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Critique de Marti94


Comme Virginia Woolf notamment, Sylvia Plath est toujours sur le fil du rasoir, celui du désespoir voire de la folie. La poétesse américaine offre avec « Ariel » un recueil qui a suscité l'admiration. Sa langue est riche même si elle utilise les mots du quotidien pour évoquer ses émois, les drames de l'adolescence, ses proches et son travail.
Elle explore les relations humaines mais à sa manière avec l'humour ou la férocité de ses névroses qui la mèneront au suicide. D'ailleurs, on cite souvent le célèbre «Dame Lazare» qui se trouve dans ce recueil, poème composé le jour de ses 30 ans : «Mourir/ Est un art, comme tout le reste/ Je m'y révèle exceptionnellement douée/ On dirait l'enfer tellement/ On jurerait que c'est vrai/ On pourrait croire que j'ai la vocation.»
Tout au long de sa courte vie, Sylvia Plath vit ce paradoxe de se considérer comme une artiste qui mérite d'être publiée et qui doit cependant encore apprendre pour devenir meilleure.
Même si sa vie tragique biaise un peu son oeuvre, j'ai voulu relire les poèmes de Sylvia Plath suite à ma lecture du scénario de « Annie Hall » de Woody Allen. Dans ce film, Annie a dans sa bibliothèque les livres de la poétesse américaine et Alvy, son compagnon, se moque un peu d'elle comme si la dimension psychanalytique et la tendance au suicide était une référence (ce qui est le cas pour ce film). Mais c'est dit avec humour alors j'ai été tentée d'autant plus que l'écriture est très belle malgré les difficultés de traduction.


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