En un jour de fort orage, parfaitement à propos, David s'occupe de sa fille de 2 ans, Miranda, pour cause de crèche en grève, et décide de lui raconter
La tempête de
Shakespeare, qu'il avait le projet de mettre en scène avant que celui-ci ne soit pas subventionné par la mairie, et l'on découvrira pourquoi à la fin.
En cinq actes, un entracte et un épilogue comme mise en abyme d'une des dernières pièces shakespeariennes,
Eric Pessan nous conte certes une journée comme une autre entre un père et une fille, mais nous propose aussi des considérations somme toute intéressantes sur la mise en scène et ses évolutions, justement, depuis
Shakespeare, sur l'apport de la recréation théâtrale des classiques du genre, ainsi que sur les résonances que ces classiques ont sur l'existence de chacun - David est en effet dans le creux de la vague, tant personnellement que professionnellement -, sur la place laissée à l'art, et au théâtre, et finalement à l'imagination, dans une société de plus en plus utilitariste.
Un roman bref, mais particulièrement riche, avec des passages de réécriture de
la tempête, très poétiques, rendant bien hommage à l'oeuvre du dramaturge anglais.
Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley de m'en avoir permis la découverte en avant-première.