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EAN : 9782923196091
Art Global (15/09/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Viviane, jeune trentaine, lampiste de son métier, est animée par la passion de créer avec la lumière. En quête de sens dans sa vie après une rupture douloureuse, elle tâche de remettre en état sa nouvelle demeure, une maison bancale du Plateau Mont-Royal.
À la mort de son père, un homme destructeur qu'elle n’avait pas vu depuis près de quinze ans, elle se trouve bien malgré elle à remuer son passé. Les détours du hasard l'amèneront à des révélations aussi tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai dévoré le Chat comme un félin s'envoie un saumon frais : tout cru, direct, en me léchant les babines. J'ai senti cependant, dès cette première dégustation, que les couches de lectures étaient si nombreuses qu'un second passage m'attendait. C'est ce que j'ai fait et voici pourquoi j'ai eu envie d'en parler…

C'est un livre d'une force hallucinante et d'une finesse rare à la fois. C'est un roman qui se décline en arômes multiples, notes de tête, notes de fond, poudres finales. À moins qu'il ne s'agisse d'un tableau impressionniste au sein duquel on se laisse surprendre par un point de couleur, de blanc ou de noir, qui lui même en annonce un autre pour finir par former ce chef d'oeuvre aérien qu'on n'apercevra qu'à la fin. La couverture évoque à merveille cette finesse, cette montée en puissance, en révélant l'intrigue sans la trahir, à travers ces fantômes sur fond bleu qui participent de la composition finale ; composition que l'on continuera de porter avec soi longtemps après l'avoir admirée pour la première fois.

J'ai adoré la force des symboles, du couteau à l'abat-jour, la quête à la fois tranquille et désespérée d'une lumière maîtrisée. Quant au rôle des chats dans l'intrigue, c'est brillant.

Mais ce qui me frappe le plus chez Danielle Pouliot, c'est la douceur de sa plume, malgré l'extrême dureté des rochers sur lesquels on se cogne avec elle. Une valse-hésitation entre le brut et le doux. Et le doux qui finit par l'emporter pour tout dénouer à la fin, une douceur clairvoyante qui relève presque du divin. Danielle est vraiment allée au bout du "Pardonner, c'est comprendre" en y ajoutant une sacrée pincée de tendresse (à la fois humaine et féline) qui change tout. J'irai même jusqu'à dire que se dessine, entre les lignes de ce roman étonnant, une forme de poésie du pardon. Un pardon plein de rimes, de résonnances, de perspectives d'avenir nouvelles, de renaissances.

Merci Danielle, pour cet étonnant voyage. Il me tarde déjà de lire votre prochain ouvrage !
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le chat. Avec un titre pareil et avant même de l'avoir lu, j'avais déjà un préjugé favorable envers ce roman. Et des félins domestiques, il y en a quelques-uns dans cette histoire, qui traversent la vie de Viviane et qui seront de véritables traits d'union entre son père et elle.

Viviane Després est célibataire depuis deux ans, suite à une rupture douloureuse. Elle tient une boutique où elle vend des lampes, en fabrique et propose aussi à ses clients de créer des ambiances lumineuses selon leurs besoins. Un matin, la police vient sonner à sa porte pour lui annoncer le décès de son père, qu'elle n'a pas vu depuis plus de 10 ans.

Au début, elle ne veut pas s'impliquer dans les démarches administratives entourant les obsèques de son père. Tout au long du roman, ce père, elle ne le nommera que par son nom de famille, Bouchard et cela m'a frappé. Pour elle et son frère Romain, cet homme n'est pas leur père. Viviane est pleine de colère parce que Bouchard a été méchant et violent tout au long de son enfance. Sa mère a été une bonne mère, mais après sa séparation, elle est devenue une femme inquiète et désabusée et est demeurée seule pour le restant de sa vie.

À cause de son passé familial, Viviane a peur d'aimer. Elle choisit toujours le même genre d'hommes, comme Gabriel, un homme menteur et manipulateur, qui lui a fait beaucoup de mal. Elle dit : «J'ai choisi le célibat il y a deux ans. Parfois je compare ma vie sentimentale à une boîte de chocolats. Je choisis toujours la même sorte. Des caramels durs sur lesquels je me casse les dents.» (P.23) Elle avoue à demi-mot qu'elle était dépendante de lui affectivement et qu'elle lui a demandé l'impossible, soit de combler le grand vide intérieur qui l'habitait. Réfractaire face à cette lourde charge, l'oiseau volage a préféré déserter leur nid amoureux

Finalement, Viviane va s'occuper des affaires de son père. En les fouillant, elle trouvera des photos qui lui feront prendre conscience qu'elle a acheté la maison où son père a vécu quand il était enfant. de plus, elle adoptera le chat de son père, alors qu'elle pensait qu'il les détestait. Tout cela fera remonter à sa mémoire des souvenirs d'enfance désagréables, mais elle finira par comprendre pourquoi son père s'est comporté avec elle de cette manière et par faire la paix d'une certaine façon avec lui. Elle s'apercevra que même si nous sommes déterminés par notre passé, nous pouvons aussi choisir de ne pas en demeurer prisonniers.

En lisant ce roman, j'ai pris conscience que les gens aujourd'hui vivaient isolés, chacun dans sa petite bulle. Viviane a quelques amis, mais semble souffrir quand même de solitude. de même, nous croisons parfois une autre personne, au détour de notre vie, comme deux navires dans la nuit, mais sans jamais s'impliquer vraiment. Ou alors, nous nous entourons de quelques proches triés sur le volet et avec lesquels nous entretenons une relation exclusive. Je ne crois pas que Viviane ait choisi, que nous choisissons la solitude, mais nous demeurons seuls parce que nous avons peur des autres et peur d'être blessés par eux.

Ce roman quoique petit par son nombre de pages est plutôt dense de par son contenu et les questions qu'il aborde. Alors même que ce Viviane vivait m'a porté à réfléchir, je n'ai pas été vraiment touchée par le personnage de Viviane. Peut-être justement parce que son histoire à laquelle ses souvenirs et ses réflexions se mêlaient, m'a semblé décousue et que je me suis un peu perdue dans toutes les directions que le récit prenait. Mais malgré cela, je considère que ce fut quand même une belle lecture dont je retiendrai surtout les passages sur les chats et sur la lumière. Et la fin, comme un baume posé sur ses blessures, prendra des allures de recommencement pour Viviane.
Lien : http://biblimaginaire.blogsp..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Les enfants de monstres craignent d'enfanter des monstres, alors ils s’abstiennent.»

« Je crois que c'est pour cela que la Terre maintient sa position en orbite, par la force de gravité des humains qui tournent en rond. »

« C'est pour cela que j'aime tant travailler à éclairer des espaces. Pour maîtriser les ombres. Les miennes surtout. »
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