Ce livre regroupe vingt présentations d'énigmes historiques, ou tout du moins de sujets historiques qui peuvent porter à discussion.
Jean-Christian Petitfils prend soin dans son avant-propos d'expliquer que ces "mystères", qui ont pendant longtemps conduit à une multiplication d'écrits, sont pour certains désormais clairement expliqués ; de nouvelles découvertes documentaires ou l'apport de l'ADN ont conduit à clarifier les faits.
Ces exposés concernent des événements ou des personnages célèbres (Alésia, ou pourquoi une armée gauloise largement supérieure numériquement aux légions de César a pu perdre cette bataille, la Saint-Barthélémy,
Robespierre, la mort de
Jean Moulin, le départ en catimini du général de Gaule à Baden Baden en mai 1968), les morts mystérieuses (
Henri IV et Ravaillac, l'enlèvement à l'étranger et la condamnation à mort à Vincennes du duc d'Enghien, le « suicide » du dernier Condé, les circonstances de la mort d'Émile
Zola), les trésors enfouis et les sociétés secrètes (les Templiers, la Cagoule, le trésor de l'abbé Saulnier à Rennes le château), les origines mystérieuses (la mauresse de Moret, la filiation de
Napoléon III), les éventuelles survivances (
Jeanne d'Arc,
Louis XVII), les secrets de l'Ancien régime (la nature des relations entre Anne d'Autriche et Mazarin, l'affaire des Poisons,
le masque de fer, l'affaire du collier de la reine
Marie-Antoinette).
Ces sujets sont traités par des spécialistes (dont Petitfils lui même pour
le masque de fer évidemment, puisqu'il a
écrit sur ce mystère). L'intérêt des présentations est variable. L'ADN intervient sans surprise pour les faux
Louis XVII, survivants de la prison du Temple, mais pose aussi des questions autour de
Napoléon III.
L'analyse des événements et du contexte ayant conduit à la Saint-Barthélémy par
Laurent Theis est remarquable. La mini-biographie de
Robespierre par Jean-Clément
Martin surprend et déconcerte un peu. le récit le plus inattendu est celui de la mort de Louis-Henri-Joseph, duc de Bourbon, dernier prince de Condé, opportunément suicidé en 1830 dans une pièce fermée à clé, alors qu'il léguait son immense richesse à sa maîtresse anglaise et au plus jeune fils du roi Louis Philippe.
Pierre Cornut-Gentille explique ce qui a pu se passer...
L'ouvrage pourrait passer pour une compilation vue et revue de « mystères historiques », ce qu'il est un peu, mais il y a là surtout l'occasion d'en apprendre un peu plus...