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Citations sur Le sabotage - Le parti du travail (19)

Il n'y aura, en effet, intégralité d'émancipation que si disparaissent les exploiteurs et les dirigeants et si table rase est faite de toutes les institutions capitalistes et étatistes. Une telle besogne ne peut être menée à bien pacifiquement, et encore moins légalement ! L'histoire nous apprend que jamais les privilégiés n’ont sacrifié leurs privilèges sans y être contraints et forcés par leurs victimes révoltées. Il est improbable que la bourgeoisie ait une exceptionnelle grandeur d’âme et abdique de bon gré… Il sera nécessaire de recourir à la force, qui, comme l'a dit Karl Marx, est “l’accoucheuse des sociétés“. 
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"… à cet effet, ils [Les exploiteurs] ont supprimé la morale naturelle et en ont inventé une autre, qu'ils ont fait établir par leurs philosophes, vanter par leurs prédicateurs, chanter par leurs poètes : morale d'après laquelle l'oisiveté serait source de tous les vices, et le travail une vertu, la plus belle de toutes les vertus."
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Cet asservissement capitaliste du prolétaire qui, en échange de sa force de travail, reçoit un salaire notablement inférieur à la valeur du travail produit par lui, salarié, la bourgeoisie le proclame comme phénomène naturel. Elle va même jusqu'à affirmer le salariat immuable, sans être autrement troublée dans ses affirmations par la successive disparition de l'esclavage et du servage qui devrait la mettre en garde contre l'absurdité de prétendre que la propriété (dans la forme qu'elle le détient) fasse seule exception aux lois de la vie, qui sont mouvement et transformation. Cependant, tout en affirmant que les salariés, en tant que classe, sont voués à l'exploitation éternelle, elle trouve habille de les leurrer de la chimère d'une émancipation individuelle en faisant luire aux yeux de ses victimes la possibilité de s’évader du salariat et de prendre rang dans la classe capitaliste. 
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Sous les déclamations démocratiques, sous le verbe menteur de l’égalité, le plus superficiel examen décèle les divergences profondes qui séparent bourgeois et prolétaires : les conditions sociales, les modes de vivre, les habitudes de penser, les aspirations, l'idéal… tout ! Tout diffère !
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Seulement, la plus dangereuse des illusions serait de limiter l'action syndicale à l'obtention de ces améliorations parcellaires ; ce serait s'enliser dans un réformisme morbide.
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Par conséquent, ce qui spécifie le caractère révolutionnaire du Parti du travail, c'est que, sans jamais négliger de batailler pour l'obtention d'une amélioration de détail, il poursuit la transformation de la société capitaliste en une société harmonique.
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Il ne faut pas oublier, en effet, que, dans la plupart des circonstances, l'acte en soi n'a aucun caractère défini ; celui-ci ne lui est donné que par l'analyse des mobiles qui l'ont incité.
C'est pourquoi les mêmes actes peuvent, selon les cas, être déclarés bons ou mauvais, justes ou injustes, révolutionnaires ou réformistes.
Exemple : tuer un homme au coin d'un boulevard est un crime ; en tuer par l'opération de la guillotine est, au point de vue bourgeois, un acte de justice ; tuer un despote est un acte glorifié par certains, honni par d'autres… Et cependant, en fait, ces divers actes sont identiques : suppression d'une vie humaine !
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Pourquoi les flagrantes et révoltantes inégalités ? Pourquoi des miséreux manquent-ils de la pitance quotidienne, alors que certains ne savent comment gaspiller leur superflu ? Pourquoi des hommes, pour un travail infernal, ne reçoivent-ils qu'un salaire insuffisant alors que des parasites regorgent de bien être et de luxe ? Pourquoi cela ?
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Il s'avère combien est illusoire le leurre d'émancipation individuelle que préconise la bourgeoisie ; des divers modes d'évasion personnelle du salariat qui s'offrent en hypothèses, aucun n'est susceptible de généralisation et, par conséquent, ne peut être accepté par l'ensemble des travailleurs comme un remède à leur triste sort, puisque aucun n'est apte à assurer, pour tous, une vie libre et aisée.
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Certes, il arrive que des prolétaires émergent de leur classe ; grâce à des circonstances exceptionnellement favorables, des individualités puissantes, sans scrupules sur le choix des procédés, parviennent à se faufiler dans la bourgeoisie. Il en est même qui, d'ouvriers à leur origine, sont devenus des rois de l'or.
Ces parvenus, la bourgeoisie les a faits siens. Elle les accueille avec d'autant plus de plaisir que, en lui infusant un sang nouveau, ils consolident ses privilèges ; d'autre part, elle les exhibe, en guise d'arguments péremptoires pour démontrer qu'il est facile aux ouvriers "économes" de s'embourgeoiser.
Il serait naïf, aux travailleurs, de se laisser affrioler par cette amorce et de satisfaire à l'espoir de pareilles chances. Ce serait se bercer de la même chanson que les bergères de la légende rêvant qu'un prince charmant allait venir les demander en mariage.
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