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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Déjà bien connu dans le milieu de la littérature jeunesse et adolescente en France, Martine Pouchain remet le couvert dans la collection Exprim' des éditions Sarbacane avec un court roman aux accents post-apocalyptique et survivaliste : Sous-Sol. Autant dire qu'avec l'ambiance actuelle, cette histoire résonne tout particulièrement dans l'esprit des jeunes lecteurs…

Le monde d'après
Pour Leslie, le monde se divise en deux.
Le monde d'En-Haut d'abord, où l'humanité a été rayée de la carte par une guerre nucléaire et virologique impitoyable entre les anciennes nations.
Dans ce monde, les espèces animales ont muté et le ciel lui-même est une bouillie ardente. En somme, un enfer pour l'homme.
Reste alors le monde d'En-Bas, celui où sa soeur Amy et ses parents survivent dans une sorte de bunker souterrain sécurisé et où le temps semble tourner en rond. À mesure qu'elle grandit, Leslie commence à voir d'un autre oeil ce qui l'entoure et son conte préféré, Rapunzel, devient l'écho sinistre d'une existence monotone.
Persuadé que ces filles et lui sont les Élus du monde de demain, le père de Leslie les éduque dans le droit chemin de Dieu et de son Verbe, n'hésitant jamais à rappeler par moults photos horribles le destin de l'Ancien Monde. Mais malgré tout ses efforts, malgré ses courageuses expéditions à la surface pour ramener ce qui peut être sauvé, le père d'Amy ne peut empêcher un terrible démon de s'emparer du coeur de ses filles : la curiosité !
Martine Pouchain nous place directement dans la tête de la plus jeune des soeurs, Leslie, et tente d'adopter son point de vue naïf sur la situation d'isolement total dont elle est la victime inconsciente.
Sous-Sol n'est pas là pour vous surprendre. En effet, Martine Pouchain nous raconte une histoire prévisible et déjà vue quelque part entre Room de Lenny Abrahamson et 10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg.
On sait déjà la chute de ce récit à l'avance, on sait très bien ce qui se trame à l'intérieur de cette cellule souterraine et dans dans l'esprit du père.
Mais ce n'est pas forcément le plus important…

Loup, y es-tu ?
Le plus important ici n'est pas le but mais bien le cheminement qui mène à la prise de conscience d'Amy et de sa soeur Leslie. Martine Pouchain explore à la fois les moyens de l'emprise psychologique du père sur ses filles et les éléments qui vont permettre l'émancipation malgré l'endoctrinement.
D'un côté, il y a donc ce père, figure brutale et violente qui se drape dans les oripeaux de la religion et de la peur, deux pièces qui s'emboîtent à merveille. Il tient sa famille sous sa coupe en utilisant la terreur du dessus et les histoires affreuses qu'il en tire à base de bêtes dégénérées et de morts infâmantes.
Pour asseoir son autorité, un repère fondamental, un écrit incontestable : la Bible. Et enfin, bien sûr, des preuves inattaquables avec ce mur de photos jaunies comme autant de fake news sur une timeline de réseau social.
De l'autre côté, deux jeunes filles qui aiment les histoires et donc le pouvoir des mots. Deux jeunes filles à la curiosité dévorante et ce sentiment de lassitude qui les pousse au bord de la folie. N'oublions pas non plus la figure maternelle, martyrisée, rabaissée mais pourtant capitale pour les deux jeunes filles, dernier rempart contre la barbarie masculine.
Si Sous-Sol n'apporte rigoureusement rien au genre post-apocalyptique lui-même, sa narration force le respect. C'est précis, juste et parfois monstrueux. Martine Pouchain parvient avant tout à disséquer les mécanismes de la peur et à en montrer ses limites. L'histoire d'Amy et Leslie devient donc en quelque sorte un cri d'alarme sur notre siècle pris dans les mâchoires du repli sur soi et de la peur du monde extérieur. Une histoire qu'il faut raconter encore et encore, surtout aux plus jeunes.

