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EAN : 9782702161517
350 pages
Calmann-Lévy (29/03/2017)
4.07/5   582 notes
Résumé :
A l'ombre du Cyclone, les célèbres montagnes russes de Coney Island, là où New York se jette dans la mer, Angela et June, deux jeunes filles que tout oppose, se construisent ensemble dans une amitié indéfectible.

L'amitié féminine, dans sa force et sa singularité, est racontée ici de manière lumineuse par Laurence Peyrin, à travers quatre temps de la vie d'Angela et de June. Quatre temps décisifs qui coïncident avec quatre événements marquants de l'hi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (176) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 582 notes
J'ai découvert Laurence Peyrin grâce à la lettre de Babelio et, comme j'avais envie d'un voyage imaginaire à New York, je me suis lancée dans la lecture de Miss Cyclone.

Angela et June sont deux New-Yorkaises amies depuis l'enfance. Elles ont seize ans lorsque débute le roman le 8 décembre 1980, jour de la mort de John Lennon, assassiné sur le seuil du Dakota Building à Manhattan.

Il s'achève lorsqu'elles ont trente-sept ans, le 11 septembre 2001, jour de la destruction des deux tours du World Trade Center et de la disparition de « 2977 personnes », «pulvérisées sur l'autel de la violence éternelle », comme le chantent Renaud et Axelle Red dans la chanson "Manhattan-Kaboul". La musique appelle la musique et cette chanson est venue s'associer dans ma tête à celle de John Lennon « Imagine », « Imagine all the people living life in peace… », très présente dans ce roman.

J'ai bien aimé la façon dont l'auteure a construit son récit. le lecteur suit les protagonistes sur quatre périodes importantes pour eux et aussi pour la ville de New York : la mort de John Lennon, la tempête de l'Halloween 1991, l'affaire Bill Clinton-Monica Lewinsky et, en particulier, les événements relatifs à ce scandale du 17 août 1998 puis le 11 septembre 2001.

Angela Visconti est une « petite Italienne » et June Verhoeven une « longue Hollandaise ». Angela est la petite amie de Nick Spoleto. Quand ils se marieront, il reprendra l'entreprise de son père : des autos-tamponneuses à la fête foraine de Coney Island. Angela et Nick ont grandi dans la même HLM alors que June habite à Sea Gate, un "enclos résidentiel" où vivent de riches New-Yorkais. Elle voudrait travailler dans la construction.

Le jour de la mort de John Lennon, ils vont rencontrer Adam Sinclair, fils de riches avocats, étudiant venu présenter son cursus aux lycéens. Il ne veut pas reprendre le cabinet de ses parents mais choisir sa propre voie : il sera procureur et non au service de criminels fortunés. Ils se rendent tous les quatre à Central Park pour l'hommage à John Lennon et une photo immortalise cet instant de leur jeunesse. Un joint donné par Margaret, une amie d'Adam, à Nick, fera basculer leur destin…

Avec en toile de fond la question sous-jacente : « que faisiez-vous à cette date cruciale qui a marqué des milliers voire des millions de gens ? », Laurence Peyrin construit un récit émouvant propice à une réflexion sur la fatalité mais aussi le libre-arbitre, la manière dont une femme peut essayer de reprendre en main son destin et s'émanciper, choisir sa vie. L'Histoire récente de New York est évoquée d'une manière intéressante et j'ai appris une foule de détails que j'ignorais ou dont je n'avais que très peu entendu parler.

La fin m'a bouleversée car elle m'a rappelé certains souvenirs. « Que faisiez-vous à cette date cruciale qui a marqué des milliers voire des millions de gens ? » Pour la mort de John Lennon, je n'avais pas un an et les deux autres dates du roman ne m'évoquent rien de particulier, si ce n'est, a posteriori, de l'empathie pour Monica Lewinsky, « femme la plus moquée d'Amérique – première victime des réseaux sociaux qui commençaient leur croissance tentaculaire ».

