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Citations sur Pain de soldat, 1914-1917 (13)

On a laissé la moitié des copains. Tués, blessés, c'est kif-kif !
__ Et c'était rien comparé avec les hommes de Mangin-Mang'tout...
__ Les noirs ?
__ Oui les noirs, les pauv'gars, i'g'laient de froid, on les a bousillé d'une manière dégueulasse.
__I'pleuraient de rage, pas'que c'est pas des peureux.
__ Dans le temps, j'charriais les gars qui vendent des cacahuètes, des bons à rien, j'pensais. Ben, i't'naient le coup, la gueule tiré par la souffrance, et i'cavalaient malgré leurs pieds raides, i'flanchaient pas. Maintenant, faudra plus me dire du mal des nègres devant moi.
__ Et ils se battaient pour rien !
__ Tu l'as dit bouffi ! pour moins que nous, qui pourtant n'avons rien.
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La mobilisation n'est pas la guerre !
Si les mots n'ont pas de sens, les faits ont une signification et ce n'était pas pour rien que l'on arrachait à leur travail, à leurs familles, des centaines de milliers de mobilisables.
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__Si tout le monde avait fait comme toi, i'seraient allés "cor" plus loin! t'as pas peur plus qu'un autre pourtant? Pourquoi que t'as pas tiré?
__ C'est pourtant la seule chose de bath à la guerre! opina un jeune arrivé la veille.
__ C'est un point de vue, convint Magneux, pas le mien.
__ C'est ta religion qui te défend de tirer?
__ Je n'ai pas de religion.
__ Alors, j'comprends pas ! je comprends pas !
Il hoche la tête. Soudain il a une illumination.
__ T'es anarchiste, alors?
__ oui, dit Magneux
__ ... C'est une infirmité qu'vouloir pas tuer à la guerre...Ca s'punitait, t'sais ! P't'être salement...!
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Voilà le jour qui se lève. C'est l'heure propice aux coups de main. Ils ont peur, non pas une peur banale, mais une angoisse pesante...

...Tous ces hommes sont dans l'attente de la mort mais aucun ne se la donnerait lui-même. Quel drôle d'animal que l'homme !
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Des blessés hurlaient. Ceux de la "trois" dévalant la zone dangereuse furent sur eux. Mais aucun ne se retourna....

... Ils avaient fui de toute la force de leurs jarrets l'appel des blessés, mais les plaintes leur étaient arrivées quand même au coeur. Et elles restaient présentes, pesantes, douloureuses.
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Têtes baissées, épaules rentrées, ils marchent en silence; sans une pensée, comme happés par l'inconnu, noir ouvert devant eux.

C'est une relève pénible entre les pénibles. Ils sont tous allés en permission. Ils ont tous l'impression d'aller à l'abattoir. On leur devait sept jours de détente. Ils les ont eus. Ils doivent maintenant leur vie. On la leur prend...
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Ah ! mères, qui nous disputaient à la maladie et nous disputèrent à la mort qui nous tenait râlants déjà, certains de nous ! Si elles savaient comme elle est éternellement présente aujourd'hui et combien de fois par jour il nous faut lui échapper.
A certains moments, le froid de sa présence nous glace, on sent son haleine fétide enveloppante, une seconde d'abandon et c'en serait fait !
Combien meurent avec le mot "maman" à la bouche.
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C'était alors de bonnes heures passées là, dans le creux de cette végétation luxuriante, poussée là à son gré. Le Paradis, le Paradis de la fable, la terre sans les imbéciles de machine dont on n'avait su, à vrai dire, que se rendre les esclaves.
Libre, il était libre comme aux premières heures du monde.

Derrière lui, à même pas dix kilomètres de là "l'homme" après des millénaires de civilisation s'était calé dans des trous et sous la mitraille et les gaz "défendait sa vie, sa patrie, sa culture..."!
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Il y a des gens qui confondent la morale et leur tranquillité.
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Des voix d'enfants leur parviennent. Ce sont deux mioches de cinq ou six ans qui sortent de la maison.
- Eh, crie-t-il, il y a des gosses ! on est en plein dans la vie alors.
C'était le vrai repos.
...
Auprès des gosses, ils ne disent plus rien. Ils étaient pour la plupart, il n'y a guère encore, des gosses. Un peu de mélancolie les visite et c'est elle que concrétisera la "phrase-cliché" que va dire Marin, l'ivrogne, d'un ton comique :
- Ah ! ma mère, si t'avais vu ces jours-ci où qu'était ton enfant !
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