La révolution ne commence pas par une marche au soleil, mais par un hiatus, une pause, un déplacement minuscule, une déviation dans le jeu des improvisations et des apparences.
Ce qu’il faut, comme le dit Franco Berardi Bifo, c’est érotiser la vie quotidienne, c’est déplacer le désir capturé par le capital, la nation ou la guerre, pour le redistribuer dans le temps et l’espace, qu’il traverse tout et qu’il nous traverse tous.
C'est l'histoire de la fin des démocraties dans l'Occident. Comment la finance a découvert qu'elle s'accommodait très bien des régimes autoritaires – et même qu'elle préférait les régimes autoritaires car on consomme encore mieux les poings liés.
Préface de Virginie Despentes
La misère ça t'écrase comme un camion renversé sur toi – elle te saisit et elle te broie. Et tu ne l'oublies pas.
Préface de Virginie Despentes
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Je ne peux pas voter dans une démocratie où certains votes valent plus que d'autres.
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Je ne veux pas voter pour quelqu'un pour qui le budget militaire doit être supérieur au budget de la culture ou de l'éducation.
Les commémorations les plus belles sont celles que célèbres les révolutions invisibles, les transformations sans date de commencement ni de caducité. Qui célèbre l’herbe quand elle pousse?
Le ciel changeant de couleur? Qui célèbre la lecture d’un livre? L’apprentissage d’un nouveau geste? Qui célèbre le dernier instant de bonheur avant une mort subite? Il faut oublier les anniversaire. Il. Faut oublier les repères et laisser tomber les reliques. Pour célèbre toutes nos autres naissances possibles.
Le livre est un lit langagier sur lequel s'endormir.
Le sexe et la sexualité ne sont pas la propriété essentielle du sujet, mais bien le produit de diverses technologies sociales et discursives, de pratiques politiques de gestion de la vérité et de la vie.[…] Il n'y a pas des sexes et des sexualités mais des usages du corps reconnus naturels ou sanctionnés en tant que déviants.
Le bonheur se tient dans la capacité de sentir la totalité des choses comme faisant partie de nous-mêmes, propriété de tous et de personne. Le bonheur se tient dans la conviction qu'être vivant, c'est être témoin d'une époque, et ainsi se sentir responsable, vitalement et passionnément responsable, de la destinée collective de la planète.
L'amour est une forêt en flammes de laquelle tu ne pourrais échapper sans te brûler les pieds. Le feu et la peau calcinée sont les promesses de saint Valentin. Prends-les et fuis. Avec précarité, nous essayons d'inventer d'autres technologies de production de subjectivité. Paradoxalement, maintenant que je ne crois plus en l'amour, pour la première fois, je suis prêt à aimer : de manière contingente, finie, immanente, anormale. Je sens que je commence à apprendre à mourir. Joyeuse Saint-Valentin!