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Critique de VALENTYNE


De Sylvia Plath, j'ai lu en lecture commune avec Bellonzo « La cloche de détresse ». Ce livre, au titre très juste, m'avait donné envie de poursuivre avec cette auteure.
Avant de commencer ce recueil de poèmes, je savais donc que Sylvia Plath s'est suicidée à l'âge de 30 ans et qu'Ariel est un recueil publié à titre posthume.

Je lis très peu de recueils de poèmes et de plus je sais très mal en parler.
Que dire de celui-ci, si ce n'est qu'à presque toutes les pages, la détresse de Sylvia Plath est prégnante, presque obsédante.

Il y a des moments de pure tendresse pour ses enfants et des moments de désespoir, parfois même dans la même strophe.

Quels sont les sujets abordés par ces poèmes ?

D'abord la maternité avec par exemple le premier poème « chant du matin » sur la venue au monde d'un de ses enfants : on sent les jeunes parents ébahis et émerveillés par l'arrivée de ce nouveau-né : « Les voyelles lumineuses s'élèvent comme des ballons « .

Comme dans la « cloche de détresse » Sylvia Plath manie l'ironie et surtout l'autodérision. Par exemple, toujours dans le premier poème, elle écrit :
« un seul cri et je saute hors du lit, trébuche, bovine et florale
Dans ma chemise de nuit victorienne.
Tu ouvres une bouche aussi nette qu'une gueule de chat. »

Parmi les autres thèmes revenant souvent : l'holocauste, sa haine pour son père et pour sa mère, l'hôpital et la mort.

La postface est aussi captivante que le recueil en lui-même, puisqu'elle éclaire d'une façon intéressante pour la néophyte que je suis, l'état d'esprit de Sylvia Plath au moment où elle écrit les mots : J'ai appris (ou réappris si je l'avais oublié) que son père est mort quand elle avait une dizaine d'années et que c'était un nazi, cela fait ressortir d'une façon tout autre le poème « Dame Lazare » dont voici le début :

Ça y est, je l'ai encore fait.
Tous les dix ans, c'est réglé,
Je réussis –

Comme un miracle ambulant, ma peau devient
Aussi lumineuse qu'un abat-jour nazi,
Mon pied droit

Un presse-papier,
Mon visage un délicat
Mouchoir juif.

Et cela continue ainsi …

Des mots d'une grande force … et d'un désespoir que rien ne peut combler ….
A lire par petites touches pour ne pas se laisser envahir par tant de détresse…
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