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Critique de Sharon


Cet après-midi-là est un recueil de dix-huit nouvelles, dont la plus longue ne mesure pas plus d'une dizaine de pages.
Que nous racontent-elles ? La vie des femmes iraniennes, femmes qui veillent au bien-être de leur mari, de leurs enfants, ffemmes que, pour certaines, nous voyons vieillir peu à peu, découvrant des moments-clefs de leur vie, ains dans « L'hiver », et « ce ruban orange » qui réapparaît de période en période.
Une phrase, un geste suffisent à caractériser un personnage, à créer l'atmosphère, heureuse, oui, étouffante parfois, comme si les traditions étaient un carcan dont on ne pouvait se défaire (« Les fleurs au centre de ce couvre-lit »).
Un jeune homme, quand même, celui qui regarde le banc d'en face mais pense sa vie en fonction des femmes de sa vie (sa mère, la collègue dont il est amoureux).
Une pincée de fantastique aussi, quand monsieur F* semble rencontrer monsieur F* (L'heureuse vie de monsieur F*) et paraît se transformer en homme au foyer, maison blanche, rajeunie contre murs gris du bureau. Ainsi la femme qui achète le mug oursons à son fils ne parle-t-elle pas à celle qu'elle deviendra plus tard ? de même, « Les sauterelles » ont un côté kafkaïen.
La nouvelle d'ouverture « »Histoire du lapin et de la tomate » montre la difficulté d'écrire quand les tâches ménagères répétitives et impensables dans notre société occidentale (laver les herbes huit fois…) paraissent insensées. Vie réglée, identiques, interchangeable, ainsi pour « les voisines » (cf : la vision féministe de « La salle de bain ».
Ne croyez pas, pourtant, que l'arrivée du confort moderne résolve tout. L'héroïne de « Dépareillées » sombre peu à peu, celle de « Comme tous les après-midi » constate qu'un fossé se creuser entre elle et sa fille, qu'elle voit peu à cause de son métier.
Comme tous les après-midi est un recueil de nouvelles qui se dévore plus qu'il ne se lit.
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