Récit archi-classique et pourtant diablement efficace, Sous-Sol tire son épingle du jeu en fixant son attention sur ce qu'il se passe dans l'esprit des victimes. Martine Pouchain raconte les rouages de l'oppression et l'irrépressible besoin de liberté et de vérité qui anime la jeunesse pour mieux rendre son histoire intemporelle.
Lien : https://justaword.fr/sous-so..
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Pour cette lecture, je me suis laissée influencer par l'illustration…La grosse serrure, l'escalier qui descend on ne sait où…Simple mais efficace. Comme quoi, même lorsqu'on lit sur kindle, on s'attache à la couverture !

Suite à des conflits internationaux et l'usage de bombes atomiques, la planète est devenue invivable et seuls quelques « élus » ont survécu. On suit le confinement de Leslie, sa soeur et ses parents, une de ces familles rescapées, qui s'est terrée dans son sous-sol.

Ce huis-clos est court et se lit facilement. Pas De réel suspense, mais cela reste une lecture agréable.
Certains le qualifient de glauque et noir…non, il est plutôt classique pour ce genre de roman.
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À la fois dystopie sur ce que risque de devenir notre planète, et allégorie sur notre confinement. Un confinement poussé à l'extrême, un père de famille tout-puissant avec l'aide du Dieu qu'il invoque à tout bout de champ
Un roman très sombre, que j'ai dévoré en tant qu'adulte, mais que je ne vais pas proposer à mes jeunes lectrices, je le trouve vraiment trop triste et noir, et plutôt décourageant pour des jeunes filles.

Intéressant puisqu‘il parle du danger que nous humains faisons courir à notre planète. Une mise en garde ?

Leslie n'a presque aucun souvenir de la vie d'an-haut, avant les grandes catastrophes qui ont amené sa famille à vivre dans leur sous-sol et à n'en plus sortir. Heureusement leur père, prévoyant, avait aménagé leur maison et depuis des années, ils parviennent à survivre en autarcie totale, avec ses parents et sa grande soeur.
Mais le temps leur dure de pouvoir enfin regagner la surface, de voir si d'autres « Élus » ont survécu aussi, de rencontrer d'autres personnes.
Seul le père s'autorise à sortir, rejoindre la serre où il cultive les légumes, voir l'extérieur.

Peu à peu, la tension monte dans une famille qui vit en vase clos. Les filles grandissent et posent de plus en plus de questions ; le père, de protecteur et nourricier, évolue vers un autoritarisme qui interpelle ; le dieu censé régir leur vie devient plutôt incompréhensible.
Les évènements terribles se multiplient, et on se pose avec elles beaucoup de questions.
Leslie se raccroche d'abords à l'amour inconditionnel pour son père, puis à son ours en peluche et son amie imaginaire.
Mère et filles, d'abord totalement soumises, se rebellent peu à peu, mais chacune à sa manière.

La dystopie va ici rejoindre les faits divers, mais c'est aussi une métaphore sur le confinement, la période d'enfermement que vous vivons.

