Les erreurs sont alors des opportunités d'apprendre. Mais cela peut être inconfortable et décourageant.
C'est dingue, quand on les écoute vraiment, on ne peut plus s'empêcher d'aimer les gens.
Vous connaissez sûrement le fameux "takayakafauktu...", cet étrange dieu aux vertus miraculeuses, d'après ceux qui l'invoquent... bizarrement pour les autres. "Il n'y a qu'à...", "A votre place...": le donneur de conseils cherche à se rassurer en croyant avoir le remède au mal-être de l'autre, mais lui donne surtout l'impression de vouloir s'en débarrasser en lui fournissant une solution bon marché.
Mais pour moi, la meilleure motivation qu'on puisse avoir à écouter est la suivante : L'écoute assainit et pacifie les relations humaines. Or, les relations harmonieuses sont une des composantes essentielles du bien-être des humains. Chaque communication améliorée avec soi ou avec autrui est un pas vers le mieux-être collectif et la paix dans le monde.
La honte et la culpabilité que ces remarques activaient étaient comme autant de sel sur une plaie vive.
Communiquer n'est pas parler ou se faire comprendre, mais au contraire écouter. Pour offrir à l'autre la qualité d'accueil dont nous rêvons nous-mêmes et parce que lorsque nous avons vraiment bien écouté notre réponse aura une grande pertinence, une efficacité maximale, l'écoute devrait idéalement représenter 80 % de notre communication.
Les entreprises ne savent pas encore que leur chiffre d'affaires est bien plus directement lié à la qualité des rapports humains dans leurs bureaux qu'au montant affecté au budget "communication".
Malades de solitude parce qu'incapables d'écoute, de partage et d'empathie, qu'est-ce que les humains iront encore inventer dans l'espoir de remplacer leurs yeux et leurs oreilles ?
Quelle peut-être l'utilité de se connecter avec le monde entier lorsqu'on ne prend pas le temps d'être disponible pour ses proches ?
O surprise, vous allez probablement découvrir que votre "interlocuteur a déjà pensé tout seul aux "bons conseils" que vous lui auriez spontanément prodigués. Il avait juste besoin de parler, parce que poser des mots sur les situations est indispensable pour les cerner. Il en va de même pour les solutions. On les apprivoise en les verbalisant.