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Critique de Lali


Ida Grinspan et Bertrand Poirot-Delpech se sont rencontrés à Auschwitz en 1988. Elle n'y avait pas mis les pieds depuis 43 ans. Depuis, elle y est retournée plus d'une vingtaine de fois, accompagnant des groupes de jeunes à qui elle relatait son histoire, celle d'une adolescente de 14 ans arrachée à un village du Poitou parce qu'elle était née juive et à qui on a tout enlevé de sa vie d'avant, son sac, ses vêtements, ses boucles d'oreilles. Une adolescente qui a mis des jours à comprendre que la fumée là-bas, ce n'était pas celle d'une usine mais d'un crématoire. Une adolescente qui n'a pas pleuré devant l'ennemi, face à la souffrance et aux humiliations. Une adolescente qui a survécu et qui, en 2002, a senti le besoin de raconter.

Et c'est ce quelle fait, page après page, sa voix s'entremêlant à celle de Bertrand Poirot-Delpech. Et c'est ce qui m'a agacé dans ce récit : les interventions de celui-ci et le chevauchement des extraits où Ida raconte alors qu'il ajoute des remarques. J'aurais préféré un récit plus linéaire où Ida Grinspan aurait pris toute la place.

Il n'en reste pas moins qu'il est des moments qu'elle raconte qui sont bouleversants. le fait que ce soit des gendarmes français qui l'aient inculpée et pas des Allemands. La solidarité entre les prisonnières. Celles qui ont été là pour elle et à qui elle doit la vie. Et le fait qu'elle considère Auschwitz comme le lieu de sépulture de ses parents.

Non pas un récit parmi tant d'autres. Mais un autre cri. Et la fierté de n'avoir pas pleuré.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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