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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'aimais ni la couverture (genre "histoires de blondes"), ni le pseudo de l'auteur, ni le titre, et pourtant j'ai acheté ce livre, attirée par des éloges unanimes sur la blogosphère (une blogo peuplée de profs...). J'aurais dû me fier à ma première impression. Dans cet ouvrage, je n'ai apprécié ni le ton, ni l'humour. Tout le monde en prend pour son grade, sauf les profs. Peut-être est-ce pure paranoïa de parent (non démissionnaire, je crois) d'un ado pas "choupi" de 4ème ? J'ai juste été d'accord de loin en loin avec les récriminations contre certaines réformes absurdes de l'Education Nationale. C'est vraiment trop peu pour avoir envie de vous dire "lisez ce témoignage", mais d'autres lecteurs le font très bien.

Dans le registre "expérience d'enseignant", je préfère 'Le journal d'un remplaçant' de Martin Vidberg, plus respectueux envers les élèves (en difficulté également) et leurs parents.

••• billet retrouvé sur mon blog (en découvrant aujourd'hui l'avis enthousiaste de LydiaB), rédigé en janvier 2011, sans doute peu de temps après une rencontre bilatérale parents-profs catastrophique...
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« le dimanche on lit au lit… mais le samedi aussi ! »

Je vous avouerais qu'au début de la lecture de ce livre, j'ai eu quelques difficultés à accrocher. Très bien écrit, très drôle, rien à redire, mais un peu décousu et poussé à l'extrême dans l'humour. Trop d'humour tue l'humour, parfois.

Puis, d'un coup d'un seul, sans prévenir, de façon presque déséquilibrée, le livre bascule dans un discours revendicatif d'une prof pas encore désabusée, mais presque, dont les propos pourraient sembler parfois à la limite du choquant. Mais ce n'est que réalité.

Et puis, enfin, tout s'est équilibré dans ma tête, entre mes petits neurones d'ancienne élève bien comme il faut. Tout a coulé de source. Ce n'est pas drôle à la limite de la caricature, ma petite Anaïs, c'est la réalité. La juste réalité. La simple réalité. Qui claque au visage. Qui choque. Qui débecte. Et qui fait rire. Ce n'est pas un désespoir qui s'exprime, c'est la réalité. Rien que la réalité. Toute la réalité. Et ce cocktail détonnant donne un cocktail explosif à mourir de rire. C'est drôle, c'est grinçant, c'est stupéfiant, et c'est parfois tellement pathétique de voir où va le monde scolaire, ma bonne dame, qu'on n'a qu'une solution : en rire (comme disait l'autre, je m'efforce de rire de tout, afin d'éviter d'en pleurer).

Y'a du très très bon dans ce livre, notamment les deux lectures possibles des notes dans le carnet des élèves, qui m'ont presque fait me rouler par terre tant je m'esclaffais, mais me suis abstiendue, vu que j'étais dans le bus, et que ça fait mauvais genre de se rouler par terre dans un bus croyez-moi. Morceaux choisis : Brianna ne se donne pas les moyens de progresser (lire : Brianna est une grosse feignasse), Prescillia ne s'investit pas dans sa scolarité (lire : il serait temps qu'elle lâche son eye-liner violet), Melinda doit adopter une attitude décente (lire : il n'existe pas de BEP strip-teaseuse, Melinda devrait éviter d'avoir sa langue collée au larynx des garçons), Jordan rend copie blanche sur copie blanche (lire : Merci, enfin du boulot en moins, continue). Et j'en passe…

Très bon aussi, les petits noms dont s'affublent les meilleures amies : M'zumelle ou M'gwinasse (pour la best best friend), M'tampax (pour la friend bouche-trou), M'clitOO ou M'truie (pour la simple copine)… ça ne s'invente pas, et ça fait rire ou frémir, c'est selon. Moi ça me ferait plutôt frémir, mais soit.

En parlant de noms, ou plutôt de prénoms, ceux des élèves sont aussi trop de la balle parfois. Pas besoin de vous donner d'exemples, devinez… Directement inspirés des séries télé américaines, of course.

Et puis je m'en voudrais de ne pas mentionner l'épisode de la réunion des parents, ou « comment le prof a la définitive et vomitive confirmation que, non, vraiment, les chiens ne font pas des chats ». C'est normal si je me tape la cuisse en émettant un rire gras à chaque paragraphe ?

