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Critique de jefdebourges


J'adore l'auteur Guillaume Pitron et je respecte sa volonté de sonner l'alarme sur notre consommation du numérique.
Mais cet essai me laisse sur ma faim.

Pourquoi ?
- La caricature des vidéos de chatons qui saturent le réseau est trop exagérée (même si c'est une composante non négligeable)
- La course au dernier équipement à la mode (les émeutes pour le dernier I-Phone font pitié) mais certains nouveaux équipements sont réellement utiles (IoT de type sonde à fourrage pour prévenir les incendies, détecteurs de barrières de pâture ouvertes, les fausses huitres avec GPS pour lutter contre les vols, drones pour limiter les phytosanitaires etc... ne sont pas des gadgets)
Oui, je travaille dans l'IT d'un groupe mutualiste d'assurance dont le logo est une église au centre du village (sans lien avec Bricorama, Castorama, Conforama... mais qui se termine bien par AMA - Assurances mutuelles agricoles)
- le volet "ressources IT dormantes" (pour garantir la qualité de service ou QoS) n'est pas assez détaillé.
Nous bridons nos ressources à 50% si elles sont dupliquées, 66% si elles sont tripliquées...
- Idem sur le volet "obsolescence programmée" (nous changeons nos équipements à 50 ou 75% de la vie garantie fournisseur - Changer avant la panne)
- Idem sur le volet "marché gris", ces équipements à mi-vie sont revendus dans les pays émergents.
- Idem sur le volet "fin de vie" (ces déchets électroniques, qui meurent dans ces pays émergents et finissent dans des pays "poubelle".

Autre point qui m'a dérangé (et même heurté) c'est son chapitre sur les datacenters.
Il décrit une situation qui date de plus de 20 ans (DC sur un étage d'un immeubles haussmannien, conso électrique, climatisation et d'eau...).
Ces points ont été extrêmement améliorés depuis.
Non par conscience écologique mais bien pour diminuer les coûts (coût d'installation mais aussi d'exploitation)

Je comprends et apprécie la démarche de l'auteur : alerter sur les coûts écologiques cachés et démentir l'aspect immatériel du cloud.
Car le cloud est très physique, ne serait-ce que par les datacenters, les câbles, les antennes relai et même les terminaux (par comparaison, votre smartphone est plus de puissant que le système informatique embarqué dans Apollo 11).

Sauf à être un expert IT comme moi, la lecture de ce livre vous sera très instructive.

Donc : Lisez le !
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