Avis après relecture :
N'ayant jamais lu ces deux livres de façon aussi rapprochée auparavant, je n'ai remarqué qu'aujourd'hui à quel point ce
petit éloge de la gourmandise était proche du
petit éloge du sensible, autant dans l'état d'esprit que dans la forme. Les deux auteurs abordent le thème qu'ils ont choisi sous l'angle du témoignage, avec toutefois des éléments plus théoriques et objectifs chez le second, en citant un grand nombre d'auteurs : très cultivés, ils savent user de ces citations avec justesse, afin d'éclairer leur texte et de lui donner une certaine autorité. Tout comme
Elisabeth Barillé,
Grégoire Polet associe l'objet de son texte à l'art et à l'écriture, dans une synthèse qui peut surprendre au premier abord, mais qui a su me convaincre. Selon lui, la gourmandise n'est pas seulement la troisième étape, la plus raffinée, après la faim et l'appétit, dont il retrace le parcours au début de son éloge, mais aussi une fiction poétique et, surtout, une célébration. Il le démontre admirablement en un peu moins de cent pages où il nous fait voyager d'une saveur à l'autre, de la faim à la gourmandise. Enfin, il en arrive à la même conclusion d'épicurisme et d'ascète qu'
Elisabeth Barillé : c'est de cette manière que s'affinent les sensations et qu'elles se font plus vives.
Un merveilleux voyage à travers les saveurs de tous pays et de tous temps, accompagné de nombreuses pensées et réflexions. Assez classiquement, j'ajouterai : à déguster sans modération.
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http://minoualu.blogspot.com.. Commenter  J’apprécie         60