Je pensais, de plus en plus, à tort, que je devenais une vieille rombière et que la jeunesse actuelle m'insupportait, moi et moi seule. Que le côté pourri gâté des ados qui se veulent adultes à onze ans au lieu de rester dans leurs Barbies et leurs Légos n'insupportait que moi. Que les parents en totale démission, plus préoccupés par les crédits qu'ils souscrivent pour s'offrir le dernier cri en matière d'écran ou de GSM que par l'éducation de leurs sept chiards n'insupportaient que moi. Que ceusses qui disent que les enseignants sont des feignasses qui glandent pour des milliards d'euros et des milliards de jours de congé n'insupportaient que moi (ben qu'ils aillent faire prof, ceusses-là, rira bien qui rira le dernier). Que l'orthographe écoeurante et le langage SMS des djeuns n'insupportaient que moi. Que ces gosses pas choupi pour deux euros qui, plus tard, feront comme papa et maman, savoir chômach' ou CPAS, n'insupportaient que moi. Que les gamines sapées comme des Pretty Woman en puissance (version début du film bien sûr) qui, en l'espace de sept jours, passent quatorze fois, sur leur Facebook, du statut en couple au statut célibataire, n'insupportaient que moi.

Et bien non, ça insupporte aussi l'auteure, et ça, ça m'a vraiment m'a mis du baume au coeur.

En cherry on the clafoutis, j'ai appris un nouveau verbe en lisant « Chroniques d'une prof qui en saigne ». Languedeputer. J'adore j'adopte. Et j'ai déjà réussi à le replacer dans la foulée, au bureau, meilleur endroit pour languedeputer en choeur, isnt't it Princesse Soso ?

Et comme tous ces élèves dont l'auteure nous parle avec tant d'humour, qu'elle aime ou qu'elle hait de tous ses neurones, qu'elle voudrait aider ou exterminer à grands coups de compas, en fonction du moment, finissent toujours par devenir des clients de là oùsque je bosse… je me demande si je vais pas enfin concrétiser ce à quoi je pense depuis plusieurs mois et créer, moi aussi, mes chroniques professionnelles. Passqu'il y a de quoi raconter croyez-moi. J'ai déjà rempli, petit à petit, des pages et des pages Word pleines de mes clients, de leur QI, de leurs revendications, de leurs humeurs et de leurs plans drague. Un jour, peut-être, vous ferais-je partager ça…

En attendant, lisez les Chroniques d'une prof qui en saigne, vous vous y reconnaîtrez sans doute… le tout est de savoir si vous vous reconnaîtrez dans le rôle A. de la prof… B. des parents… ou C. des élèves…

Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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C'est mordant, c'est caustique.... Et malheureusement trop réaliste !
Tout le monde en prend pour son grade, des élèves aux parents en passant par l'administration....
Les seuls à peu près épargnés, bizarrement : les enseignants.... Comme s'ils étaient irréprochables, comme si le "désamour" que les jeunes rencontrent vis-à-vis de l'enseignement n'était jamais de leur faute....
Peut-être que cette jeune prof est effectivement une très bonne prof mais ce n'est pas le cas de tous ses collègues, il ne faudrait pas l'oublier.

La lecture est très facile, il faut simplement connaître un peu le jargon des ados.
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Ce livre m'intéressait beaucoup car j'ai moi-même enseigné pendant un an (certes c'était le français en Angleterre, mais ça compte quand même !) et j'avais vécu des moments très difficile dans le collège où je travaillais (un collège situé en équivalent zone ZEP anglaise et un collège de filles !) et savoir que Princesse Soso vivait la même chose et le racontait de manière humoristique me plaisait.

Pour résumer, je ne dirais pas que j'ai été absolument conquise par ce livre, mais j'ai passé un très bon moment de lecture.

Tout d'abord, un mot sur le contenu de ces chroniques. Elles nous dépeignent des situations difficiles à gérer et à vivre face à des élèves complétement paumés et irrespectueux et des parents, comment le dire gentimment, qui n'en n'ont pas grand chose à faire de leur progéniture et je trouve que l'auteur a su avec humour nous raconter ses aventures. Mais elles vont plus loin que ça. A travers l'humour, Princesse Soso brosse un portrait au vitriol de la société moderne et surtout de l'éducation nationale française.