Pour le 11 septembre 2001, c'est un peu différent. Ce jour m'a profondément marquée et reste associé dans ma tête au choc des images qui ont tourné en boucle pendant plusieurs heures. Les images de ces hommes et de ces femmes qui ont sauté des tours parce qu'ils suffoquaient… Difficile de l'oublier ainsi que l'idée que la paix est une chose fragile et que l'être humain provoque parfois d'horribles tragédies, dont une qu'évoque Laurence Peyrin et qui s'est déroulée le 25 mars 1911 dans le Brown Building. Cent quarante-six ouvrières sont mortes dans un incendie, soixante-six s'écrasèrent au sol. Les deux plus jeunes s'appelaient Kate Leone et Sara Rosaria Maltese. Elles n'avaient que quatorze ans. Beaucoup étaient d'origine italienne comme Angela. Les propriétaires de l'usine avaient verrouillé les portes pour éviter les vols de tissus.
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Ce roman s'articule autour de trois événements : la mort de John Lennon en 1980, l'ouragan Grace en 1991 et les attentats du 11 septembre 2001. Plus de vingt années pour ces deux amies que sont June et Angela. Entre amitié, premier amour, maternité, trahison, illusions et désillusions, on suit ces deux amies dans une période charnière où la vie prend un tournant au rythme des premiers attentats, des dérèglements climatiques. Si la mort de Lennon témoigne peut-être de la fin de la jeunesse, l'ouragan Grace entérine pour de bon cette jeunesse ambulante vers un âge adulte. Pour Angela, la maternité se subit comme un pied forcé dans une autre vie. Pour June, les enfants c'est hors de question.

Un roman qui parlera certainement aux young adults, aux amies qui n'imaginent pas la vie l'une sans l'autre.

Malheureusement pour moi, cette histoire ne m'a pas du tout séduite. Un style plat sur un fond superficiel et survolé, les héroïnes manquant cruellement de profondeur et d'intérêt. Beaucoup de thèmes sont abordés ici mais j'ai ressenti un trop plein brouillon sans approfondissement de chaque thème, sans réelle corrélation non plus et sans le moindre attachement. Bref, un roman décevant pour moi, où même l'écriture m'a semblé manquer de fluidité.

Mauvaise pioche avec ce roman, je tenterai néanmoins un autre roman de Laurence Peyrin comme l'aile des vierges qui devrait davantage me plaire.
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♫ C'est un beau roman, c'est une belle histoire ♫.
Une histoire d'amitié rattrapée par la grande histoire
Angela est aussi différente de June physiquement, qu'elles le sont socialement et pourtant, adolescentes dans le même lycée, elles vont vivre une amitié comme on en fait peu et s'épauleront au rythme de quatre événements américains .
Angela habite le même immeuble que Nick , son petit ami et n'a qu'à traverser le pallier pour lui rendre visite . C'est sûr dans quelques années , ils se marieront, c'est prévu .
C'est chez Nick , qu'elle rencontre Adam, et qu'ils apprendront la mort de John Lennon. Après l'hommage à Manhattan , réfugiés pour la nuit chez Adam, leurs vies prendra un tournant qui aurait pu être tout autre ..
Quatre périodes de la vie de ces quatre amis : mariages, enfants, trahison, fidélité, secrets etc.., rythmés par quatre événements américains.
Des fois , une journée anodine de nos petites vies de petites fourmis rencontre la grande histoire, celle qui fait le journal télévisé , et ce jour là , on se souvient de tout . Où étions-nous le jour de la mort de John Lennon, que faisions-nous le 11 septembre 2001 ...?
C'est étonnant qu'une auteur française ait choisi d'ancrer son histoire à New-York et soit aussi à l'aise avec la culture américaine. Je continuerai à explorer son oeuvre tant j'ai pris du plaisir à faire la connaissance de Miss Cyclone, alias Angela ...
Un vrai talent de conteuse, cette Miss Peyrin ...

