trouble. Pour requérir les services d'un détective privé, il fallait se trouver dans une situation difficile, connaitre des tourments trop graves, ou trop embarrassants, pour solliciter les filières traditionnelles.
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