Un roman qui monte en puissance à mesure que les personnages se dévoilent, ce qui fait que je ne l'ai pas lâché. Et après être passée à d'autres lectures, ces personnages m'habitent encore, avec l'envie de le relire, (ce qui est rare) même si je me suis doutée peu à peu de ce qu'on allait découvrir.
Un beau roman donc, mais vraiment très noir à mon goût pour les ados, non par le thème général, mais par tout ce qui leur arrive.
J'espère ne pas en avoir trop dit. Difficile d'en parler sans dévoiler ce qu'on ne devine qu'au fil des pages.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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C'est une lecture qui m'a laissé un sentiment de malaise même si en littérature jeunesse il y a généralement une fin ouverte sur la lumière.
Le récit commence par une situation logique de roman post-apocalyptique : une famille s'est barricadée dans son sous-sol aménagé pour survivre alors que tout a disparu à la surface contaminée par un virus.
Le père ultra-religieux cherche à protéger sa femme et ses filles des dangers extérieurs même si lui remonte à la surface régulièrement pour travailler dans la serre et rapporter de quoi manger frais.
Mais, en grandissant, Leslie n'en peut plus de cet enfermement et voudrait au moins voir par elle-même l'étendue des risques. Elle n'a alors plus qu'une idée : voler la clef (comme dans Barbe-Bleue !).
On pense parfois à "Room" pour la vie confinée et ce qu'on doit inventer comme dérivatifs psychologiques pour le supporter... c'est glaçant !
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Lorsque la planète est bouleversée par une guerre nucléaire, les survivants s'organisent : Leslie et sa famille vivent désormais dans leur sous-sol, en autarcie, ne sortent plus, car l'environnement est devenu trop dangereux… Les filles sont élevées dans la conviction qu'elles font partie des Elus, ceux qui reconstruiront le Monde, selon les préceptes de Dieu, que leur transmet leur père… Pourtant, les petites étouffent dans cette cave, dans cette vie, et finissent par ne souhaiter qu'une chose : en sortir…
Si le fondement de l'intrigue tient parfaitement la route, si le huis clos familial est parfaitement réussi, si l'ambiance devient vite étouffante, ce pour plusieurs raisons, j'ai néanmoins pu regretter le manque de profondeur des personnages, de l'histoire, et surtout du dénouement plutôt rapide, et qui, à mes yeux, auraient mérité d'être davantage étoffés. Mais mes yeux sont des yeux d'adulte, et je ne suis donc pas la cible de Sous-sol. Pour des lecteurs adolescents, ce court roman post-apocalyptique permettra, sans aucun doute, la découverte du genre, de manière simple, fluide et percutante. Au-delà de tout ça, l'auteure aborde également d'autres thèmes, plus graves, qui réussiront à toucher tous les lecteurs, quel que soit leur âge.
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On suit le point de vue de Leslie de ses 4 ans à ses onze ans toujours dans ce huis-clos oppressant. L'autrice construit magistralement son récit semant des indices qui au fur et à mesure densifient la tension. L'atmosphère devient de plus en plus pesante. Un roman fort et intense qui m'a touché avec la révolte des deux jeunes filles, la dépression de la mère et la démence obsessionnelle du père.
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Leslie vit depuis plusieurs années avec sa soeur Amy et ses parents dans un sous-sol. Plus exactement dans le sous-sol aménagé de leur ancienne maison, pour se protéger suite aux évènements terribles qui ont fini par décimer l'humanité. Ne restent plus que les Élus, qui remonteront à la surface le moment venu. Leslie ne se souvient pas vraiment du monde d'avant, elle était trop petite. Mais aujourd'hui, elle a pleins de questions ...

Ses questions, on se les approprie aussitôt. Y a t-il d'autres survivants? le père a répété à ses filles qu'un nouveau monde les attend mais à quoi ressemble la surface? On tourne les pages très intrigué par ce que Leslie nous confie peu à peu, et notamment par leur quotidien, là dessous. Je ne savais pas trop dans quelle direction on allait réellement, je ne savais pas non plus si on allait avoir des réponses tant le roman me paraissait court. Jusqu'à ce que je comprenne qu'on n'était vraiment pas sur un roman d'anticipation, mais plutôt sur un pur thriller.

