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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Je suis l'océan Pacifique et je suis le plus grand de tous les océans. On m'appelle ainsi depuis très longtemps, mais ce n'est pas vrai que je suis toujours pacifique. Je me fâche parfois, et alors je donne une raclée à tous et à tout. Là, par exemple, je viens de me calmer après un gros coup de sang, mais hier, j'ai sans doute balayé trois ou quatre îles et autant de coquilles de noix que les hommes appellent bateaux… Celle-ci… … Oui, celle que vous voyez ici, je ne sais pas comment elle a pu s'en sortir, c'est peut-être parce que le capitaine Raspoutine connaît son métier et que ses marins viennent des îles Fidji. Ou bien parce qu'ils ont fait un pacte avec le diable. Mais cela n'a pas d'importance. Aujourd'hui c'est « Tarowean », le jour des surprises, jour de tous les saints, le 1er novembre 1913. » (p. 5)

Ainsi commence La Ballade de la mer salée, qui se passe en Mélanésie entre novembre 1913 et janvier 1915, à la veille de la Première Guerre mondiale. Roman d'aventures chargé de références littéraires et cinématographiques, il marque l'introduction de Corto Maltese, ce gentleman pirate que rien ne semble trop affecter, qui apparaît au capitaine Raspoutine et à son équipage solidement attaché à un radeau à la dérive à la suite d'une mutinerie. Si j'ai aimé le cadre de cette histoire intégrant tous les codes de la piraterie – contrebande, île, trésor… -, je ne peux en dire autant du dessin, en particulier les visages avec leurs traits changeants et lourds par moment, ni du traitement de certains des personnages : Pandora, le seul personnage féminin, frappée par Raspoutine dans les premières pages et dénigrée dès qu'elle exprime ses opinions; Corto Maltese, qui échappe à un peu trop de tentatives d'assassinat; et le Moine, mystérieux et menaçant personnage, dont l'identité se devine aisément… Mon personnage préféré aura été l'océan, sans lequel cette histoire n'existerait pas comme nous le rappelle l'adresse, et le voyage dépaysant qu'il m'aura permis de faire à la rencontre des Mers et des peuples océaniens.
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M'étant enfin décidé à m'attaquer à ce monument de la BD suite à la sortie de la nouvelle édition, je viens de finir la lecture de ce premier volume. Mon avis est pour le moins mitigé.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais exactement. J'étais peut être trop emballé à l'idée de découvrir un monde entièrement dédié de piraterie. Hors là tout y est mêlé (première guerre mondiale, colonisation, complots politique, etc..). Mais c'est surtout le ton, parfois niais et simplistes de certaines prises de paroles des différents protagonistes, qui m'a déçu et banalise l'histoire (surtout celles de Pandora et Caïn Groovesnore qui changent d'avis comme de chemises). Pour une BD destinée à un public adulte, j'en ai été surpris.

Le personnage du héros auquel est dédié la BD (Corto) aussi est ambigu. On ne sait pas grande chose de lui et surtout je ne l'ai pas trouvé si charismatique et fascinant que ça. Il manque d'assurance. Son introduction dans la BD sur une planche en bois perdue dans l'atlantique et sa rencontre avec Raspoutine est pour le moins hasardeuse devant l'immensité de l'océan. Espérons que le personnage évoluera dans les prochains volumes.

