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Critique de sylviedoc


J'ai emporté "Miss Cyclone" dans mes valises cet été, pensant que ce serait mon roman-détente des vacances, avec sa couverture colorée, plage et fête foraine. Et j'ai découvert des personnages bien plus profonds avec des histoires bien moins superficielles que ce que j'avais imaginé. Je n'avais jamais lu de roman de Laurence Peyrin, mais cette auteure me plaît beaucoup, son approche mêlant personnages de fiction et événements marquants de l'Histoire qui interfèrent dans leur vie est originale et particulièrement bien menée. Quelle aurait été la vie d'Angela, si elle n'était pas allée au rassemblement en hommage à John Lennon ? Peut-être aurait-elle réalisé un peu plus tard que ce parcours tout tracé par sa mère et le père de Nick n'était pas ce qu'ELLE attendait de la vie ? Et Nick, dont on comprend bien vite que le rôle de mari et père très jeune d'une famille nombreuse ne suffit pas à le combler, sinon pourquoi tiendrait-il Angela si éloignée de Manhattan où il travaille ? En apparence, tout semble aller au mieux dans ce couple, mais on décèle bien vite des failles, des manques, des frustrations, tout cela sur un mode faussement léger. Et June, la petite fille riche et apparemment comblée par la vie, belle, courtisée et libre, pourquoi n'est-elle pas heureuse et envie-t-elle son amie (ce qui est d'ailleurs réciproque) ? D'ailleurs on se demande comment ces deux-là font pour être si complices, alors que tant de choses les séparent... Celui qui relie ces 3 personnes, c'est Adam : ami de Nick, mari de June et père de leur fille ( que lui seul a désiré), confident d'Angela, il semble un peu en retrait et pourtant son rôle est crucial, on le comprend au fur et à mesure des années qui s'écoulent dans leur vie à tous les 4, et bien sûr dans la dernière partie.
En toile de fond, l'Amérique vit des bouleversements qui rythment et influent sur l'existence des personnages, et sur le pays tout entier : l'assassinat de Lennon, la tempête de 1991, l'affaire Lewinski, et enfin le 11 septembre 2001, le lecteur vit ces moments cruciaux comme s'il y était , tellement Laurence Peyrin sait rendre les sentiments et les impressions des protagonistes réels. On a presque envie d'en discuter avec eux, même si en tant que non-Américain on l'a vécu de façon plus distanciée. Il y a d'ailleurs une foule de détails que j'ignorais et que j'ai découvert grâce au travail de documentation fouillé auquel s'est livrée l'auteure. de même, les lieux comme Coney Island sont si bien dépeints qu'on a l'impression de les voir en lisant.
Conclusion : ce roman a dépassé mes attentes, ce qui devait n'être qu'une lecture divertissante s'est transformé en une réelle découverte d'une auteure talentueuse.
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