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Critique de Marilynzillah



Dès les premières pages, on comprend rapidement que le Diable, tout le temps ne va pas verser dans l'optimisme béat . Les personnages sont malmenés et cabossés, ils sont violents et nous mettent mal à l'aise.
L'air est corrompu par les émanations chimiques des papeteries de l'Ohio, mais ce n'est rien en comparaison de la corruption des âmes des personnages qui peuplent le récit de Donald Ray Pollock. de fait, le diable est bien là, tout le temps et partout. Pour autant, Pollock ne verse pas dans le simple récit voyeuriste et malsain. S'il ne s'attarde pas sur les motivations des personnages, il prend le temps de peindre chacun d'entre eux en détails, de le suivre au plus près et d'en faire apparaître les failles. Aussi pourris soient-ils, Theodore, Sandy, carl ou Bodecker ont tous à un moment donné un soupçon d'humanité.
Le diable est partout, donc, dans chacun des protagonistes, dans leurs actes… mais sont-ils dépossédés de leur libre-arbitre pour autant ? Certainement pas. Et s'ils se soumettent à leurs pulsions, s'ils les habillent d'un vernis religieux, ils n'en sont pas moins des êtres pensants et doués de raison. Tous ont le choix et peuvent prendre un autre chemin. le problème, c'est que l'un des deux chemins est bien plus facile à emprunter que l'autre.
Donald Ray Pollock décrit cet univers de cinglés avec une maîtrise éblouissante et une affection sincère. Sa galerie de personnages cabossé m'a rappelé les livres d' Harry Crews .
le Diable, tout le temps est sublimé par une écriture abrupte, sans pathos et pourtant parfois lyrique de Donald Ray Pollock. C'est vraiment un sacré bouquin que je recommande sans hésitation!
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