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Critique de christinebeausson


Jean Bernard Pouy, un grand nom du polar, au scénario …
L'homme est inventif, auteur reconnu dans ce qui est appelé le néo-polar, il est amoureux des jeux de mots et des canulars, adepte de l'Oulipo (1). Il aime la difficulté, la contradiction et n'hésite pas à se fixer de lourdes contraintes (2) …
Jürg, un dessinateur belge présenté comme un prodige, un dessin inventif, qui me rappelle l'univers déjanté de Guido Buzzelli, peintre et illustrateur italien qui a beaucoup sévi dans Charlie mensuel des années 70 …
Alors un titre inconnu bien que datant de 1999, voilà une bonne raison de se lancer dans cette découverte.
J'avais de bonnes raisons mais …
Le scénario m'a semblé inconsistant, je me suis perdu dans les traits très très noirs, à la limite de l'obscurantisme, pas de textes permettant de poser l'histoire au début, la narration ne commençant qu'avec le deuxième chapitre, de l'humour noir plutôt macabre ne cherchant qu'à choquer, des croquis se voulant érotiques mais seulement obscènes …
Je referme cette BD et elle restera coincée dans mes étagères jusqu'à ce qu'un curieux la déniche !

(1)
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme Oulipo, est un groupe de recherche littéraire fondé en 1960 par le mathématicien François le Lionnais et l'écrivain et poète Raymond Queneau. Il a pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l'expression à travers des jeux d'écriture. le groupe est célèbre pour ses défis mathématiques imposés à la langue, obligeant à des astuces créatives. L'Oulipo est fondé sur le principe que la contrainte provoque et incite à la recherche de solutions originales. Il faut déjouer les habitudes pour atteindre la nouveauté. Ainsi, les membres fondateurs se plaisaient à se décrire comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ».

(2)
Lors d'un débat, un spectateur affirme « Il n'y a que la littérature allemande qui vaille le coup. » le défi l'amuse et Pouy fera tout pour qu'au moins un de ses écrits soit placé sur le rayon de littérature allemande. Il invente Arthur Keelt auteur d'un seul livre, Le Merle, lui rédige une biographie et le cite à plusieurs reprises dans ses romans. Si bien que, sur France Culture Serge Koster affirme avoir lu ce « très beau livre épuisé ». Pouy écrit donc son oeuvre allemande, Le Merle, et le publie en 2002, laissant croire qu'il n'est que le traducteur d'Arthur Keelt.
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