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Emile Pouget (Autre)Guillaume Goutte (Autre)
EAN : 9791092457407
112 pages
NADA Editions (15/01/2021)
4.75/5   2 notes
Résumé :
« Dès qu'un homme a eu la criminelle ingéniosité de tirer profit du travail de son semblable, de ce jour, l'exploité a, d'instinct, cherché à donner moins que n'exigeait son patron. Ce faisant, cet exploité a fait du sabotage, manifestant ainsi, sans le savoir, l'antagonisme irréductible qui dresse l'un contre l'autre, le capital et le travail. » Émile Pouget (1860-1931), anarchiste et syndicaliste révolutionnaire, secrétaire adjoint de la Confédération générale du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Dès qu'un homme a eu la criminelle ingéniosité de tirer profit du travail de son semblable, de ce jour, l'exploité a, d'instinct, cherché à donner moins que n'exigeait son patron. » Émile Pouget (1860-1931), journaliste, rédacteur en chef du Père Peinard, principal artisan de l'évolution d'une partie du mouvement anarchiste français vers le “grève-généralisme“ et le mouvement syndical, notamment le syndicalisme révolutionnaire, a consigné dans cette brochure sa défense du sabotage, comme outil puissant au service des travailleurs.
(...)
S'il en était besoin Guillaume Goutte, dans sa préface, explique en quoi ce texte demeure d'actualité, en quoi ce mode d'action mérite d'être réactualisé : « À une époque et dans une société où le spectacle est au coeur de bien des modèles économiques et des démarches politiques, écorner l'image d'une société, d'un mouvement politique, d'un élu, la saboter, peut donner des résultats parfois bien plus rapidement qu'une grève discrète, cantonnée dans le secret des locaux d'une entreprise. »

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y aura, en effet, intégralité d'émancipation que si disparaissent les exploiteurs et les dirigeants et si table rase est faite de toutes les institutions capitalistes et étatistes. Une telle besogne ne peut être menée à bien pacifiquement, et encore moins légalement ! L'histoire nous apprend que jamais les privilégiés n’ont sacrifié leurs privilèges sans y être contraints et forcés par leurs victimes révoltées. Il est improbable que la bourgeoisie ait une exceptionnelle grandeur d’âme et abdique de bon gré… Il sera nécessaire de recourir à la force, qui, comme l'a dit Karl Marx, est “l’accoucheuse des sociétés“. 
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Cet asservissement capitaliste du prolétaire qui, en échange de sa force de travail, reçoit un salaire notablement inférieur à la valeur du travail produit par lui, salarié, la bourgeoisie le proclame comme phénomène naturel. Elle va même jusqu'à affirmer le salariat immuable, sans être autrement troublée dans ses affirmations par la successive disparition de l'esclavage et du servage qui devrait la mettre en garde contre l'absurdité de prétendre que la propriété (dans la forme qu'elle le détient) fasse seule exception aux lois de la vie, qui sont mouvement et transformation. Cependant, tout en affirmant que les salariés, en tant que classe, sont voués à l'exploitation éternelle, elle trouve habille de les leurrer de la chimère d'une émancipation individuelle en faisant luire aux yeux de ses victimes la possibilité de s’évader du salariat et de prendre rang dans la classe capitaliste. 
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Certes, il arrive que des prolétaires émergent de leur classe ; grâce à des circonstances exceptionnellement favorables, des individualités puissantes, sans scrupules sur le choix des procédés, parviennent à se faufiler dans la bourgeoisie. Il en est même qui, d'ouvriers à leur origine, sont devenus des rois de l'or.
Ces parvenus, la bourgeoisie les a faits siens. Elle les accueille avec d'autant plus de plaisir que, en lui infusant un sang nouveau, ils consolident ses privilèges ; d'autre part, elle les exhibe, en guise d'arguments péremptoires pour démontrer qu'il est facile aux ouvriers "économes" de s'embourgeoiser.
Il serait naïf, aux travailleurs, de se laisser affrioler par cette amorce et de satisfaire à l'espoir de pareilles chances. Ce serait se bercer de la même chanson que les bergères de la légende rêvant qu'un prince charmant allait venir les demander en mariage.
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"… à cet effet, ils [Les exploiteurs] ont supprimé la morale naturelle et en ont inventé une autre, qu'ils ont fait établir par leurs philosophes, vanter par leurs prédicateurs, chanter par leurs poètes : morale d'après laquelle l'oisiveté serait source de tous les vices, et le travail une vertu, la plus belle de toutes les vertus."
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Il ne faut pas oublier, en effet, que, dans la plupart des circonstances, l'acte en soi n'a aucun caractère défini ; celui-ci ne lui est donné que par l'analyse des mobiles qui l'ont incité.
C'est pourquoi les mêmes actes peuvent, selon les cas, être déclarés bons ou mauvais, justes ou injustes, révolutionnaires ou réformistes.
Exemple : tuer un homme au coin d'un boulevard est un crime ; en tuer par l'opération de la guillotine est, au point de vue bourgeois, un acte de justice ; tuer un despote est un acte glorifié par certains, honni par d'autres… Et cependant, en fait, ces divers actes sont identiques : suppression d'une vie humaine !
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