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Critique de pompimpon


1765. Diderot tente d'achever son grand oeuvre, l'Encyclopédie, entamé dix-huit ans plus tôt avec son ami D'Alembert et quelques autres esprits éclairés.

Peu à peu, la plupart des encyclopédistes se sont tournés vers des aventures littéraires moins risquées, et Diderot se retrouve assez seul à poursuivre cette mission de transmission d'un savoir universel au plus grand nombre.

Ce jour de février 1765 où nous le surprenons dans les rues de Paris, Diderot va voir Fourneau, son imprimeur, avec sous le bras les dernières planches qu'il a composées.
Il découvre Fourneau assassiné dans son imprimerie !

Sentant que son Encyclopédie est menacée, craignant d'être à nouveau jeté en prison, et peut-être même risquant sa vie, Diderot se cache où il peut, dans Paris et au dehors. Qui, du Roi ou de l'un de ses courtisans lui en veut à ce point, alors que les polémiques autour de l'Encyclopédie, toujours interdite mais dont l'édition est malgré tout tolérée, se sont calmées ?

C'est un bon client, ce Diderot. Colosse sentimental, critique affûté, philosophe autant que romancier et esprit humaniste, le confronter à une enquête pour sauver sa tête offre nécessairement des pages de discussion savante et de défense d'une certaine culture universelle qui sent bon son Siècle des Lumières.
Et c'est bien agréable.

Il va croiser le fer avec un digne représentant de la classe dominante sûre d'elle et de son pouvoir forcément transmis par Dieu lui-même, le marquis d'Imbar, vingt-cinquième du nom et peintre raté.

Le chassé-croisé et les joutes verbales font partie des plaisirs de cette lecture très divertissante. La part de mystère est bien préservée, et Diderot y réagit comme tout être normalement constitué : le ciel lui tombe sur la tête. Comme quoi on peut être l'un des grands esprits de son temps et les perdre un peu, ses esprits, lorsque le danger guette !

Un très bon moment de lecture, que j'espère prolonger avec le second volume, le cauchemar de D'Alembert, qui me renverra en 1751 !

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