D'accord comparé à d'autres pays, nous restons quand même un cran au dessus niveau enseignement mais grâce à nos chers gouvernements successifs et en particulier le dernier, l'éducation française est un train d'en prendre un sacré coup et l'auteur a su nous montrer les problèmes du système éducatif français et surtout proposer des solutions à ces problèmes. Certes, tout le monde n'est pas obligé d'être d'accord avec elle sur tel ou tel point, mais il n'empêche qu'il est intéressant de lire le témoignage d'un prof qui ne mâche pas ses mots.

Pas mal de chroniques écrites sur ce livres montraient que les blogueurs étaient choqués du comportement des enfants et des parents. En ce qui me concerne, cela ne m'a pas choqué plus que ça. Déjà parce que j'ai vécu en Angleterre et que malheureusement en ce qui concerne les élèves, on est au même niveau de bétises, mais surtout parce que dans ce pays, les parents sont encore pire qu'en France (si si c'est possible). En tout cas, je félicite Princesse Soso parce que je me doute que ce n'est pas facile tous les jours.

Donc un contenu intéressant, qui ouvre le débat et surtout très drôle. En effet, certains passages sont absolument désopilants. J'ai eu du mal au début avec l'humour, je me disais "tiens c'est pas très sympa de dire ça ou ça" et puis je me suis rendue compte (oui, je suis un peu longue à la détente !) que tout était à prendre au second degré. En tout cas l'ensemble est bien écrit, se lit très rapidement dans un langage très oral et surtout très spirituel. J'ai adoré la forme des chroniques (par trimestre comme à l'école) et surtout les titres de chaque chapitre, que je trouvais absolument géniaux. Les jeux de mots étaient très bien trouvés et hilarants !

Petit bémol néanmoins, j'ai regretté que l'auteur ne se consacre pas plus à ses élèves "choupi". Je comprends qu'ils soient minoritaires mais j'aurais aimé qu'ils soient un peu plus présents. de plus, concernant le style de l'auteur également, j'ai regretté parfois une vulgarité un peu trop présente, mais là ce n'est qu'une question de goûts personnels.

Tout ça pour dire : que cette lecture m'a rappelé de bons souvenirs et que j'ai aimé la façon dont Princesse Soso parle des problèmes de société avec humour. Tout ne m'a pas plu dans ce livre mais j'en ai quand même bien apprécié la lecture ! Je le recommande à tout le monde : à ceux qui dénigrent les profs, à ceux qui souhaiteraient le devenir et surtout aux parents démissionnaires (bien que ceux là, ça m'étonnerait qu'ils lisent ce livre !) !
Lien : http://l-odyssee-litteraire-..
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Un bouquin intéressant, qui dénonce beaucoup de carences et de décisions "venant d'en haut" loin de la réalité du terrain. Il y a un certain humour que j'ai apprécié au début, mais qui est tellement redondant que je m'en suis lassée au fil des chapitres. L'auteur mise sur la caricature, ce qui est en soi une façon efficace de dénoncer les problèmes. Mais l'auteure en abuse et trop de caricatures tu la caricature et le(s) message(s) qu'elle est sensée porter.
Lien : http://jenta310.blogspirit.c..
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Dans ce livre, l'auteure se donne pour objectif de nous prouver que les profs ne sont pas une "bande de feignasses" et y parvient plutôt bien (même si, pour ma part, je ne partais pas avec cet a priori).
Les anecdotes racontées sont très amusantes/affligeantes, en fonction des situations.
Ce qui m'a dérangé, c'est cette critique constante de tout : le gouvernement (pour ses propositions de lois), les élèves, les parents, mais pas ou prou de proposition pour améliorer les choses.
Pour finir, je dirais que l'auteure cherche à être crédible sur ses arguments, mais je dois avouer que c'est très difficile de la prendre au sérieux, quand le mot qui revient le plus souvent dans le livre est "choupi" et toutes ses déclinaisons (super-choupi, über-choupi et j'en passe).
J'avoue également avoir du mal à comprendre comment elle parvient à l'être face à ses élèves, en corrigeant les copies au stylo pailleté, rose ou turquoise et en collectionnant les stickers Hello Kitty.
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Un livre sans prétention mais surtout sans langue de bois...Un livre qui défoule, tout simplement (ses lecteurs sûrement, mais surtout son auteur).
Plus on connaît ce qui y est décrit et plus on rit !
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