L'auteure nous offre finalement un scénario qui glace le sang, qui fait froid dans le dos. On commence par être dérangé, par se sentir mal à l'aise face à certaines confidences de notre petite narratrice. On étouffe, comme si on était nous aussi dans ce sous-sol, dans l'attente. On commence peu à peu à s'inquiéter pour les filles, du sort qui les attend. le récit est très très court, mais bien mené et c'est une histoire qui reste terrifiante et qui aborde des sujets très très durs. Je me suis totalement trompée dans l'idée que je me faisais de cette lecture !
Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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Martine Pouchain nous emmène dans un monde post-apocalyptique dans lequel un père accompagné de sa femme et ses deux filles se sont réfugiés dans un bunker pour se protéger de l'air nocif et du monde anéanti après une catastrophe planétaire.
Mais se retrouver enfermé en vase clos pendant tant d'années est-il vraiment sain pour l'esprit ? Est-ce vraiment là la lumière au bout du tunnel ? Peut-on se considérer sauver lorsque chaque journée se ressemble, lorsque distraction et occupation se résume à peau de chagrin, lorsque prendre soin de soi relève du défi, lorsque manger s'avère uniquement de l'ordre du vital et non plus du plaisir, lorsqu'on doit croire en un potentiel futur parsemé de doute et de questions ??!!
On suit cette famille dont les deux petites filles sont perclues de confusion et de peurs quant à ce monde considéré désormais comme toxique. le père qui règne en maître est chargé de les approvisionner en légumes et plantes et lui seul peut remonter à la surface muni d'un masque lui permettant de respirer malgré l'air vicié. La mère quant à elle s'occupe d'éduquer ses deux filles et se charge de la maisonnée.
Les enfants grandissent et la vie suit son cours, mais est-ce vraiment une vie lorsque se lever le matin relève plus du questionnement que de l'envie ?
Au fur et à mesure du temps qui passe la famille se délite, les esprits grandissent et s'éveillent, les corps se transforme et les révélations s'illuminent.
Je ne peux en dire plus si ce n'est que j'ai très vite dès les premières pages deviné le dénouement du livre, l'auteur nous emmène dans un monde ou tension et doutes ce mêlent, la fin est pour moi excellente. le roman aurait été encore plus appréciable avec plus de contenu car la trame de fond est entrainante et l'intrigue très bien menée. J'ai beaucoup aimé ce cours roman aux allures post-apocalyptique sur fond de thriller psychologique.
L'écriture portée sur un esprit spirituel relié à cette idée de la fin du monde donne une dimension encore plus dramatique au récit. Chaque personnage à sa propre personnalité creusée comme il faut, et chacun évolue d'une manière puissante et forte dans cet enfermement que l'on pourrait assimiler à une descente aux enfers.
Pour terminer je dirais que ce roman cache bien son jeux et que la fin en ravira plus d'un...
Ma note : 8,5/10
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Je crois qu'il fait partie des services presses que j'ai pris à Decitre d'Annecy avant la fin de mon contrat chez eux.

Nous suivons une famille de quatre personnes, à travers les yeux de la plus jeune des filles, Amy. A la suite d'une catastrophe naturelle, la famille s'est retranchée dans le sous-sol de leur maison et seul le père peut sortir à ses risques et périls pour chercher à manger. Ce père intransigeant et dur et la mère soumise et effacée s'efforcent d'élever leurs deux filles, qui étaient toutes petites lors de l'enfermement. Mais plus les années passent, plus les filles se posent des questions, à quoi ressemble le monde d'en haut ? Qui a-t-il en haut ? de plus en plus de questions et aucunes réponses, l'enfermement, la proximité, le peu de ressource et la lassitude pèsent sur toute la famille. Les filles se rebellent et pressent leurs parents.

Un court roman jeunesse, complètement en huis clos et anxiogène, très approprié pour les adolescents, à partir de 12 ans. Très tôt, j'ai vu se dessiner où nous emmène ce roman, j'ai eu ce pressentiment terrible sur les événements. Très tôt, j'ai été prise dans le récit, je voulais voir si mes intuitions étaient justes ! Très tôt, j'ai eu du mal avec ce père tout-puissant et malsain avec sa femme et ses filles.

Avec mon regard d'adulte de 25 ans, j'ai vu juste, j'ai su très tôt de quoi allait parler ce roman. Néanmoins, les sujets sont bien traités, l'écriture est fluide et accrocheuse ! L'autrice sait nous tenir en haleine ! Pour les adolescents, ce livre est top ; ce livre se prête très bien aux premières lectures adolescentes.

Je met ici des TW : séquestration, folie, violences, mort (suicide), addiction, pédophilie, propos homophobes & sexistes, endoctrinement, addiction.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Voici un roman ado terrible, qui m'a fait penser au film "10 Cloverfield lane".
On voit venir le côté séquestration et donc la tension monte : comment la famille va-t-elle faire pour s'en sortir et à quel prix ?
Martine Pouchain campe très bien ses personnages, leur psychologie, les réactions qui s'exacerbe petit à petit, et, sans être totalement explicite, elle n'omet rien de l'horreur et du tragique de la situation.
Il est dommage que l'éditeur n'ait pas bien fait son travail de correcteur en laissant des morceaux de phrases fautives à intervalle régulier.
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