Votre attention mesdames et messieurs, voici un texte flamboyant : une histoire familiale de violence.
Résumé :
Les mercredis, c'est l'enfer ! Barricadé dans sa chambre, Marc tente d'échapper à la violence de son grand frère. Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans le sang de la famille. L'adolescent trouve du réconfort à l'école, dans l'amitié et les frissons du premier amour. Reste à grandir.
Et il a bien grandi. Adulte, Marc enseigne à la Sorbonne ; son épouse, Caroline, éblouit leur entourage ; son fils, Quentin, un enfant sensible et solaire, est devenu sa raison de vivre.
Marc tente de marcher droit. Les bleus se sont effacés mais l'histoire qu'ils dessinaient sur sa peau, ancrée dans les profondeurs du lac d'Orta, le fait sans cesse trébucher.
Mon avis :
Une écriture intime, impudique.
Dans la peau de la victime, je bleuis.
Dans la tête de l'enfant maltraité, je panique et je crie mais les adultes n'écoutent pas assez attentivement.
Dans les pas de l'adulte traumatisé, je suffoque.
Beaucoup de souffrance dans ces lignes.
De multiples questions dans ce texte : Comment marcher droit quand le passé fait trébucher ? La destinée d'un enfant maltraité doit-elle être celle d'une victime ?
Soulignant les faiblesses de son héros devenu adulte, l'auteur conte une enfance violentée entre une mère éthérée, un père croque-mort aux abyssales travers, un grand frère qui décompense.
Deux constats glaçant :
On est bien peu de chose quand on est petit.
Une vie entière n'est pas de trop pour se libérer de l'impact des événements de son enfance.
(Ma chronique est fortement inspirée de celle écrite par Monsieur
Hervé Pouzoullic à
Raphaël Enthoven pour "
le temps gagné ")