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Critique de Lutopie


Ô Amers, Ode à la Mer,
Pourquoi ne chantes-tu point l'Amour aux Sirènes et aux Poissons ?
Saint-John, pourquoi ne plonges-tu point à la rencontre des récifs coralliens ?
Étonnamment peu nombreuses sont dans ton recueil et récit les méduses. Dès lors, comment pourrions-nous être, nous lecteurs, pétrifiés ?
Quelques rougets du couchant, pourtant, et le "congre salace du désir", "congre royal" sortent des eaux d'Amères. Aussi la sirène De Nerval, narval ou licorne des mers, qui sens "l'eau verte et le récif, [...] la vierge et le varech". Celle qui est "l'idole de cuivre vierge, en forme de poisson, que l'on enduit de miel de roche ou de falaise".
Il apparaît à la novice que le choeur antique, à la facture classique, oscille entre l'apollinien et le dionysiaque, chante certes la Mer mais encore l'Amour et la Mort, l'Amour du Cantique des Cantiques, la Mort et ses Rites.
Les Initiés reconnaîtront l'Alchimie du Verbe, le symbolisme de Mallarmé dans la Forme, le surréalisme à venir, l'hermétisme & l'ésotérisme (voir le champ lexical plus qu'abondant du rituel et du sacrifice).
À la fin, malgré tout le vocabulaire se rapportant à ce qui se voit à la surface de la Mer ("Etroits sont les vaisseaux"), on revient avec amertume sur ce qu'on a lu et on se demande ce qui se cache en eau profonde, là où la lumière n'est pas, et on s'interroge encore, rétrospectivement, sur les éclats de lumière qui se reflètent sur l'eau.

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