Coté positif, j'ai apprécié le magnifique graphisme original et surtout les voyages à travers les iles du pacifique sud.
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Je suis assez mitigée sur cette BD. Je ne nie pas que les dessins sont très beaux. L'aventure, le fond de l'histoire, est intéressant. On sent que c'est le début d'une grande série. Et pourtant, quelque chose d'assez vague me gêne, comme si les textes et les dessins ne me transmettaient pas d'émotion. J'ai eu cette impression de voir un film beau esthétiquement, avec un bon scenario mais dont les acteurs jouent mal. C'est toutefois le premier album paru et Corto Maltese n'est qu'un personnage secondaire. J'en relirai d'autres pour me faire mon idée sur la série.
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avec aquarelles de Hugo Pratt.
Une version coloriée de Corto avec en avant-goût une série d'aquarelles d'individus de Polynésie et de Mélanésie.
Une aventure où apparaît pour la première fois Corto Maltese le pirate à la solde ou/et associé plus ou moins du «Moine» mystérieux personnage dont on ne voir jamais le visage et dont personne ne connaît l'identité. Une apparition pour le moins surprenante car il dérive attaché sur une croix en plein Pacifique comme un christ : un personnage né du néant et qui va nulle part mais de par cette crucifixion maritime intrigante, on sait qu'il a été, est et sera voué aux ennuis. Dans cette aventure Corto se trouve associé à Raspoutine pirate et assassin passablement fou et assoiffé d'or. Premières confrontations avec celui-ci avec lequel il a semble-t-il des relations paradoxales, amitié ou quelque chose qui y ressemble et haine ou rivalité sentiments qui sont réciproques mais les deux sont liés et le resteront longtemps.
Premières amours avec la jeune Pandora. Première pensées altruistes de Corto Maltese pour les peuples colonisés, ici ceux du Pacifique, pensées d'indépendance qui collent bien à son esprit libre, ni dieu ni maître sans être à aucun moment idéologiquement libertaire. Ces belles pensées ne l'empêchent pas d'être un malfrat qui court après un trésor ainsi qu'un mafieux traficotant avec les allemands pendant la guerre. Son aura pour ce début d'aventures est celle d'un truand ni plus ni moins il ressemble à Raspoutine avec un coté fleur bleue la naïveté en moins.
On constate qu'il a déjà des amis ou du moins des gens qui le respectent et ce sans qu'on sache d'où cela vient: il a déjà un vécu qu'on ignore. Apolitique et aventurier il mène sa barque entre les écueils sans choisir un camp d'ailleurs le seul respect qu'il manifeste dans ce tome va vers un officier allemand. Il est à contre-courant mais il réussit à échapper aux sanctions des vainqueurs on constate son opportunisme car il n'a pas fait grand-chose et ce qu'il a fait de positif ce n'étaient pas sans arrières – pensées.
Graphiquement les traits des personnages sont plutôt lourds, brouillons et disgracieux il lui faudra quelques tomes pour arriver à une image plus dépouillée, stylisée et aristocratique. A ce stade il a tout du ruffian mais il a la jeunesse et on lui pardonne beaucoup, toutefois Corto reste un personnage ordinaire il n'a pas encore d'épaisseur. Il est encore loin d'être un gentleman légendaire. Les décors semblent un peu vides il manque quelque chose mais quoi?
Une couverture bâclée et grossière et si la couleur verte bleutée est sympathique elle est très mal mariée avec un «le moine» au premier plan pachydermique en noir et blanc et surtout la grosse tâche noire du capuchon. C'est assez laid et ça jure avec les aquarelles qui suivent et sont tout en finesse.
Des langueurs dans le texte Pratt fait durer l'histoire un peu inutilement bref ce sont peut-être les îles paradisiaques qui imposent ce rythme et une certaine moiteur: on tourne en rond et on attend la suite. On va dire qu'il est bavard et ne permet pas l'onirisme qui caractérise le Corto véritable. le contexte qui entoure Corto est essentiellement historique et politique à peine mâtiné de romance aventurière du style «l'île au trésor» avec pirates modernes on dirait aujourd'hui «terroristes».
Une bonne BD.
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Je reprend les classiques de temps en temps. Je ne pouvais pas passé a côté de Corto Maltese, j'ai vue quelques films (dessins animés) d'une grande qualité et je connais un peu le personnage. Je connais aussi le Corto un bar dans l'Orne (61)... Bref, je me suis lancé et j'ai commencé par... le tome 1 ! Je suis plutôt classique dans mes choix...
Ce qui est chouette c'est qu'on découvre le personnage qu'est Corto (ici un peu secondaire) et d'autre comme Raspoutine (qu'on deviendra récurent). L'histoire est pleine de rebondissement mais je la trouve un peu décousue. le dessin est chouette et le noir et blanc se prête bien à l'ambiance.
Bon c'est une bonne installation mais ça demande de creuser un peu la suite !
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