Tu n'auras pas à subir les traumatismes de mes morts successives. Je ne peux rien changer à mes périodes de sommeil, mais je peux contrôler le reste. Et je le ferai. Si tu veux biennous laisser une chance.
Qu'aurais-je pu répondre?
J'ai dit oui.
Désignant l'épée que vincent avait laissée sur le sol, il proposa :
-Souhaiterais-tu essayer, Kate ?
-Vous êtes bien assurés ? m'esclaffai-je. Parce que avec une arme aussi dangereuse, je pourrais réussir à nous tuer tous les trois.
Outre l'univers chimérique des romans, j'affectionnais les espaces paisibles des musées. Ma mère disait que j'étais une contemplative, qui préférais le rêve à la réalité. J'avais c'est vrai toujours préféré les mondes imaginaires à la réalité. Et ce jour-là j'étais toute disposée à laisser l'art m'hypnotiser.
- ça alors, qu'on crache sur ma tombe, s'esclaffa-t-il, les princesses Disney contre-attaquent.
- Viens, sortons d'ici avant que je ne change d'avis. Je te raccompagne.
Attrapant nos manteaux et mon sac, il me tint la porte.
- Je dois avouer que je m'en doutais un peu, ajouta-t-il.
- Tu te doutais de quoi ?
- Qu'une bête sauvage se cachait sous ces airs de petite fille modèle !
Je me mordis la lèvre et m'engouffrai, tête baissée, dans le couloir.
Il retourna l'appareil. Bouche bée, je me regardais, tout contre ce garçon beau comme un dieu. La lumière diffuse de la chambre, ses yeux mi-clos et ses cernes lui donnaient u côté sombre, qui accentuait encore son charme.
Quant à moi... je resplendissais. J'étais près de lui, là où je devais être. Cela ne faisait plus aucun doute.
Besides the alternate universe offered by a book, the quiet space of a museum was my favorite place to go. My mom said I was an escapist at heart... that I preferred imaginary worlds to the real one. It’s true that I’ve always been able to yank myself out of this world and plunge myself into another.
-Alors... on est sortie faire la fête sans moi? lança-t-il avec un sourire de voyou.
Je compris qu'il essayait d'alléger l'atmosphère en changeant de sujet.
-Je dansais pour oublier mes malheurs.
-Et ça a marché?
-Non.
-C'est parce que je n'étais pas là. Tu veux refaire une tentative, un de ces soirs?
-Je ne sais pas. Ça donne quoi, un zombie, sur un dance-floor? Tu penses pouvoir me suivre?
Pour toute réponse, Vincent me saisit par les épaules et m'embrassa. Les sens en alerte, j'étais concentrée sur ce contact de quelques centimètres. Puis il se recula, me laissant pantoise, le cœur à fleur de lèvres, avec l'impression qu'il avait été chercher au fond de ma poitrine.
-Je prends ça pour un oui...
-Tu m'as manqué, souffla-t-il en se penchant de nouveau.