( A oui, j'oubliais ... et la couverture est sublime ! ;-)
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New York 1980
Angela et Nick sont très jeunes et déjà fiancés, sans passion, une amitié amoureuse car ils se connaissent depuis l'enfance. Ils vivent à Coney Island, l'endroit festif au bord de la mer bien connu.
Angela est amie avec June, une de ces amitiés qui résistent au temps.
John Lennon meurt assassiné et les jeunes se rassemblent dans Hyde Park.
Cette nuit-là, la vie d'Angela va prendre un tournant, elle se transformera en mère de famille à 17 ans.
Et pourtant, son adolescence n'était pas terminée, celle de June non plus.
On les retrouve en 2001, un peu avant la catastrophe et Angela ouvre les yeux sur son mariage raté, son véritable amour.
Survient la catastrophe de Manhattan le 11 septembre.
Le roman est vraiment intéressant au point de vue historique et très attachant au niveau des personnages.
J'ai craqué pour Angela qui était entrée dans la vie de femme comme une enfant en croyant tout, naïvement sans expérience. Elle est tellement crédible, tellement maternelle.
J'ai trouvé tous les personnages presque réels. Ils pourraient exister.
Les origines italiennes des familles sont encore rappelées tout comme celles de June, hollandaises et pourtant cela commence à remonter dans le temps.
Un très beau roman difficile à lâcher même si je manque sérieusement de temps pour lire en ce moment.
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****
Angela et June, toutes opposées qu'elles sont, sont des amies inséparables. Depuis leur plus tendre enfance, elles vivent l'une à côté de l'autre, à Coney Island, et grandissent la main dans la main. Elles sont liées par un fil solide et incassable, elles savent tout de l'autre et acceptent les qualités comme les défauts. Elles partageront les rêves, les mariages, les défaites, les naissances et les doutes... Elles se feront cadeau d'une épaule pour la vie...
Je suis définitivement fan de Laurence Peyrin. Alors que Zelda Zonk et Hanna ne sont jamais très loin de moi, ces deux jeunes femmes auront aussi une place à part dans mes souvenirs de lecture. Car au delà de cette amitié, ce roman est porteur de jolis messages et notamment celui qu'une deuxième vie est possible, parce qu'on rate souvent la première et que nos rêves méritent toujours, à tout moment, d'être vécus...
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
14 août 2017
La Française Laurence Peyrin s’est inspirée de quatre événements marquants de l’histoire contemporaine des États-Unis pour dépeindre l’histoire de deux copines inséparables, Angela et June, dans Miss Cyclone.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Mais elle n'avait aucune idée de cette sensation-là - (...) -ni de pourquoi les gens gémissaient en faisant l'amour, comme s'ils avaient mal mais qu'ils en redemandaient. June avait parié qu'elle le saurait avant elle et Angela n'en doutait pas : son amie était nettement plus dégourdie sur ce plan- là. June Verhoeven descendait peu ou prou d'une lignée de Vikings, alors qu'elle-même avait sur les épaules le poids de deux cent soixante-cinq papes et de quelques dizaines de milliers d'églises catholiques.
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Devant le grand jury, Bill Clinton avait avoué. Oui, il avait bien eu un " contact intime inapproprié " avec Miss Lewinsky. Mais, selon lui, il n'avait jamais commis de parjure à ce sujet. L'habile construction syntaxique de sa déclaration initiale de Janvier ( " Je n'ai pas eu de relation sexuelle avec cette femme, Miss Lewinsky") l'en exonérait. Les actes dont il était question avaient été pratiqué "sur" lui et non "par" lui , il n'avait donc pas été engagé dans une relation sexuelle.
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Elle s'était toujours demandé ce qui poussait Irene à s'asseoir religieusement, tous les matins que Dieu fait, devant "Les Feux de l'amour" - cette planète parallèle où les femmes épousent trois fois le même homme, divorcent douze fois, et où les enfants expédiés l'espace d'une saison dans un pensionnat suisse reviennent sous forme de jeunes adultes pour renouveler le scénario.
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Angela se demanda si les couples qui s'aimaient et vivaient ensemble depuis longtemps en arrivaient forcément à ce mimétisme ou si c'était l'inverse, si la personne qui vous était destinée dans le monde était plus ou moins votre double, et que cette ressemblance vous attirait l'un vers l'autre.
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" Johnny, non ! s'exclama Irene en bout de table. On ne coupe pas les spaghettis, c'est criminel. Enfin, Rosie, tu es assez grande pour les tourner dans ta cuillère!
- Ils ont le même goût s'ils sont coupés, s'insurgea la petite.
- Pas du tout, fit Irene , ulcérée. Et c'est ton patrimoine , tu comprends ça ? Il faut respecter.
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